Politique
Depuis plusieurs mois, maints acteurs politiques congolais s’empoignent autour de la machine à voter ; les uns la soutenant mordicus, les autres la rejetant en bloc. A ce sujet, la récente tripartite CNSA-Gouvernement-CENI n’est pas parvenue à apaiser les esprits. De son côté, Corneille Nangaa, qui pilote la Centrale électorale, ne cesse d’affirmer que sans l’usage de la machine à voter, des millions de Congolaises et Congolais de même que la classe politique et la Société civile doivent, d’ores et déjà, dire bye-bye aux élections combinées prévues pour le dimanche 23 décembre 2018.
Tel un «OVNI» (Objet Volant Non Identifié) ovni tombé dans cette arène politique de la RD Congo, Yves Mpunga, Président national de la formation politique «Lutte pour un Congo Moderne (LCM)» et, en même temps, leader de la plateforme «Première Force Politique «PFP», tient à mettre un terme à cette interminable polémique sur la machine à voter (nomenclature aberrante) qu’il qualifie de «vote assisté par ordinateur».
Ce digne fils de la RDC a le culot de se prononcer ainsi car il porte aussi et, surtout, la casquette d’Expert international patenté en Nouvelles Technologies, hyperdoué en informatique, ayant notamment fait ses preuves aux Etats-Unis d’Amérique, au Portugal et en Angola. Il est aussi passé par Microsoft de Bill Gates. Face à la presse, Yves Mpunga vient de démontrer, avec maestria, les 6 dimensions d’une fraude électorale à grande échelle si la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) continue d’imposer au peuple congolais de recourir à la «machine à voter» dans son état actuel, sans la fiabiliser au préalable. Aussi, propose-t-il 12 pistes de solutions idoines, s’étalant sur 5 mois et d’un coût budgétaire de 29 millions USD, à exploiter par les différentes parties prenantes en vue de l’organisation des scrutins libres, crédibles et apaisés en RDC, conformément au calendrier électoral officiel.
Le Président de la CENI, Corneille Nangaa, qualifie de simple imprimante cette machine à voter fabriquée en République de Corée du Sud par la firme Miru System. En revanche, l’Expert Yves Mpunga estime que c’est aberrant de parler d’imprimante pendant que cet outil, doté d’un disque dur et d’un logiciel, traite des données telles que les photos, noms, prénoms et dénominations des partis des différents candidats à la présidentielle, aux législatives nationales et provinciales.
La définition de l’informatique, par excellence, c’est la science de traitement automatique des données. Aussi, parle-t-il du «vote assisté par ordinateur» comme nomenclature appropriée. Aller aux élections avec cet outil informatique, en l’état actuel, serait suicidaire pour maints candidats. Car, ceux-ci auront déjà perdu d’avance. Voilà pourquoi Yves Mpunga s’abstient de postuler de la prochaine présidentielle aussi longtemps que la «machine à voter» ne sera pas fiable ; autrement dit, sans préalablement tester sa configuration et ses codes sources. LCM, sa jeune formation politique, n’a donc pas déposé des candidatures aux élections provinciales, à l’instar de certains vieux partis de la Majorité et de l’Opposition dite radicale. Alors, quelles sont ces 6 dimensions d’une fraude électorale de grande ampleur sur lesquelles ce jeune Expert congolais, en l’occurrence, Yves Mpunga, veut alerter l’opinion tant nationale qu’internationale ?
Dimension 1 : Sécurisation de l’impression des bulletins de vote
Sur base de son expérience en Nouvelles Technologies de l’Information et de Télécommunications de près de 18 ans au niveau international, Yves Mpunga affirme que la fraude avec cet outil informatique, si tricherie il y a, peut s’opérer aussi bien en amont qu’en aval. L’attention des acteurs en présence ne doit donc pas être focalisée uniquement sur la machine en tant que telle. Le tout premier élément qui entre en ligne de compte, c’est la sécurisation de la fabrication ou de l’impression des millions de bulletins de vote afin que personne ne puisse les cloner ou dupliquer.
Pour ce faire, la CENI doit communiquer aux parties prenantes au processus électoral, réunies en commission, la dénomination de l’entreprise qui va imprimer ces millions de bulletins de vote. Et les experts mettront en place un dispositif pour que les 100.000 machines à voter ne puissent reconnaître que ces bulletins de vote émis par ladite entreprise et rejeter ceux qu’on aurait imprimé ailleurs dans le but de frauder ou tricher. Sinon, n’importe quel individu ou groupe d’individus peut tenter de voter massivement pour son candidat ou ses candidats, en catimini, même plusieurs jours avant la date officielle des scrutins, dans une maison, dans une chambre d’hôtel, dans un coin reculé du pays, etc. sans être détecté ou identifié. Telle est la première dimension de la fraude ou tricherie à grande échelle.
Dimension 2 : Validation de l’électeur
Chacun des quarante millions d’électeurs enrôlés détient une carte d’électeur biométrique contenant des données dont le nom, la photo, les empreintes digitales et le lieu d’enrôlement. De commun accord avec la commission composée des différentes parties prenantes au processus électoral, les experts ou techniciens de la CENI devraient créer un logiciel et, le jour du vote, se mettre à scanner toutes les cartes d’électeurs afin que la même personne ou quelqu’un d’autre ne soit pas en mesure d’utiliser la même carte, c’est-à-dire les mêmes données biométriques, pour voter plusieurs fois dans des centres différents. Il sera immédiatement identifié. C’est cela la validation de l’électeur. Histoire de barrer la route à d’éventuels fraudeurs ou tricheurs.
