Kinshasa : les routes ont foutu le camp !

Dans peu de temps, il sera tellement difficile d’effectuer des déplacements à travers la ville de Kinshasa qu’il faudra inéluctablement recourir au transport aérien en faisant usage des hélicoptères ou d’autres aéronefs de faible capacité.

L’allégorie peut provoquer l’hilarité certes, mais il est tout aussi indéniable que la vaste capitale est aujourd’hui dépourvue de voies de communication qui soient praticables. Routes, « autoroutes », même des sentiers sont défoncés, coupés en deux, complètement délabrés ou transformés en décharges publiques.

Pour s’en convaincre, il faut partir de l’Hôtel de ville de Kinshasa ou de ses environs. Le fameux boulevard du 30 juin qui faisait autrefois la fierté de la capitale, ne résiste plus aux intempéries. Il en est de même de la plus longue avenue de Kinshasa nommée avenue By Pass toujours submergée lors des pluies. Le boulevard Lumumba qui relie l’aéroport de Kinshasa au centre ville ne fait pas exception.

Les routes aux environs de l’Hôtel de ville de Kinshasa sont complètement délabrées

Toutes les routes de Kinshasa, pour tout dire, sont complètement délabrées. L’avenue By pass qui traverse la commune de Mont Ngafula n’a plus son visage d’antan. L’avenue du 24 novembre dans la commune de Selembao ne répond plus aux normes urbanistiques. L’absence de caniveaux détruit progressivement la route Matadi tandis que la dégradation de l’avenue de l’hôpital est très avancée dans son tronçon compris entre le boulevard Lumumba et l’avenue Roi Beaudouin.

Les routes délabrées de Kinshasa sont tellement nombreuses

Les inondations du 07 février 2017 avaient rendu les rues, avenues et plusieurs artères principales des communes de Kinshasa impraticables.

Dans la commune de Lingwala, l’avenue des Huileries se transforme en un véritable étang pendant la pluie. L’avenue Elengesa dans la commune de Makala n’existe plus. Dans la commune de Ngaliema, le tronçon qui part de la DGC jusqu’à Pompage est un cloaque à certains endroits. D’autres tronçons à l’instar de l’avenue Wangata se sont atrophiés de suite du boom démographique.

Les routes délabrées de Kinshasa sont tellement nombreuses qu’on ne saurait les énumérer toutes.

Comme on vient de le constater, la rue meurt à Kinshasa et malheureusement, il n’y a personne à son chevet pour lui porter secours. On peut noter à juste titre que Kinshasa s’use avec le temps. Ce qui fait qu’aujourd’hui, la différence soit énorme entre Léopoldville, Kin Malebo, Lipopo et Kinshasa, anciennes appellations de Kin La Belle.