Afrique
Décision historique au Kenya. La Cour suprême a ordonné, ce vendredi 1er septembre 2017, la tenue d'un nouveau scrutin dans les deux mois. Elle invalide le résultat de l’élection présidentielle du 8 août dernier et donc la réélection du président sortant Uhuru Kenyatta. Une décision de justice qui intervient suite à la saisine de l’opposition, qui dénonçait des irrégularités dans le scrutin.
« La grandeur d’une nation réside dans sa fidélité à la Constitution, dans le strict respect de la loi, et surtout dans la crainte de dieu », a déclaré le juge en chef David Maraga. A la question de savoir si les élections ont été tenues en accord avec la Constitution, la majorité des juges ont répondu par la négative. Ils considèrent que les irrégularités présentées par l’opposition ont eu un impact sur le résultat de l’élection. Des résultats qu’ils déclarent nuls et non avenus.
Selon la Cour suprême, des « irrégularités » ont donc compromis l'intégrité de l'élection du président de la République, le 8 août dernier. L'élection avait été remportée par le chef de l'Etat sortant Uhuru Kenyatta avec 1,4 million de voix d'écart et 54,27 % des suffrages contre 44,74 % pour Raila Odinga. Des résultats annoncés le 11 août et suivis de manifestations et d'émeutes, notamment dans des bidonvilles de Nairobi et dans l'ouest du pays, réprimées violemment par la police.
Un nouveau scrutin dans les 60 jours
Le chef de file de l'opposition, Raila Odinga, avait crié à la fraude massive après l'annonce des résultats. La coalition de l'opposition avait déposé un recours devant la Cour suprême le 18 août dernier.
Ce vendredi, l'opposition salue cette « décision historique », mais déclare aussi ne plus avoir « confiance » en la Commission électorale (IEBC).
Voici un extrait de la première déclaration de Raila Odinga : « Pour la première fois, dans l'histoire de la démocratisation de l'Afrique, un jugement a été fait par une Cour pour dénoncer l'irrégularité de l'élection d'un président. C'est un jugement sur un président qui est en poste. Je veux profiter de cette opportunité pour remercier les juges de la Cour suprême pour avoir fait ça pour la postérité. Deuxièmement, je voudrais remercier nos avocats, notre équipe d'avocats pour avoir travaillé tard la nuit, travaillé sans compter leurs efforts pour préparer notre dossier. Je voudrais remercier une autre équipe, de jeunes Kényans dévoués qui ont travaillé sans dormir pour réunir les preuves utilisées par nos avocats dans ce dossier. C'est un triomphe. Nous avions dit au début que notre voyage vers le pays de Canaan, notre terre promise, était impossible à arrêter ».
Les partisans de l’opposition sont sortis en nombre dans les rues pour fêter la victoire. La nouvelle élection devra être organisée par l'IEBC dans les 60 jours.
Ce verdict est très surprenant puisque en 2013, la Cour suprême avait rejeté le recours déjà présenté par Raila Odinga contre l’élection d’Uhuru Kenyatta, et cette année encore les analystes prévoyaient un verdict en faveur du président sortant. La Cour a promis de donner un jugement plus complet, listant les raisons de leur décision, dans les jours qui viennent.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Les plus commentés
Société Guerre à l’Est : le ministre de la Justice ordonne des poursuites contre Joseph Kabila
20.04.2025, 24 commentairesPolitique Des preuves contre Joseph Kabila ? Voici la réponse de Jacquemain Shabani
21.04.2025, 16 commentairesPolitique Ferdinand Kambere : « L’invention de la présence de Kabila à Goma est une affabulation du régime Tshisekedi »
20.04.2025, 15 commentairesOnt commenté cet article
Ils nous font confiance