Société
Le procès des présumés miliciens du mouvement terroriste Kamwena Nsapu/ branche Kinshasa totalise à ce jour près d’une année. Fort de ce constat, le Tribunal militaire de garnison Kinshasa Gombe a, principe de célérité en appui, décidé d’opter pour cinq audiences la semaine. Un changement d’horaire qui, explique le juge président, permettra de conclure en moins de jours l’étape de la projection des vidéos d’audition des prévenus et entamer sans tarder la phase du réquisitoire et de la plaidoirie.
Cette décision est prise au terme d’un débat houleux entre toutes les parties. Brandissant le principe de la célérité qui caractérise les juridictions militaires, les juges ont insisté sur la nécessité de multiplier les audiences au courant de cette semaine, afin de clore le chapitre relatif à la projection des vidéos d’audition et envisager la perspective de mettre fin en bonne et due forme à ce procès aux allures interminables.
Cette célérité, martèle le juge président, n’est pas à confondre avec la précipitation. La proposition du Tribunal n’a pas eu le même écho côté avocats. La partie civile RDC l’a salué, alors que certains conseils de la défense n’y voient qu’une modalité de travail qui viole un canevas arrêté de manière consensuelle et qui les fait travailler sous pression.
VIVEMENT LA FIN DE CE PROCES
"Nous saluons la décision du tribunal qui a consisté à modifier l’horaire des audiences. L’évidence est que nous sommes dans cette affaire depuis environ près d’une année. Comme avocats, nous avons d’autres chats à fouetter. Nous voudrions aller vite, afin de pouvoir atterrir au plus tard le mois prochain. Si nous demeurons dans l’ancien horaire, on risque d’atteindre décembre prochain sans rien finir", a déclaré Me Kande Prosper.
L’audience d’hier mardi 28 août a démarré par la projection des vidéos d’audition des prévenus Edo Kashama et Mukenge Mukenge Paul, respectivement agent de sécurité au siège de l’UDPS et coordonnateur national de la sécurité au sein de ce même parti politique. Ils ont affirmé avoir participé à des degrés diffèrents à l’attaque du poste de Police de la 11ème rue Limete, le long du Boulevard Lumumba, et à plusieurs autres qui ont endeuillé Kinshasa en 2017.
Le tribunal a, par la suite, projeté les vidéos des prévenues Nambu Anny et Nancy Nanshakale, deux sœurs biologiques, accusées d’avoir joué un grand rôle dans l’envoûtement des forces de l’ordre lors des attaques.
Comme leurs prédécesseurs, ces prévenus ont reconnu leurs images tout en niant les propos qu’on les voit tenir. Ils affirment avoir été contraints de faire des déclarations dont ils ne maitrîsent ni les tenants ni les aboutissants.
LA SIMILITUDE DANS LES DECLARATIONS DES PREVENUS
A analyser ces vidéos d’audition, une constance se dégage. On y constate la spontanéité avec laquelle les prévenus répondent aux questions de l’OPJ verbalisant, la similitude des déclarations tenues et la quiétude sur leur visage. C’est la preuve, explique Me Mpasi Mazowa, qu’il ne s’agit pas des choses montées de toutes pièces.
"A la lumière de la projection des vidéos de narration des faits de différents prévenus, la partie civile RDC conclut que le slogan montage n’a plus sa place dans ce procès. On s’est rendu compte que les prévenus se connaissent bien entre eux et qu’ils s’appelaient régulièrement", a indiqué le juriste.
Des avocats de la défense, eux, continuent à fustiger le caractère illégal et non règlementaire de ces vidéos d’audition. "C’est quel technique d’audition où on voit des prévenus répondre aux questions tout en prenant un sucré avec du pain à côté ? Cela prouve combien on est en train de cacher les tortures dont ils ont fait l’objet", ont-ils lâché.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Réagir
Réagir
Les plus commentés
Politique Partenariat stratégique RDC-USA : Félix Tshisekedi attendu ce jeudi à Washington
29.04.2025, 15 commentairesPolitique Dossier Matata Ponyo : Kamerhe accuse le président de la Cour constitutionnelle de violer la Constitution
30.04.2025, 13 commentairesPolitique Corneille Nangaa : « L’AFC/M23 va continuer à se battre jusqu’au départ ou démission de Félix Tshisekedi »
30.04.2025, 13 commentairesPolitique Didier Mumengi invite Félix Tshisekedi et Joseph Kabila à une réconciliation "des braves" pour la paix de la nation
29.04.2025, 11 commentairesOnt commenté cet article
Ils nous font confiance