Revenant sur la loi d’amnistie, quoiqu’applaudie par les Nations unies mais ne rencontrant pas l’assentiment d’une écrasante majorité de la population congolaise et particulièrement celle du Nord-Kivu, Le Phare renseigne que les autochtones ont du mal à croire qu’ils sont appelés à se réconcilier et cohabiter avec ceux qui, dans un passé récent, ont violé délibérément leurs droits les plus élémentaires, notamment ceux liés à la vie, à la dignité humaine, à la liberté d’opinion et d’expression, etc.
D’autre part, à Kinshasa et dans le reste du pays, l’on craint voir ceux qui hier (hormis une liste d’environ 80 dignitaires civils et militaires du M23 exclus officiellement par les autorités congolaises de la liste des bénéficiaires de l’amnistie) ont martyrisé leur semblable briguer certains postes dès la promulgation de cette loi par le président de la république. Et au journal de s’interroger : Est-il concevable d’imaginer une coexistence non conflictuelle entre des criminels et leurs victimes ?
Ce qui s’impose maintenant pour le rapatriement en RDC des ex-éléments du M23 basés dans des camps en Ouganda, c’est la mise en place d’une commission bilatérale pour une identification formelle, ce qui permettra de voir ceux qui sont éligibles au programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), a indique le représentant adjoint de Martin Kobler dans l’Est de la RDC, le général Abdallah Waffy que cite Forum des As.
