Afrique
Deuxième sentence pour Ahmad al-Mahdi, un djihadiste malien reconnu coupable d’avoir détruit des mausolées dans la ville sainte de Tombouctou, au Mali. La Cour pénale internationale l’a condamné à payer 2.7 millions d’euros d’amendes en guise de “réparations individuelles, collectives et symboliques” pour la communauté de Tombouctou.
Ces réparations ont été ordonnées en vue de combler un tant soit peu l’endommagement des bâtiments historiques et religieux attaqués, les pertes économiques indirectes et le préjudice moral. Elle pourraient en outre aider à promouvoir la réconciliation entre les victimes du crime, les communautés touchées et la personne reconnue coupable, espère la Cour.
Toutefois “relevant qu’Ahmad Al Mahdi est indigent, elle encourage le Fonds au profit des victimes (« le Fonds ») à compléter les réparations ordonnées et l’invite à lui soumettre un projet de plan de mise en œuvre d’ici au 16 février 2018”, écrit la Cour dans un communiqué suivant le verdict.
Déjà en septembre 2016, cet ancien adepte de l’idéologie d’Ansar Dine avait été condamné à neuf ans de prison pour crimes de guerre consistant à attaquer des bâtiments à caractère religieux et historique.
Le procès, ouvert en août 2016 a été qualifié d’historique, car il est le premier d’un djihadiste devant la justice internationale. Tout au long de son procès, Ahmad al-Mahdi, ancien fonctionnaire de l‘Éducation nationale, a lui-même reconnu avoir fourni de la logistique et de la nourriture aux djihadistes. Des fautes pour lesquelles il n’a cessé d’implorer la clémence des Maliens, en particulier ceux résidant dans la ville des 333 saints.
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