Politique
Le président a estimé que Jeff Sessions n’aurait pas dû accepter sa nomination s’il se savait compromis dans cette affaire et revient sur son entrevue avec Poutine au G20.
A l’occasion de ses six premiers mois à la Maison Blanche, Donald Trump a donné une longue interview, mercredi 19 juillet, au New York Times. Dans un langage badin, parfois décousu, il défend son bilan et communique ce qui lui passe par la tête sans s’embarrasser de prudence politique. Alors qu’il en vient à dire le plus grand mal de son propre attorney général (ministre de la justice) Jeff Sessions, l’un des journalistes l’interrompt, pour s’assurer que les commentaires sont bien publiables. Oui, répond-il, « vous pouvez l’écrire ».
Manifestement M. Trump est obsédé par le scandale russe qui pèse de plus en plus sur sa présidence, même s’il se déclare étranger à toute l’affaire : « Je ne fais pas l’objet d’une enquête, assure-t-il. Pour quoi le serai-je ? Je n’ai rien fait de mal. »
Son grand regret est de ne pas avoir réussi à empêcher la nomination d’un procureur spécial sur les soupçons d’ingérence russe dans l’élection de novembre 2016. Celui-ci, Robert Mueller, a maintenant étendu son enquête à l’éventuelle entrave à la justice qu’aurait commise le président en limogeant le directeur du FBI, James Comey – que le président accuse d’avoir proféré des mensonges. Et, depuis les dernières révélations sur les contacts d’intermédiaires russes avec Donald Trump Jr, aux agissements de la famille Trump.
Le gendre du président, Jared Kushner, doit être entendu lundi 24 juillet par la commission du renseignement du Sénat. Son fils aîné le sera mercredi 26 par la commission des affaires juridiques, ainsi que l’ex. directeur de campagne Paul Manafort.
Dans l’entretien, M. Trump indique qu’il n’aurait jamais nommé Jeff Sessions comme attorney général s’il avait su qu’il se récuserait dans l’enquête du FBI concernant les ingérences russes. « Comment pouvez-vous accepter un poste et ensuite vous récuser ? S’il s’était récusé avant de prendre le poste, j’aurais dit : “Merci Jeff, mais je ne vais pas vous prendre”, explique-t-il. C’est extrêmement injuste, et je pèse mes mots, pour le président. »
Souci d’autojustification
Candidat à la nomination républicaine, M. Trump n’avait eu qu’à se féliciter de M. Sessions, le premier sénateur à se rallier à lui. Aujourd’hui, il lui reproche de n’avoir pas mené le soutien jusqu’à enfreindre la loi pour le protéger de la nomination du procureur spécial, désigné par le numéro deux du département de la justice après son désistement. Il profite aussi de l’interview pour mettre en garde Robert Mueller contre toute velléité de mener l’enquête au-delà de l’ingérence russe, jusqu’aux finances familiales de la Trump Organization.
Dans un même souci d’autojustification, M. Trump explique avec force détails comment il est allé s’asseoir à côté de Vladimir Poutine, à la fin du dîner de gala du G20 de Hambourg. Un contact qui n’a été révélé que le 18 juillet, onze jours après les faits, ce qui a encore alimenté les interrogations à Washington sur son comportement à l’égard du dirigeant d’un pays que le Congrès considère comme « hostile ».
En fait, explique le président, il allait retrouver son épouse, Melania Trump, assise à côté du président russe, avoir passé plus d’une heure entre l’épouse du président argentin, Juliana Awada, et celle du premier ministre japonais, Akie Abe, qui ne parle pas anglais (« pas même hello »).
L’échange avec M. Poutine a duré une quinzaine de minutes, assure-t-il (les témoins ont parlé d’environ une heure de conversation animée). Il a été question d’adoptions, un sujet de discorde entre Washington et Moscou depuis 2012, ajoute-t-il. Le sujet qui était justement à l’ordre du jour de la rencontre du 9 juin 2016, à New York, entre son fils et plusieurs émissaires russes à la Trump Tower. Une coïncidence « intéressante », note le président.
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