Politique
On pensait que toutes les divergences politiques entre la Majorité présidentielle et le Rassemblement avaient, enfin, trouvé des solutions durables avec la signature, le 31 octobre 2016, de l’accord de la Saint Sylvestre, au Centre interdiocésain, sous les bons offices des évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo. Pourtant, on se rend bien compte que depuis le début de la nouvelle année 2017, la République démocratique du Congo s’est engagée dans une grande zone de turbulences sur le plan politique.
Tenez ! 48h seulement après le compromis du Réveillon, la Majorité présidentielle s’est rétractée pour annoncer à l’opinion que sa signature dans ce document est « sous réserve », à cause du « manque d’inclusivité ». Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, a tenu, le 2 janvier 2017, un point de presse officialisant cette prise de position. Pour la Mouvance présidentielle, le Front citoyen pour le respect de la Constitution que dirige Eve Bazaïba n’avait pas apposé sa signature, de même que quelques membres de l’Opposition signataires de l’accord du 18 octobre 2016. C’était le début d’une nouvelle crise en cette nouvelle année 2017.
Finalement, quelques semaines après, la MP a retiré la mention « sous réserve » à sa signature. Mais une autre est née à propos de travaux des arrangements particuliers. La taille du gouvernement, la nomenclature des portefeuilles ministériels, la répartition des quotas… Il a fallu que les évêques menacent de mettre fin à leur facilitation pour qu’il y ait dénouement de la crise.
Quelques temps après, Etienne Tshisekedi, président du Conseil national de suivi de l’accord, meurt le 1er février à Bruxelles où il s’était rendu depuis le 24 janvier dernier pour un Check-up. Cela a eu beaucoup de conséquences sur le plan politique. Car, selon la MP, le poste du CNSA était à nouveau négociable. Et le Rassemblement ne l’entendait pas de cette oreille. Et même au sein de cette dernière plateforme, il était question que l’UDPS qui dirigera la Primature, cède le CNSA à une autre plateforme. Au finish, un consensus est trouvé depuis jeudi 23 février. Les membres du Rassemblement ont décidé de la mise en place de 3 structures qui sont la Présidence politique, le Conseil des sages et la Coordination des actions.
Outre la Primature qui lui a été accordée, l’UDPS devra également occuper la Présidence politique du Rassemblement qui est au-dessus du Conseil des sages, lequel pourrait revenir au G7 ou à une autre composante. Quant à la Coordination des actions, elle sera probablement occupée par un membre de la Dynamique de l’opposition et aura pour mission de s’occuper des actions de terrain.
Dans l’entre-temps, le gouvernement gère deux nouveaux mouvements d’insurrection. Il s’agit de la milice de Kamwena Nsapu au Kasaï-Central, et de celle de Ne Mwanda Nsemi au Kongo-Central et à Kinshasa. De même, dans l’ancienne province du Katanga, les pygmées et les bantous ont du mal à cohabiter.
Dans cette turbulence, une autre polémique voit le jour. Celle de la dernière lettre que Tshisekedi aurait écrite avant sa mort, indiquant le nom du future Premier ministre issu du Rassemblement. Mais la MP et quelques évêques de la Cenco doutent de cette réalité. Joseph Kabila tient à ce que le Rassop lui dépose une liste de trois candidats à la Primature pour qu’il fasse le choix. Il s’agit d’user de son pouvoir discrétionnaire lui garanti par la Constitution, explique Lambert Mende Omalanga.
Pendant que la question n’est pas encore réglée, voilà que Raphaël Katebe Katoto atterrit à Kinshasa, convoitant ainsi le même poste de Premier ministre. Ce qui bouleverse les calculs. Pourtant, le richissime homme d’affaires a multiplié des déclarations contre ceux qui soutiennent qu’il existerait une lettre écrite par Tshisekedi désignant un quelconque Premier ministre. En plus, il est cité parmi les suspects qui ont rendu visite à Tshitshi quelques minutes avant sa mort. Le Rassemblement le soupçonne aussitôt de rouler pour le pouvoir, celui-là même qui aurait financé les assises de Genval d’où est née la méga plateforme de l’Opposition avec comme chef de file Etienne Tshisekedi wa Mulumba.
Deux mois après l’accord du 31 décembre 2016, rien n’est encore fait dans le sens de sa mise en application. Pourtant, ce compromis prévoit les élections législatives et présidentielle au dernier trimestre de cette année. On se demande donc si ce chronogramme sera respecté. Car deux mois de retard, c’est presqu’irrecupérable.
Par ailleurs, à ce jour, toutes les institutions du pays sont illégitimes. Les dernières à tomber dans l’illégitimité c’était le président de la République (le 19 décembre 2016) et l’Assemblée nationale (le 17 février 2017).
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