Alternance au sommet de l'État : les leaders de l’opposition décidés à mutualiser leurs efforts

La récente rencontre à Bruxelles est perçue dans certains milieux comme un pas significatif dans la quête de l’unité pouvant garantir le succès aux prochaines actions visant à faire plier le pouvoir.

 
Les leaders de l’opposition se sont affichés soudés, le 16 décembre, à l’issue d’une réunion de travail dans la capitale belge. On pouvait voir Moïse Katumbi aux côtés de ses pairs de l'opposition dont Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, Mbusa Nyamwisi, Mbungani et Jacques Lungwana, le leader du MPCR. Toute une symbolique qui traduit la nouvelle orientation que veut imprimer l’opposition dans sa stratégie de lutte contre le pouvoir en vue d’accélérer l’alternance tant souhaitée à la tête du pays. Aujourd’hui plus qu’hier, l’opposition congolaise a compris l’intérêt qu’elle a de faire front commun et à mutualiser ses énergies afin de plier le pouvoir en place. La réunion de Bruxelles aura posé les jalons de la réunification de cette opposition, impulsant par le fait même une dynamique nouvelle en prévision des prochaines actions.

Faisant la restitution de cette rencontre aux cadres de son parti et ceux du MLC, le 20 décembre, Vital Kamerhe a confirmé la décision prise par les leaders de l'opposition d’agir désormais ensemble. Cette unité est capitale dans la perspective des actions à mener d’ici à l’échéance du 31 décembre 2017, a-t-il déclaré. Et d’enchaîner : « Nous sommes unis et c’est l’unité d’action. Désormais, nous allons réfléchir ensemble, nous allons agir ensemble. Et ensemble, nous allons mettre la dictature K.O.  Ce qui a été fait en Belgique, ce n’était pas jeter les bases, non !  C’était essayer de consolider ce qui avait déjà commencé à prendre corps ».

Tirant les enseignements des dernières manifestations du Rassemblement qui ont fait flop, Vital Kamerhe estime que cela devrait plutôt constituer un facteur motivant pour inciter à une réelle prise de conscience par rapport aux objectifs de l'opposition qui tend à se tromper d’adversaire. « Nous allons nous affermir à partir de nos erreurs. Cette unité est demandée par le peuple, par nos militants. Le combat, ce n’est pas entre les leaders de l’opposition. Nous connaissons l’adversaire, c’est Kabila, c’est la majorité présidentielle », a-t-il souligné.

Comme qui dirait, l’heure a sonné pour une grande rencontre des leaders de l’opposition appelés à réfléchir sur les nouvelles stratégies plus efficaces pour ne pas rater le coach d’ici au 31 décembre.