Société
En RD Congo, le PGR enquête. Mais, pour avancer dans ce travail, il devra attendre l’autorisation du Parlement. Et, là-dessus, Aubin Minaku Ndjalandjoko, le destinataire principal de sa correspondance, ne pourrait revenir à Kinshasa que vendredi 25 mai 2017, s’il n’y a pas de changement d’agenda de dernière minute, confie un des ses proches. Il était à Rabat, au Maroc, où il a clos, mardi dernier, les travaux de l’Assemblée parlementaire francophone.
Et, même-là, dès son retour, Minaku devrait actionner la procédure, en convoquant une réunion du Bureau, élargie aux Présidents des Commissions permanentes et des Groupes Parlementaires. Il ne s’arrêtera pas là. Car, comme l’Assemblée nationale est en pleine session ordinaire, une matière comme celle dans laquelle un député est pompeusement cité, ne peut se passer de la compétence de la plénière, s’il faut se référer au Règlement intérieur. D’où, le débat sera houleux en raison de l’ampleur de ce dossier et de ses ramifications présumées avec les miliciens Kamwena Nsapu. Le Mouvement pour le Renouveau, le parti de Kanku, est revenu encore, hier, sur le rejet, in globo, de toutes les accusations contenues dans l’article paru dans New York Times, en les qualifiant d’allégations burlesques.
A New York, cet enregistrement sonore attribué à Madame Zaida Catalan, la suédoise tuée à bout portant au même moment que son collègue américain, Michael Sharp, tous deux œuvrant pour le compte de l’ONU sur l’affaire des fosses communes et des tueries macabres dans le Grand Kasaï, sera versé au dossier d’enquête, déjà ouverte et dont les conclusions finales seront consignées dans un rapport qui ne sera disponible qu’à fin juillet 2017. Charles-Antoine Bambara, citant le porte-parole d’Antonio Guterres, l’a si bien dit et répété, hier, en marge de la traditionnelle conférence hebdomadaire de la Monusco à Kinshasa. Il n’a pas voulu, non plus, verser dans des commentaires sur la procédure engagée par le PGR, estimant qu’il était mieux qualifié pour répondre au nom de la justice congolaise.
Donc, parallèlement, le PGR est à pied d’œuvre. L’Assemblée nationale aussi. Alors que l’ONU y travaille, depuis qu’elle avait perdu ses deux experts et, même bien avant, avec ses multiples dénonciations liées notamment, aux fosses communes ainsi qu’aux nombreuses exactions. Ceci met, en tout cas, la classe politique en ébullition, en commençant par Kanku, lui-même, sa famille biologique, son parti politique et ses collègues députés, sans compter ses alliés et partenaires politiques.
A l’allure d’un tsunami, cette affaire de Kanku a tellement vraiment secoué le cocotier qu’elle peut faire tomber toutes les noix - mûres ou pas mûres ? D’ici-là, le pire reste à craindre. Des rebondissements surprenants ne sont pas à exclure. La CPI, toujours aux aguets, n’est pas loin d’y entrer, pour exorciser tous les démons de la confusion, si des zones d’ombre persistent.
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Vers une levée de l'immunité parlementaire du député Clément Kanku en raison de son implication présumée dans les massacres au Kasaï et ses relations présumées avec les miliciens Kamwena Nsapu. (Photo : Radio Okapi/John Bompengo)