Politique
Ces forces politiques disent ne « trouver aucune opportunité, ni fiabilité technique pour ces machines électroniques qui risquent de compromettre tout le cycle du processus électoral voulu apaisé et transparent ».
Dans une déclaration commune du 24 février signée par la secrétaire générale du Mouvement de libération du Congo (MLC) et coordonnatrice du Front pour le respect de la Constitution (FRC), Eve Bazaïba Masudi, et le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe, ces forces politiques de l’opposition congolaise ont dit rejeter l’utilisation de la machine à voter proposée par la Ceni pour le processus électoral en cours. Elles ont motivé leur position par le souci de préserver et de garantir la paix sociale avant, pendant et après les élections.
Vital Kamerhe venu s'informer sur la machine à voter auprès de Corneille Nangaa. (© CENI)
Après des échanges, le 22 février, avec la Centrale électorale sur ce dispositif, les deux personnalités, qui ont conduit des délégations de leurs regroupements politiques à ce rendez-vous, ont affirmé leur détermination d’aller aux élections suivant le calendrier publié par la Ceni pour une alternance pacifique. Mais ces dernières se sont dit qu'elles ne sont pas convaincues par la démonstration de l’usage de la machine à voter faite par la Centrale électorale.
Pour soutenir leur position, Eve Bazaïba et Vital Kamerhe ont développé un argumentaire assis sur le plan du droit, sur les plans économique, technique et logistique.
Ils ont noté que, sur le plan du droit, l’usage de cette machine est illégal. « L’article 237 de la loi électorale exclut le mode de vote électronique pour les élections en cours. Aussi, l’article 67 alinéa 3 de la loi électorale stipule : en cas de vote électronique, les procédures de transmission des résultats et de vérification garantissant la transparence soient préalablement portées à la connaissance des parties prenantes aux scrutins par la Ceni », ont noté ces deux personnalités politiques. Aussi Eve Bazaïba et Vital Kamerhe ont-ils souligné que l’usage de la machine à voter violerait le secret du droit de vote tel que prévu par l’article 5, alinéa 4 de la Constitution dans la mesure où la majorité d’électeurs ne saura pas l’utiliser et devra être assistée.
La secrétaire générale du MLC et coordonnatrice du FRC et le président de l’UNC ont également fait observer que le calendrier du 5 novembre 2017 ne prévoyait pas l’utilisation de la machine à voter ni toutes les activités y relatives. Il s’agit, selon eux, de la commande, de la livraison, du déploiement, du recrutement et de la formation des techniciens, etc. « Mais, plutôt, ce calendrier prévoit l’utilisation des bulletins de vote », ont-ils souligné, notant aussi que la commande de ces machines à voter n’a obéi à aucune disposition de loi relative aux marchés publics.
Une surévaluation coupable des prix
À en croire Eve Bazaïba et Vital Kamerhe, l’argument de rationalité évoqué par la Ceni à la suite des contraintes budgétaires n’était pas fondé. « Alors que le prix d’une machine à voter est évalué à quatre cents dollars américains (USD), elle est curieusement livrée à la Ceni à mille cinq cents USD, soit 150 millions USD pour 100 mille machines », ont-il déploré.
Sur le plan logistique, la secrétaire générale du MLC et coordonnatrice du FRC et le président de l’UNC ont noté que le seuil de représentativité et le coût élevé des frais de dépôt des candidatures ont comme conséquence, la réduction drastique du nombre de candidats et aussi de la logistique électorale. Alors que sur le plan technique, contrairement à ce que soutient la Ceni, ils ont trouvé que la machine à voter à montré ses limites notamment en ce qui concerne le temps de vote, les erreurs d’impression, etc. La machine à voter était un ordinateur à part entière, ont-ils relevé, en ce qu’elle était dotée d’un logiciel d’exploitation maniable à souhait et d’un système de programmation à puce qui peut être codifié à volonté.
La video du MLC contre la machine à voter :
Pourquoi La machine à voter de la #CENI doit être rejettée par le peuple Congolais! Suivez cette vidéo! @soniarolley @actualitecd @EgliseCatholiq4 @mahanguHM @EmmanuelMacron pic.twitter.com/XzrLT1TFGi
— Eve Bazaiba (@Evebazaiba) 27 février 2018
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Le MLC édifié sur l'état des lieux du processus électoral par la Ceni et son président Corneille Nangaa, le jeudi 22 février 2018. (© CENI)