Riche en substances nutritives, l’aubergine compte parmi les cultures pérennes de l’UNAF-Kwilu

L’aubergine, une plante potagère herbacée de la famille de solanacée occupe, désormais, une place de choix dans la chaîne des cultures que pérennise l’Union nationale des femmes (UNAF) dans la province du Kwilu dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo.

Plusieurs observateurs avertis saluent cette initiative qui, selon eux, contribuera pendant une durée considérable, aux travaux paysans de qualité afin que la problématique de la sécurité alimentaire aille toujours bon train.

« Par ce geste, nous voulons que cette plante ne disparaisse pas dans notre rayon. C’est pourquoi les 50 ares que l’UNAF avait achetés à Kilokoko dans la commune de Nzinda sont consacrés à cette culture. Elle est favorable à toute période et les amarantes sont souvent rares », déclare Justine Kakesa, présidente de cette plateforme de 20 organisations de développement.

Selon elle, l’aubergine est cultivée pour son fruit consommé comme légume-fruit. C’est un produit beaucoup consommé par des expatriés vivant à Kikwit et ailleurs, mais aussi une bonne source d’autofinancement. Un colis, affirme-t-elle, se vend entre 500 à 1000FC (0,5 dollar). ça coule bien. Nos consommateurs en exigent et passent souvent la commande avant la récolte.

« La loi de l’offre et de la demande se fait sentir. Des études scientifiques ont montré que l’aubergine est peu calorique. Elle est source de vitamine, des minéraux, composés d’antioxydants et des fibres. Sa chair crue a un goût amer. Elle se consomme cuite. Sa peau est riche en substances nutritives. Riche en eau [plus de 92 %] », explique Clovis Kombo, chargé des programmes de l’UNAF-Kwilu.

Kombo ajoute que selon la science ce légume offre un large éventail de vitamines : B3, B6, B9, vitamine C, Provitamine A, vitamine E. Sa chair renferme des nombreux minéraux et oligoéléments (Potassium, Magnésium, Zinc et le Manganèse. Cette plante annuelle aime la chaleur (Température optimale 27°c) et est sensible aux maladies cryptogamiques. Elle l’aime un sol riche en humus, un bon ensoleillement, un arrosage régulier).

De son côté, Patience Kutanga, ingénieur agronome de l’UNAF-Kwilu fait savoir que pour la semence il est important qu’il y ait deux graines par poquet au germoir. Lors du repiquage, espacer chaque plan de 50 cm en tout sens. Sa récolte intervient au moins 5 mois après le semi. Mais cela peut différer selon le climat et les conditions de culture.