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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 01 juillet
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Monde

Le continent latino-américain apeuré face à l’exode vénézuélien

2018-08-28
28.08.2018
2018-08-28
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La crise des réfugiés vénézuéliens devient un problème d’ampleur régionale pour l’Amérique du Sud. Selon le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), 2,3 millions de Vénézuéliens, frappés par la crise économique, les pénuries et un taux d’inflation qui croît de manière exponentielle, ont fui en trois ans leur pays. Cela représente près de 7,5 % d’une population de 30,6 millions.

La Colombie est la plus touchée, avec plus d’un million de réfugiés dont la moitié s’est installée. Viennent ensuite le Pérou avec près de 400 000 réfugiés et l’Équateur avec 250 000. Au Brésil, les autorités estiment que 130 000 Vénézuéliens seraient entrés depuis 2017 et la moitié aurait déjà quitté le pays. Devant ce qu’on qualifie désormais d’« exode », les pays récepteurs mettent aujourd’hui en place des mesures de restriction à leur entrée. Depuis samedi, le Pérou exige des Vénézuéliens un passeport pour entrer dans le pays et non plus une simple carte d’identité. En Équateur, le gouvernement voulait mettre en place la même exigence mais la justice a, pour l’instant, suspendu son application. Les parlementaires chiliens ont discuté aussi ce thème cette semaine sans qu’une décision, qui revient à l’Exécutif, ne soit prise.

Appel onusien

Ces restrictions vont avoir des conséquences sur les réfugiés, ont alerté le HCR et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Obtenir un passeport à Caracas est quasi impossible aujourd’hui, l’administration n’ayant plus le papier nécessaire à sa confection. Le HCR et l’OIM demandent aux pays latino-américains de continuer à accueillir les réfugiés, craignant le développement de circuits clandestins de migration avec leur lot de criminalité. Mais il semble bien que les pays de la région vont opter au contraire pour limiter les entrées.

La Colombie craint déjà les conséquences de la décision péruvienne avec plus d’installations de réfugiés sur son territoire. Quelques jours avant de quitter le pouvoir, début août, le président Juan Manuel Santos a signé un décret qui régularise temporairement 442 000 Vénézuéliens. Mais si la pression s’accentue trop, le pays pourrait aussi fermer les frontières. Bogotá organise ce mardi une réunion urgente sur la crise avec le Pérou et l’Équateur avant de prendre une décision.

Camps attaqués au Brésil

Le Brésil est aussi tenté de suivre cette voie, en particulier après des attaques contre des réfugiés vénézuéliens dans l’État frontalier du Roraima le samedi 18 août. Deux camps de réfugiés ont été brûlés et 1 200 Vénézuéliens ont repassé précipitamment la frontière, poussés par une foule en colère.

Ces incidents ont surpris par leur ampleur car le Brésil reçoit bien moins de réfugiés que ses voisins. Ils sont aussi inédits dans un pays qui a une tradition hospitalière. Le Brésil offre aux réfugiés la possibilité de s’enregistrer facilement et de pouvoir travailler. La situation à la frontière s’est d’autre part beaucoup améliorée depuis mars dernier, avec le début de l’opération « Accueil de l’Armée brésilienne ». « Les militaires ont réussi à monter une bonne infrastructure, et offrir une aide humanitaire satisfaisante. 30 000 Vénézuéliens vivent dans la capitale du Roraima, dont 4 600 dans des abris, et près de 1 500 dorment encore dans la rue », estime Esther Solano, sociologue à l’Université de São Paulo, auteure d’une étude sur le travail des acteurs institutionnels dans cette crise.

Les autorités locales reprochent cependant au gouvernement fédéral de laisser les réfugiés sur place alors qu’il s’était engagé à en déplacer 18 000 vers d’autres États, pourvoyeurs de main-d’œuvre. En six mois, seuls 820 réfugiés ont bénéficié de ce programme. « La classe sociale moyenne vénézuélienne continue souvent sa route mais les plus pauvres n’en ont pas les moyens. Le Roraima a un niveau de développement comparable à celui de l’Irak et les Vénézuéliens représentent aujourd’hui 10 % de la population. Cela sature très vite les services de santé. Il faut absolument répartir les réfugiés sur le reste de ce pays-continent », analyse la sociologue. Le Roraima a aussi voulu fermer la frontière au début d’août, mais la Cour suprême l’a fait rouvrir sept heures plus tard. Les tensions sur place sont en nette augmentation.


TDG / MCP, via mediacongo.net
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