Société
Il est essentiel d'identifier les responsables militaires et politiques des violences au Kasaï, dans le cadre des enquêtes qui en déterminent les auteurs matériels, a assuré ce jeudi 13 juillet 2017 le Bureau conjoint de l'ONU aux droits de l'Homme en République démocratique du Congo (BCNUDH).
L'ONU a annoncé mercredi la découverte de 38 nouvelles fosses communes dans cette région du centre de la RDC, secouée depuis près de neuf mois par des violences, portant à 80 le nombre de fosses recensées par cette organisation.
"Avec plus de 80 fosses communes identifiées [...], il est essentiel que l'enquête dépasse les auteurs matériels [des violences] et identifie les responsabilités de commandement au niveau militaire et politique", a déclaré à l'AFP José-Maria Aranaz, directeur du BCNUDH.
Pour M. Aranaz, l'argument selon laquelle ces violences relèvent de "l'action isolée des membres indisciplinés des forces de sécurité n'est pas convaincant".
"Il faut arrêter ces tueries", a-t-il ajouté.
Selon l'ONU, les dernières fosses communes ont été recensées dans les régions de Diboko et de Sumbula, dans le territoire de Kamonia (sud-ouest).
Les violences au Kasaï ont causé la mort de plus de 3.000 personnes, d'après des chiffres rassemblés par l'église catholique et environ 1,3 million de personnes ont fui leurs foyers dans cette région, selon l'ONU.
Ces violences qui impliquent des miliciens, des soldats et des policiers, ont débuté en septembre 2016, un mois après la mort de Jean-Pierre Mpandi, chef tribal sous le nom de Kamwena Nsapu, qui a ouvertement remis en cause l'autorité du gouvernement du président Joseph Kabila. Kamwena Nsapu a été tué lors d'une opération militaire.
En mars, deux experts onusiens - l'Américain Michael Sharp et la Suédo-chilienne Zaida Catalan - missionnés par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres pour enquêter sur ces violences ont été assassinés dans le Kasaï central. Le procès de leurs assassins présumés est en cours à Kananga, capitale du Kasaï central.
Le 6 juillet, huit militaires congolais avaient été condamnés à de lourdes peines dans l'affaire d'une vidéo montrant un présumé massacre de civils par des soldats au Kasaï oriental.
Les violences dans le Kasaï mettent à mal un pouvoir central fragilisé par une crise politique liée au maintien au pouvoir de M. Kabila au-delà du terme de son mandat qui expire le 20 décembre.
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