Politique
Ces dernières semaines, il s’observe un comportement particulièrement compatissant entre les politiciens et le peuple. Après une période record, de total éloignement, les cœurs des uns et des autres s’approchent de la base, à la veille des prétendues élections de décembre 2018. Ce scrutin, dont tous les signaux affichent rouge, semble pourtant ne se profiler que dans l’imagination des divers acteurs politiques.
C’est depuis 2011 que la ville de Bukavu a senti la ferveur liée à la philanthropie subjective, œuvres des politiciens opportunistes, s’éteindre. Cette vieille routine a pourtant refait surface, de nos jours. D’éminentes personnalités, dont le peuple ne faisait qu’admirer les communications parfois fallacieuses sur les médias de la capitale, se sont rétrogradées à la taille de leur marchepied !
Qu’y a-t-il d’ordinaire, quand c’est au bout d’un mandat historiquement allongé que des super ministres, aux fortunes gigantesques et irrationnellement acquises, peuvent se redonner la paradisiaque volonté de redescendre dans les coins et recoins des quartiers reculés de la ville ? Bravant les poussières caractéristiques de la saison en cours, les tout-puissants locataires des grands immeubles de Kinshasa font la ronde des bidonvilles, à la recherche du sésame d’un nouveau bail.
Que cela est devenu traditionnel ! La politique en RDC, cette profession assimilable à l’art de mentir, est exercée par des menteurs de talent indéniable ! Régulièrement malhonnêtes, les tenants du pouvoir en RDC n’ont jamais joui d’un seul iota de confiance, surtout en matière d’humanisme. Députés nationaux, députés provinciaux, ministres et autres, gouverneurs, sont imbattables quand il s’agit de tourner le dos au peuple en aval du processus électoral. Cependant, une conversion inattendue et compatissante les rattrape la veille d’un nouveau processus.
Ce peuple, les croient-ils aussi naïf pour espérer lui arriver, avec un chapelet de bonnes intentions anticipativement vouées à s’avérer démagogique, et espérer le mater, comme ce fut le cas dans le passé ? Combien de promesses, tenues en 2011 peinent à être honorées ? Certains projets à vocation salutaire, initiés la veille des épisodes précédents se sont vus abandonnés par les initiateurs au lendemain de la période clé, et cela, quelle que soit l’issue de la compétition. On l’a vu, on l’a vécu, et tout le monde en est conscient ! Peuple et dirigeants, les deux camps reconnaissent à quoi ressemble le jeu, si beau, aucun acteur ne semble déroger à son rôle. La période pré-électorale est si jolie qu’elle constitue le seul moment où la souveraineté est reconnue au peuple.
Si d’anciens politiciens s’adonnent à des actions de repositionnement, certains novices de ce terrain, traditionnellement jugé de glissant ne sont pas du reste ! Lors de précédentes échéances, affluaient des clubs des amis de telle ou telle autorité « morale » ! Sous ce label, les nouvelles recrues de la politique tentaient des tactiques drôles de fond et de forme, mais au rendement on ne peut plus juteux. Grâce à un restaurant, desservant riz au haricot, il a été possible de décrocher un siège à l’hémicycle tant national que provincial. De ce fait, à quoi servirait-il, à ces nantis, de se casser les nerfs en train de concevoir des projets de société !
A l’image de l’évolution technologique, certains concepts se sont désormais révolutionnés ! Des fondations, sans base rationnelle, poussent de part et d’autre ! Leurs initiateurs, des hommes riches voulant amorcer leurs premiers pas dans la politique, se montrent démesurément humanitaires, au point d’en abuser même. Des promesses et des actions philanthropiques éphémères peignent cette campagne de partage des biens longtemps égocentriquement amassés !
A quoi s’attendre dans la mesure où l’énorme ombre surplombe toujours la tenue des élections en décembre 2018 s’avérait phagocytaire des espoirs outrageux des aspirants des postes politiques ? Certainement, et sans surprise, la santé mentale des plus offrants n’en sortira pas saine.
Plus aucun voile ne plane sur l’aspect de la subjectivité de toutes ces actions de bonne foi, conditionnée par les intérêts. Le jeu n’ayant pas sorti ses dernières vérités, il y a lieu de s’attendre à une arnaque plus complexe que tout scénario imaginable.
En même temps que des cadeaux s’offrent et se promettent, des candidatures se déposent, au même moment les élections s’annoncent de plus en plus imaginaires. Si les acteurs politiques, même les plus pessimistes, veulent afficher une image rationnellement conciliante, le piège que tous les camps veulent éviter ne s’est jamais mû de sa position initiale !
La période en cours se veut particulièrement anxieuse ! Pendant que certains politiciens donnent l’impression de s’apprêter aux élections, il s’observe une malhonnêteté criante dans le mécanisme d’organisation de cet exercice démocratique. Sans tenir compte de l’anxieuse innovation, née du génie de Corneille Nangaa, consistant à introduire l’usage de la très controversée machine à voter, des politiciens se font avoir en s’inscrivant dans une ligne paradoxalement correspondante de la position qu’ils défendent !
Cette manigance, montée de toute pièce, n’a-t-elle pas vocation à servir d’appui aux dirigeants actuels afin de se procurer d’un nouveau souffle ? Cette volonté manifeste, toujours reprochée à Joseph Kabila de vouloir se représenter à un prochain mandat, risque d’être corsée par cette donne, naissant de l’incertitude de la suite du processus.
Le jeu étant complexe, les grands cadors du régime largués sur le terrain, viennent-ils conforter leur propre base ? Si l’ambition de tromper la vigilance des citoyens ne fait l’ombre d’aucun doute, la nature du mensonge en incubation semble alterner hypothèse et antithèse. Serviteurs de ce système, qu’une bonne frange d’opinion de la société civile ne cesse, les notables largués sur le terrain sont conscients de l’improbité de leur perpétuité au sommet des institutions.
Qui aura vécu témoignera l’issue de ce jeu de cache-cache dans lequel les politiques veulent emballer les citoyens, s’en servant de pillons pour des intérêts relatifs à leur volonté liée à leur survie politique. Pendant ce temps, des vérités des non-dits politiciens ne font que se révéler du jour au lendemain. Et comme on dit : qui vivra, verra !
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