Après le Chawarma, "Poulet Mayo", la nouvelle recette qui emballe les kinois

Sortis à deux, trois, quatre ou à cinq, les Kinois ne se posent plus de questions sur ce qu’ils vont manger. A l’unanimité, tous choisissent la viande de poulet cuite à base de mayonnaise. Le fameux "poulet mayo" ! C’est donc cette nouvelle recette qui emballe les Kinois. Pas très épicé. Juste quelques tranches d’ognon, de poivron vert et quelques cuillerées de mayonnaise. Le tout, empaqueté et cuit dans un papier ayant servi auparavant d’emballage de lait en poudre, contenu dans un sac.

Dans la plupart des quartiers "chauds" des communes populaires de la capitale, principalement Bandalungwa, Kalamu, Lingwala, Kasa-Vubu…la recette fait fortune. Du véritable pain béni pour des tenanciers de "Nganda Ntaba", tenus sur la devanture des terrasses. Dans ces "restos" en plein air, la liste de mets est reprise sur un vieux carton qui tient lieu de menu : "Poulet mayo, Ntaba, poulet simple", renseignent ces "cartes" aux dimensions irrégulières, portant des inscriptions lisibles, même à une certaine distance. 

Toutes proportions gardées, l’engouement actuel des Kinois vers les restos de fortune offrant du "poulet mayo" rappelle la ruée des dix dernières années, et même plus, sur le kébab ou chawarma. Dans différents cabarets et supermarchés tenus par des ressortissants indo-pakistanais à Kinshasa, le chawarma a été le mets le plus commandé des Kinois. Le snobisme a été tel que même les plus petits ne juraient que par cette recette libanaise. A base d’hachis de viande de bœuf ou de poulet avec ou sans piment, le kebab a fait la pluie et le beau temps dans les restaurants libanais à Kinshasa, avant d’inspirer les autres supermarchés tenus par des nationaux. 

Dans l’imaginaire collectif des Kinois, manger un chawarma, faisait quelque peu "bourgeois". Un mets classe, même si dans le pays d’origine, le kebab est un repas à la portée de tous. Cependant, il se trouve qu’à ce jour, le même chawarma n’attire presque plus un grand monde. L’engouement a sensiblement baissé. Entre un chawarma et un kilo de viande de porc braisée sur Kapela à Yolo, ou sur Nyangwe à Lingwala… les Kinois ne réfléchissent plus par deux fois. Comme qui dirait, le choix est clair. Voilà qu’à concurrence de cette même viande de porc très prisée dans les gargottes tenus dans les rues de Kinshasa, le "poulet mayo" séduit les Kinois. Surtout, des jeunes filles à jeun et en errance dans certains endroits publics. Un véritable appât pour des jouisseurs.