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Une vidéo circule depuis ce jeudi sur les réseaux sociaux et groupes Whatsapp congolais. Elle est datée du 16 janvier, date anniversaire de la mort de Laurent-Désiré Kabila. Elle a été filmée lors d'une messe de commémoration de cet assassinat à la prison de Makala à Kinshasa. Et l’on y voit le colonel Eddy Kapend, celui qui a été condamné comme accusé principal, présenté même comme le commanditaire du meurtre. Il est invité à prendre la parole lors d’un long discours filmé de 13 minutes où il livre sa vérité sur l'affaire.
Eddy Kapend ne pouvait sans doute pas ignorer qu'il était filmé, dans l'église, on le voit en uniforme de l'armée congolaise se préparer avant de rejoindre le pupitre. Il dit s'adresser à tous ceux « ici présent et au-delà d'ici à tous ceux qui peuvent écouter » et le colonel Eddy Kapend raconte d'abord ce meurtre. Il était 12h55, c'était un mardi comme aujourd'hui, dit le prisonnier. « Le président Kabila était dans son bureau, il parlait avec son directeur de cabinet, ils étaient à deux », précise Eddy Kapend.
Il raconte comment l'un des gardes du corps du président, Rachidi Muzembe, est entré par une porte arrière et a tiré les trois balles sur Laurent-Désiré Kabila, mort sur le coup, précise le colonel Kapend qui assure ne pas avoir été dans la pièce à ce moment-là. « Le pays s'est arrêté ce jour-là », estime-t-il. Un pays à l'époque en pleine guerre, divisé entre le gouvernement à Kinshasa et les rébellions RCD et MLC. « Tous les assassins de Kabila, tous les commanditaires, tous les traitres, tous ceux qui l'ont abandonné, ils sont tous en liberté. Ne sont en prison que les innocents », lance par deux fois Eddy Kapend depuis la prison de Makala où il croupit depuis 17 ans « injustement », répète-t-il.
« J'étais le fidèle des fidèles »
L'ancien aide de camp de Laurent-Désiré Kabila semble aussi avoir un message à faire passer sur la situation actuelle du pays. « Lorsque Kabila dit : ne jamais trahir la République démocratique du Congo, il demande à ce qu'on ne trahisse jamais son peuple, ses valeurs, ses lois », lance l'ancien aide de camp de Laurent-Désiré Kabila. « Moi, j'étais le fidèle des fidèles », assure encore Eddy Kapend. « Et tout ce qui a suivi, c'est à cause de votre amour pour lui », raconte le prisonnier. C'est Joseph Kabila qui avait été désigné président après le décès de son père.
A la fin de son discours, visiblement ému, celui qui est présenté comme le commanditaire du meurtre demande à ce que l'on se souvienne de Laurent-Désiré Kabila comme d'un héros « arraché à notre affection par les forces du mal, des forces du mal qui continuent toujours à exercer des manèges, des tactiques, des combines, pour pouvoir perpétrer des crimes ».
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