Société
Des hélicoptères pilotés par des jeunes congolais, des avions, des camions… mais aussi plus de 40.000 machines à voter pour la partie Ouest du pays, attendues dans les tout prochains jours.
Le processus électoral en République démocratique du Congo a atteint sa vitesse de croisière. A un peu plus de quatre mois de la tenue des élections, officiellement prévues le 23 décembre prochain, des signes positifs incitent à l’optimisme quant à l’aboutissement du processus en cours. Le doute qui persistait naguère autour du déploiement de l’arsenal de vote a été dissipé. A en croire des sources proches de la Ceni, des hélicoptères, des avions, des camions… Des engins servant au déplacement des kits électoraux dans des milieux d’accès difficiles sont déjà mis à la disposition de la Centrale électorale.
Par cet acte, le Gouvernement congolais vient encore une fois de plus réaffirmer sa ferme volonté de financer à 100 % le processus électoral. Ce qui justifie la planification faite au niveau de la logistique, avec l’hypothèse "zéro assistance". C’est dire que contrairement aux élections précédentes (2006-2011), il n’y aura pas d’appui de la Monusco et autres partenaires internationaux aux élections de cette année.
UN LARGE CONSENSUS DEGAGE
Sur le plan politique, le respect par le Président de la République du principe sacro-saint de limitation constitutionnelle du nombre de mandats, a donné un énième coup d’accélérateur à la machine électorale. Renforçant par le fait même, le consensus autour de ce processus.
Alors qu’au début, des voix s’élevaient ça et là pour émettre des doutes et des réserves quant à la capacité de la Ceni à tenir son pari. A savoir, l’organisation des élections dans le délai. A ce jour, Majorité et Opposition adhèrent au calendrier électoral. A l’allure où vont les choses, l’échéance du 23 décembre est de plus en plus envisagée avec plus de sérénité. Car, depuis la publication du calendrier électoral, le 5 novembre 2017, la Centrale électorale décline, sans la moindre faille, son chronogramme. L’enrôlement, l’audit du fichier électoral, la répartition des sièges, la convocation de l’électorat, l’ouverture des BRTC, la publication des listes électorales, ainsi que celle des listes provisoires des candidats députés provinciaux sont autant de faits majeurs à mettre dans l’actif de la Ceni.
Pour ceux qui connaissent les arcanes des opérations électorales, le plus dur a été fait. Il ne reste techniquement que peu d’étapes pour atteindre l’horizon 23 décembre 2018 (Publication des listes provisoires et définitives pour les élections législatives nationales et provinciales, ainsi que pour la présidentielle ; déploiement des bulletins de vote, PV et fiches de résultat, etc.). Mais la période qui commence, c’est aussi la plus critique ou délicate sur le plan politique au regard des enjeux au cœur des élections.
99 CONTAINERS POUR LA QUINCAILLERIE ELECTORALE
Sur le plan de la logistique, il y a trois centres d’approvisionnement pour la logistique. A savoir, l’Inde, la Chine et la Corée du sud. L’Inde s’occupe de la source d’énergie, notamment pour pallier les difficultés en ressources énergétiques dans les milieux reculés. La quincaillerie électorale (papier, encre indélébile, isoloir, urne, etc.) provient de la Chine et les machines à voter sont l’œuvre du fabricant sud coréen Miru System.
Des experts électoraux dépêchés en Chine pour superviser l’évolution de la commande des matériels de la quincaillerie électorale auprès de la société "Visdom Election" ont achevé leur mission avec succès, apprend-on. Parmi les matériaux électoraux non sensibles déjà embarqués, on note 88.000 isoloirs, 88.000 cartons d’encre indélébile, 88.000 kits bureautiques dans lesquels on trouve les blocs-notes, les badges, les jackets, les calculatrices, les marqueurs, les urnes, les lampes torches, les scellés numérotés, etc. La quincaillerie électorale est payée à 100 % au niveau de la Chine et la source d’énergie à 40 % au niveau de l’Inde, renseignent des sources dignes de foi à la Ceni.
DES HELICOPTERES ET GROS PORTEURS FARDC EN APPUI A LA CENI
Toujours côté logistique, l’on compte aussi sept hélicoptères pilotés par des jeunes pilotes congolais, dont l’âge varie entre 21 et 27 ans. Ces hélicoptères vont desservir les zones difficiles d’accès comme Kimvula, dans le Kongo central, Kasongo Lunda et Popokabaka, dans le Kwango ; Inongo, dans le Maï Ndombe ; l’ancienne Equateur, avec la Tshuapa, Ikela, Djolu ; Ango, Bambessa, dans le Bas-Uélé. Egalement le Nord-Kivu (Fatwa) et le Sud-Kivu suite aux montagnes vers Fizi et Minembwe.
La Ceni dispose en plus de gros porteurs que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont mis à sa disposition. Il s’agit notamment d’un Boeing 737 ; de deux Boeing 727 pouvant transporter chacun 25 tonnes de matériels ; un DC 8 capable de survoler avec 40 tonnes ; un Antonov 72 et deux Antonov Iliuchine. Bref, sept avions au total, 130 camions et 195 pick-ups. Tous ces engins volants et roulants sont déjà acquis et le Gouvernement a déjà payé la facture totale à hauteur de 80 %. Ce, conformément à "zéro appui" logistique.
PRES DE 35.000 MACHINES A VOTER DEJA DANS LES PIPE-LINES
Un premier lot important de plus de 40.000 machines à voter sont placés dans des containers au port d’Incheon en Corée du Sud et seront dans quelques jours déchargés au port international de Matadi en République démocratique du Congo, pour desservir la partie Ouest du pays. Un lot de la même valeur est attendu dans les tout prochains jours pour couvrir l’Est du pays. Cet embarquement entrera par le port de Mombassa et Dar-es Salaam.
Ce premier embarquement vers la RD Congo démontre à suffisance la détermination des autorités de la Commission électorale nationale indépendante à respecter le calendrier électoral. Pour parvenir à ce résultat, la Ceni a procédé à une planification stricte des opérations de contrôle qualitatif et quantitatif de même qu’un travail méthodique dans plusieurs usines de l’entreprise Miru Systems. Tout ceci, pour qu’en fin octobre prochain, toutes les machines arrivent en RDC.
Et pour ce premier cycle électoral de décembre 2018, 603 partis politiques y participent. En ce qui concerne les candidatures enregistrées et traitées par la Ceni, on parle de 19.643 dossiers au niveau des législatives provinciales. Quant à la présidentielle et aux législatives nationales 26 et 15.000 dossiers sont en cours de traitement. Ils seront face à 40.287.387 électeurs, répartis dans 76.000 bureaux de vote estimés.
Alors la machine à voter demeure pour la Ceni, le moyen technique approprié et gage de la crédibilité des résultats, de la rapidité et la sécurité de traitement et de transmission des données. Mais aussi et surtout, de garantie de la transparence et la réduction du coût des élections. Cette machine a aussi une durabilité car, réutilisable pendant trois cycles électoraux.
Pour le moment, conformément à son calendrier, la Ceni a dépêché des équipes sur l’ensemble du territoire national pour le repérage des sites de vote, ainsi que de 650.000 agents à former pour les opérations électorales et postélectorales (vote, traitement des résultats, compilation des données, etc.).
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