Kwango : la maladie de Konzo s’étend à Kasongo-Lunda

La maladie de Konzo fait une progression spectaculaire dans la province du Kwango. De 131 victimes jusqu’à la semaine du 12 août 2018, le nombre de victimes est passé à 231 cas jusqu’à lundi 20 août 2018, soit 100 nouveaux cas en neuf jours.

Ces informations ont été livrées par Dr Apollinaire Yumba, médecinchef de zone de santé de Panzi, en territoire de Kasongo-Lunda. C’est pour dire que trois territoires sur les cinq que compte la province du Kwango sont touchés par cette endémie (Feshi, Kahemba et Kasongo Lunda).

Dans ce troisième territoire endémique, onze aires de santé sont déjà touchées parmi lesquelles celles de Panzi avec 38 cas, Muningulu 27 cas, Kingwangala 26 cas, Kibunda II 25 cas, Kawana 25 cas, Kambandambi 20 cas, Shabenge 16 cas, Tshakala Panel 16 cas, Mukalakata 11, etc.

Les autorités sanitaires de ces aires de santé lancent un cri d’alarme pour que soit implanté au plus vite dans la région un centre orthopédique pour la rééducation des patients dont les membres inférieurs sont atteints de paralysie. Elles plaident aussi en faveur d’un appui en médicaments essentiels pour la prise en charge médicale, notamment avec des vitamines du groupe B.

Dans un autre registre, on apprend que la province du Kwango a accueilli sur son sol un total de 4 495 compatriotes congolais refoulés d’Angola. Parmi eux, on dénombre 2 439 hommes, 1 727 femmes et 309 enfants qui vivent à la belle étoile dans les territoires frontaliers avec l’Angola.

L’exécutif provincial s’active à descendre sur le terrain, évaluer le drame humanitaire en vue d’y proposer des solutions qui s’imposent avant l’explosion d’épidémies, étant donné que ces compatriotes vivent dans des conditions précaires.

Signalons que, le « Konzo » est une maladie contagieuse d’origine alimentaire qui entraine la paralysie des membres inférieurs. Les zones rurales pauvres d’Afrique tropicale ou équatoriale sont les plus touchées par cette maladie.

Elle ressurgit selon des cycles, en période de famine, de sécheresse, de conflits et surtout dans des zones de grande pauvreté quand des personnes sont obligées durant plusieurs semaines de consommer du manioc amer (manihotesculenta) mal préparé.