Depuis hier, le calme est de retour dans les localités occupées par les ADF-Nalu suite à l’offensive menée par les FARDC. Ces dernières ont repris le contrôle de Kamango jusqu’à Nobili dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). Et ce matin, Okapi informe que le premier contingent de la brigade d’intervention des Nations unies est arrivé à Beni pour appuyer l’action de l’armée congolaise dans la région. Selon le porte-parole militaire de la Monusco, le lieutenant-colonel Félix Prosper Basse dont les propos sont repris par la radio onusienne, la reprise de Kamango est le fruit d’une bonne collaboration entre l’armée régulière et la Force de la Monusco.
Quoique l’accalmie retrouvée, Le Phare note que la signature de la Déclaration de Nairobi par les autorités congolaises fait qu’elles sont une fois de plus tombées dans le piège des hors-la-loi (le M23) qui n’ont jamais respecté leurs engagements. Ainsi donc, la République démocratique du Congo se retrouve dans la même situation que celle d’avant Nairobi, marquée par la psychose permanente, chez ses citoyens du Nord-Kivu, d’une attaque de cette force négative.
Sur ce, le gouvernement congolais devrait d’ores et déjà tirer les conséquences d’un deal politique mort-né. Comme mesure, la partie congolaise devrait geler à défaut de les dénoncer, tous les engagements relatifs à l’amnistie des cadres politiques et militaires du M23, à la démobilisation et à la réinsertion sociale de leurs combattants, etc., et au Parlement, de se ressaisir du dossier, préconise le journal.
Revenant sur le refus des principaux groupes parlementaires (UDPS & alliés et UNC) de l’invitation leur adressée par le chef de l’Etat, La Prospérité regrette leur décision dans la mesure où cette offre, pourtant opportune pour tous ceux qui, normalement, cherchent à accéder au strapontin de l’appareil gouvernemental. Car il est question pour Joseph Kabila de redonner vie au gouvernement et aux entreprises publiques qui n’ont que trop d’intérimaires à leur tête en approchant la majorité, l’opposition et la société civile en vue d’arrondir les angles.
Du côté de La Tempête des Tropiques, ce refus est lu comme un très mauvais présage pour le train du gouvernement dit de cohésion nationale qui pourrait prendre le départ sans tenir compte des forces les plus représentatives du peuple congolais.
Annoncée hier, l’élection des députés provinciaux au suffrage universel indirect est remise en question par le réseau « Agir pour des élections transparentes et apaisées » (AETA) qui par ce mode fustige toute tentative de révision constitutionnelle en vue de changer le système électoral. Pour cette plate-forme de la société civile « l’organisation des élections provinciales au suffrage universel indirect comporte le risque de contribuer à réduire la capacité des citoyens congolais de se choisir ses dirigeants, dans un pays où depuis 1960 jusqu’à nos jours, la légitimité des institutions reste une quête », rapporte ACP.