Par ailleurs, la Centrale électorale ne peut pas imposer aux électeurs de revenir voter seulement aux endroits où ils se sont fait enrôler. Grâce à ce logiciel créé, chaque électeur peut se mouvoir librement à travers le pays et signaler à la Centrale électorale le lieu de son enrôlement pour que le Réseau qui sera mis en place lui permette d’accomplir son devoir civique en toute quiétude dans n’importe quel coin de la République. Surtout que les voies de communications sont quasi-inexistantes au pays de Kimbangu et Lumumba.
Dimension 3 : Création du Système de Géolocalisation
Qu’est-ce qui prouve que la machine destinée à Bukavu ne va pas se retrouver dans le domicile d’un particulier à Mbandaka, par exemple, pour un vote frauduleux ? Qu’est-ce qui prouve que la machine à voter destinée à Goma ne se retrouvera-t-elle pas à Boma ? Voilà pourquoi la même commission comprenant toutes les parties prenantes devra mettre sur pied un système de géolocalisation pour suivre, en temps réel, l’allumage et la fermeture de toutes les machines à voter commandées et contrôler, localiser, les lieux où celles-ci sont réellement opérationnelles.
Dimension 4 : Création d’une Commission de Monitoring
Selon l’Expert Yves Mpunga, les machines ou outils informatiques placés dans la partie Est de la RD Congo notamment, au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et au Grand-Katanga devront, normalement, être allumées et éteintes, le jour des scrutins combinés, avant celles de la partie
Ouest : Kinshasa, Kongo-Central, Equateur, etc. Décalage d’horaire oblige. Tout ceci peut être suivi à la loupe par une grande Commission de Monitoring qui pourra regrouper des représentants ou experts de la CENI, du CNSA, du Gouvernement, du Parlement, des regroupements politiques, de la Société civile de même que des experts internationaux.
Dimension 5 : Quantité réelle des machines fabriquées par Miru System
Qu’est-ce qui prouve que la firme sud-coréenne Miru System ne va livrer à la CENI que la commande de 100.000 «machines à voter» et pas une quantité plus importante ? C’est-à-dire 120.000, 150.000, voire, 200.000 machines ? s’est encore interrogé l’Expert Yves Mpunga. Faute de réseau, certains particuliers ou candidats malintentionnés peuvent se procurer des machines à voter auprès du même fabricant afin d’imprimer des bulletins en quantité industrielle en faveur de celles ou ceux qu’ils auront choisis. A ce stade, la fraude d’une ampleur alarmante peut aussi être planifiée. D’où, une grande vigilance de toutes les parties prenantes.
Dimension 6 : Mise sur pied d’un Réseau
Toutes les données du vote ne doivent pas restées ou être domiciliées dans une machine à voter. Il faut absolument un serveur et la mise sur pied d’un Réseau permettant l’interconnexion de toutes les machines installées dans les nombreuses circonscriptions électorales éparpillées sur le territoire congolais. Et si, par exemple, se produisait le crash ou détournement d’un avion-cargo acheminant les machines au siège de la CENI à Kinshasa ? La conséquence est que toutes les données seront perdues et ne pourront être récupérées.
C’est l’un des gros dangers. Les machines qui sont frauduleuses ne seront pas connectées et ne pourront donc pas déverser leurs données électorales dans ledit serveur. Paradoxalement, les partis et regroupements politiques de l’Opposition (UDPS, MLC, UNC, Ensemble pour le Changement, etc.) qui disent catégoriquement non à la machine à voter ou au «vote assisté par ordinateur» ont accouru aux centres de la CENI pour déposer leurs candidatures aux provinciales, et bientôt, à la présidentielle ou aux législatives nationales.
Ne jouent-ils pas le jeu de cette Centrale électorale ? s’interroge, à haute et intelligible voix, l’acteur politique Yves Mpunga, qui prône la modernisation de la RD Congo et qui refuse d’aller aux élections avec la machine à voter non crédibilisée. En définitive, cet Expert hors-pair, qui s’apprête à soutenir 5 thèses de Doctorat (2 en Nouvelles Technologies au Portugal et 1 aux USA, 1 en Administration des Affaires et 1 en Gestion aux Etats-Unis) démontre, dans un document bien élaboré et détaillé, comment la Centrale électorale devrait procéder pour rassurer toutes les parties prenantes au processus électoral en cours de même que le peuple congolais et mettre fin à cette vive polémique qui a trop duré en vue des élections libres, crédibles et apaisées, en date du 23 décembre 2018, avec la «machine à voter» dans sa version fiabilisée.
Beaucoup de politiciens congolais n’ont, malheureusement, pas ces arguments scientifiques et techniques en approuvant ou en rejetant cette fameuse machine à voter qui risque de tout bloquer, y compris l’alternance tant attendue par une écrasante majorité des Congolais.
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