Inondations: Kinshasa enterre ses morts dans la douleur

Les enterrements des 48 victimes des inondations à Kinshasa ont commencé mardi dans plusieurs cimetières de la capitale de la République démocratique du Congo, selon une source proche des autorités locales.

Les autorités ont assisté à l'enterrement de cinq enfants d'une même famille noyés dans leur maison quand des pluies torrentielles ont submergé Kinshasa dans la nuit de mercredi à jeudi, ont rapporté des témoins.

Quatre enfants hébergés dans un orphelinat ont également été inhumés. Les autres familles ont également enterré leurs proches décédés dans de fortes pluies qui ont fait 44 morts dans les quartiers pauvres de la mégalopole de plus de 10 millions d'habitants, selon des témoins.

Quatre nouvelles personnes sont mortes dimanche dans de nouvelles pluies diluviennes dans une commune populaire de Kinshasa, a indiqué l'entourage du gouverneur provincial.

Une assistance de l'Etat pour les sinistrés

Le Premier ministre, Bruno Tshibala, s'était déplacé sur lieux des sinistres afin de visiter les familles des victimes des inondations du 04 janvier. (© Primature)

Lundi, le Premier ministre, Bruno Tshibala, a rendu visite aux familles des victimes en vue de s'assurer que l'argent alloué aux obsèques était effectivement arrivé à destination.

Selon le chef de l'exécutif, « une aide du gouvernement sera accordée très bientôt aux sinistrés ». Cependant, un vieux Kinois a affirmé que « plusieurs fois, la solution a toujours consisté à déplacer des populations vers des sites vides, dépourvus de toute structure viable ».

Un autre Kinois se dit étonné par des menaces des poursuites judiciaires brandies contre les auteurs des constructions anarchiques.

« L'Etat lui-même ne veille pas à la viabilisation des sites, après toute décision de lotissement », a-t-il retorqué.

Plus de 5.000 constructions dont un orphelinat ont été inondées et 192 autres détruites. Il y a eu aussi des ponts affaissés et des routes coupées. Dix quartiers ont été également privés d'électricité. Soulignons par ailleurs que des milliers de Kinois se sont réfugiés dans des familles d'accueil, en attendant la baisse des eaux.