Vaches querellées : une enquête parlementaire déjà à pied d'oeuvre au Kwango

La situation sécuritaire au Kwango est préoccupante. Pour cause, des éleveurs des bovins provenant de la partie Est du pays, ont envahi quelques territoires de la province de l’ex-Bandundu depuis un certain temps. Saisi du dossier, le Caucus des parlementaires du Kwango (CPK) a rencontré le speaker de la chambre basse afin d’éclairer la lanterne de la population sur cette question qui fait couler beaucoup d’encre et de salive.

Cette délégation composée des élus nationaux de cette partie du territoire national, a après leurs discussions avec Aubin Minaku, décidé de mettre en place une commission parlementaire d’information qui va descendre sur terrain afin de s’enquérir de cette affaire des vaches en provenance de l’Est. Ce, avant de recevoir de plus amples orientations de la part du premier des élus nationaux. 

Au sortir de cette audience, le chef de la délégation, le député Bruno Lapika a expliqué qu’ils sont venus partager avec le président de l’Assemblée nationale sur les inquiétudes de la population concernant l’envahissement de la province du Kwango par des troupeaux de vaches venus de l’Est du pays, et dont la population ignore la destination. Ce qui crée une psychose totale et une insécurité dans toute la province du Kwango, a-t-il évoqué.

« Nous avons appris que ces vaches étaient destinées à une opération de vente à Kinshasa. Et la population kwangolaise ne comprend pas pourquoi ces vaches doivent s’installer dans sa province, où nous avons une population d’agriculteurs. Ces vaches détruisent les champs ce qui sera à l’origine d’une crise alimentaire dans les jours à venir ; Cela présage déjà d’un conflit entre ces éleveurs avec leur mode de production de semi-nomade et la population du Kwango qui est agricultrice », a alerté le député national Lapika.

A l’entendre : « Le président de l’Assemblée nationale nous a bien écoutés. Il nous a donné quelques orientations. La mission d’information est déjà sur terrain depuis le week-end avant de lever des options définitives sur cette question ». Il n’a pas manqué d’insister qu’il n’y a que la mission parlementaire d’information qui est dépêchée sur terrain.