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Auteur de trois buts en autant de rencontres, Junior Kabanana a guidé la République démocratique du Congo durant la phase de poules de la CAN 2017. Avant de briller au Gabon, l’attaquant a emprunté des chemins tortueux. Désormais, il rêve de la consécration avec les Léopards.
Arrivée au Gabon pour la CAN 2017 avec le costume de prétendante au titre, la République démocratique du Congo a assumé son statut durant la phase de poules. Avec deux victoires et un nul, elle s’est adjugée la première place du groupe C devant le Maroc. Le Togo et surtout la Côte d’Ivoire, pourtant tenante du titre, sont éliminés. Ces trois nations ont été victimes de Léopards ambitieux et notamment d’un homme : Junior Kabananga. Avec trois réalisations, il est le meilleur joueur de ce début de compétition.
Il a failli manquer la CAN
La présence de Junior Kabananga avec les Léopards n’était pas assurée. Le 7 janvier, le doute régnait autour de la sélection congolaise : la fédération nationale dévoilait une liste de 23 joueurs sans Kabananga quand le sélectionneur Florent Ibenge en présentait une avec 24 noms… alors que la Confédération africaine attendait la liste officielle. Finalement, Ibenge a tranché 24 heures plus tard : il a écarté à la dernière minute Hervé Kage et a retenu Junior Kabananga. L'entraîneur hésitait car l'attaquant, qui évolue au FK Astana (Kazakhstan), manquait de rythme, le championnat kazakh étant terminé depuis octobre.
Il a été au cœur d’un gros imbroglio avec Anderlecht
En 2010, alors qu’il a 21 ans, Junior Kabananga quitte la RD Congo et débarque en Europe, direction la Belgique et Anderlecht. Mais l’aventure chez les Mauves tourne mal. Sportivement, le Léopard peine. Et en coulisses, son transfert en provenance du club kinois du MK Etanchéité se retrouve dans le collimateur de la Fifa en 2015. Anderlecht est accusé d’avoir fourni un faux contrat de travail (rédigé avec de mauvaises devises, indique So Foot) pour ne pas payer les indemnités de formation du joueur. Le club belge se défend et accuse l’agent italien Fabio Baglio, dont la réputation n’est pas des plus resplendissantes. La Fifa pourrait sanctionner Anderlecht. L’affaire n’est pas encore close.
A 27 ans, Kabananga a déjà beaucoup bougé. Incapable de s’imposer à Anderlecht, il fut envoyé en prêt à Beerschot ; échec total. Nouvelle tentative à Roulers, en D2 belge. Là-bas, le Congolais a davantage pu se montrer. Mais pas de quoi convaincre le RSCA, sceptique depuis que le joueur s’est gravement blessé à un genou. Fin du fiasco en 2013 : Kabananga quitte les Mauves pour le Cercle Bruges. Il y reste deux saisons et trouve enfin ses marques. Durant l’été 2015, l’aventure belge s’achève quand le FK Astana, club fortuné du Kazakhstan, le recrute. Loin des lumières des grands championnats européens, l’attaquant a découvert là-bas la Ligue des champions et la Ligue Europa.
En quelques jours, Junior Kabananga est passé d’incertain pour la CAN à titulaire indiscutable. Florent Ibenge l’a fait débuter chaque rencontre; une exception chez les Léopards car sur la ligne d’attaque, seul Firmin Mubele a bénéficié de la même confiance. Le buteur en chef Cédric Bakambu n’est apparu que durant le premier match contre le Maroc. Dieumerci Mbokani n’a eu droit lui qu’à une titularisation. Jérémy Bokila est seulement entré en jeu une fois. De quoi surprendre les fans de la RD Congo. Mais les chiffres donnent raison à Florent Ibenge : Junior Kabananga a donné la victoire aux siens face au Maroc (1-0), puis a marqué un but et donné une passe décisive contre la Côte d’Ivoire (2-2) et a ouvert le score contre le Togo (3-1).
Florent Ibenge n’a pas caché son objectif : il veut que la République démocratique du Congo gagne cette CAN 2017 après la troisième place obtenue en 2015. Pour y parvenir, il a retenu Junior Kabananga. Mais il a hésité, et la condition physique de l’attaquant n’a pas été le seul facteur. Dans un média congolais, le sélectionneur a confié, après le succès contre le Togo, que le n°6 « a des hauts et des bas » côté moral. Malgré un potentiel certain, Kabananga peut flancher dans la tête. C’est même « son grand problème », estime son coach. Mais cette CAN semble lui faire le plus grand bien. « Il n’avait pas tellement confiance en lui. On l’a remis tranquillement en route », explique Ibenge.
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