Politique
C’est le 8 décembre que la Majorité présidentielle et l’Opposition non signataire de l’accord du 18 octobre ont débuté le deuxième dialogue, après celui organisé à la cité de l’Union africaine sous la facilitation d’Edem Kodjo. Les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) ont accepté d’offrir leurs bons offices, en plus du cadre qu’ils ont mis à la disposition des délégués, à savoir le Centre interdiocésain, dans la commune de la Gombe.
Pour les évêques, les discussions devraient durer une semaine, soit du 8 au 15 décembre 2016. Car, pour eux, il fallait traverser le fleuve « 19 décembre » avec un accord entre les mains pour éviter le chaos qui pointait à l’horizon de la République démocratique du Congo. Mais aujourd’hui, nous en sommes à 100 jours exactement, soit plus de trois mois. L’Accord est déjà là, mais les discussions sur les arrangements particuliers deviennent quasiment interminables. La mise en application de l’Accord conclu le 31 décembre 2016 entre la Majorité présidentielle, l’Opposition signataire de l’accord du 18 octobre, le Rassemblement et la société civile, pose problème.
L’équation la plus compliquée est le mode de désignation du Premier ministre. Le Rassemblement désigne un candidat, mais la Majorité présidentielle exige trois noms pour permettre au chef de l’Etat de jouir de son pouvoir discrétionnaire et en choisir un. Et depuis le décès du patriarche Etienne Tshisekedi, même le poste du président du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA) est devenu sujet à débat. Ce poste, jadis attribué au président du Rassemblement, est à ce jour convoité par plusieurs leaders membres du Rassemblement, ce qui crée des fissures au sein de cette méga plateforme. Même l’Opposition signataire de l’accord du 18 octobre envie également ce fauteuil pour faire la police politique vis-à-vis de l’exécutif en vue d’organiser les élections au plus tard au mois de décembre 2017.
Entre-temps, ce n’est que le jeudi 16 mars dernier que les discussions ont repris au Centre interdiocésain pour accélérer les travaux, avec comme objectif principal l’application de l’accord de la Saint Sylvestre. Les divergences sont presqu’aplanies au niveau du Rassemblement, à en croire Félix Tshisekedi. Car il y avait déjà trois ailes, chacune se réclamant respectueuse des textes fondateurs.
Incapables de s’accorder sur le mode de désignation du Premier ministre, pour la Majorité présidentielle, c’est le Rassemblement qui bloque l’application de l’accord, alors que le Rassemblement soutient la même chose pour le pouvoir. Au finish, les évêques ont coupé la poire en deux en proposant une solution intermédiaire : le Premier ministre doit être désigné après concertation entre le président du Conseil des sages du Rassemblement et le président de la République. Mais dans l’entre-temps, le président du Conseil des sages du Rassemblement, Pierre Lumbi, ne fait pas l’unanimité dans l’Opposition. La Majorité insiste sur le fait qu’il y ait consensus pour trouver le successeur d’Etienne Tshisekedi. Un autre blocage en perspective.
Le temps passe, le peuple continue de souffrir. Les conditions socioéconomiques deviennent insupportables. L’insécurité gagne toute la République. Le Franc congolais perd sa valeur face à la devise étrangère. Les prix des denrées de première nécessité prennent de l’ascenseur.
De son côté, la communauté internationale augmente la pression pour exiger la mise en application de ce deal du 31 décembre.
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