Drame humanitaire en RDC : l’abbé Nshole appelle à une action urgente de l’ONU

« Le drame humanitaire que traverse la RDC ne fait que s’accentuer à tel point que le peuple congolais se pose la question de savoir si cette situation trouve un écho véritable au sein de la communauté internationale, en l’occurrence au sein de l’ONU », a demandé l’abbé Donatien Nshole, Secrétaire général de la CENCO, lors de son intervention lundi 19 mars au Conseil de sécurité de l’ONU à New York.

Lors de cette séance consacrée à la situation humanitaire et sécuritaire de la RDC, l’abbé Nshole a déploré la reprise du cycle de violences en Ituri, la dégradation de la situation humanitaire dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, Maniema, Tanganyika et Kasaï.

« Pour éviter que la situation humanitaire dramatique que traverse la RDC ne s’aggrave, il s’avère nécessaire que l’ONU s’implique davantage et fasse urger la tenue de bonnes élections en RDC », a-t-il  souhaité.

Selon lui, l’exigence, par la Monusco de la « mise en œuvre des dispositions de l’accord de la St Sylvestre -qui sont les préalables de bonnes élections– et le suivi du respect des dates-clé du calendrier électoral devraient être prioritaires ».

Parlant au nom de la femme rurale, Jeanine Bandu Bahati, coordonnatrice de l’Encadrement des femmes indigènes et des ménages vulnérables, une ONG féminine basée à Goma, a mis l’accent sur la souffrance qu’endurent particulièrement la femme et la jeune fille congolaises.

Elle a décrié la situation « dramatique et dégradante » des femmes surtout dans l’Est du pays, marquée par les massacres, les fréquents déplacements, les viols et exploitations sexuelles, les kidnappings…

Bandu Bahati a donc plaidé pour que la voix de la femme rurale surtout soit écoutée et pour que soient prises des mesures efficaces de prévention, de protection et d’accompagnement des Congolaises