Musique
La musique congolaise est, aujourd’hui, sévèrement critiquée de l’extérieur comme de l’intérieur du pays à cause de la baisse de sa qualité artistique. Et ce, par manque de créativité valable mais surtout, à cause de son aspect thématique érotique avilissant, fort décrié par les mélomanes. 90 % des musiciens de la génération actuelle ne font qu’exploiter des insanités pour orner leurs œuvres et des obscénités qui jalonnent leurs vidéos et autres supports audiovisuels. Une véritable immoralité notoire s’est, donc, installée dans la musique congolaise moderne dont la cote a sensiblement baissée. O tempora, Ö mores !
Qu’il y ait des personnes qui investissent leur argent pour produire les œuvres de l’esprit des artistes-musiciens, l’on ne peut que les encourager parce qu’elles contribuent tant soit peu aux efforts déployés ça et là pour favoriser l’essor positif d’un art.
Ces mécènes, dans leur majorité et souvent jettent, à dessein, leur dévolu sur la musique, quand on sait qu’ils peuvent en tirer des bénéfices pécuniaires. D’autres, par contre, s’y rangent par enchantement, par amour ou par passion pour se faire circonstanciellement un nom au sein de cette société décadente, pendant qu’il y a aussi une infime partie de gens qui s’y complaisent de gaspiller d’énormes sommes d’argent pour « embêter » un entourage quelconque indexé.
Cette catégorie de personnes trouve ainsi leur part en amusant la galerie de cette manière invalide. Il sied de ne pas oublier qu’à cette vague de mécènes, on peut adjoindre une cohorte de sponsors. Pas forcément de brasseurs qui, sachant joindre l’utile à l’agréable, se servent des musiciens, des comédiens réputés, parfois même des sportifs en vue d’assurer la campagne promotionnelle en vantant les produits de leur fabrication. Entre-temps, l’artiste au bout de l’inspiration savante, se meurt…
Le contenu des chansons insipides, impropres et pauvres en lyrisme inonde chaque jour le marché marqué par une piraterie incommensurable, à telle enseigne que depuis plus d’une décennie, les répertoires musicaux congolais ont sensiblement perdu de leur notoriété sur le continent.
En Europe, dans les pays de l’espace Schengen où nos artistes-musiciens faisaient fureur, étaient réclamés, ils ne sont plus acceptés avec cette dépravation musicale qu’ils exportent et qui ne vaut plus la peine dans un continent en développement sans cesse.
Impact d’une chanson dans la société
Il y a lieu de retenir que l’impact psychologique de la chanson dans le vécu d’un peuple a indéniablement une forte influence agissante. D’où, le compositeur d’un texte musical doit savoir s’y prendre, faire preuve d’une méticuleuse magnificence dans l’utilisation des mots, phrases et expressions à exploiter.
Jadis, les Wendo, Paul Pwanga, Bowane, Adou Elenga, Bosele, Yamba-Yamba, Kalle Jeef, Vicky Longomba, Luambo Franco, Ebengo Dewayon, Landot Rossignol, Nico Kasanda, Bokelo Isenge, Pascal Tabu Rochereau, le trio Madjesi, les frères Soki, Pépé Kallé, Nyboma Danos Canta jusqu’à la troisième génération exploitaient à bon escient les différents contours de l’amour. Ils s’efforçaient d’observer une rigoureuse autodiscipline d’autocensure morale qu’elle que soit la divagation de leurs pensées diverses inspirées afin de ne pas offusquer les mélomanes qu’ils respectaient.
La femme, la beauté féminine et l’amour constituent, on le sait, la plus grande ressource où vont s’approvisionner nos artistes-musiciens et auteurs-compositeurs. L’actuelle vague semble avoir carrément mis de côté les thèmes à fonds pédagogiques, éducatifs, instructifs, et tant d’autres… qui contribuent à la construction d’une société vertueuse en faveur d’un développement harmonieux.
Ces générations anciennes refusaient de se laisser prendre par une vague éphémère et illusoire pour écrire des textes dépouillés de toute pudeur. Ils offraient au public des poèmes réfléchis, limpides qui enseignent les vertus et stigmatisent les vices. Ils respectaient le code de bonne conduite. La chanson est, certes, une arme redoutable comme un couteau à double tranchant.
Aux grands maux, de grands remèdes
Pour remettre nos jeunes musiciens sur le droit chemin et sauver la crédibilité de notre musique, il faut commencer à sanctionner. Sévèrement. Aux grands maux, de grands remèdes, dit-on. Ne pas s’occuper de ce fléau musical dont la gangrène a déjà atteint le niveau élevé de lubricité, se serait laisser libre champ à cette catégorie de citoyens, artistes-musiciens, de propulser la société congolaise au premier plan de la prostitution et de la débauche sexuelle dans le monde. ‘‘Il est fort dommage qu’il n’existe plus des critiques d’art, dans la chronique musicale aujourd’hui. Ceux qui sont censés la faire, sont pratiquement devenus des porte-paroles, si pas dire des fanatiques des stars. Par manque du fondamental, la chronique musicale en perdition. Vraiment, nous avons une lourde responsabilité étant média, pour interpeller et critiquer les artistes musiciens et leurs œuvres’’, a commenté Alphonse Zenga Ntu, un des doyens de la chronique musicale en RDC.
L’histoire de la musique congolaise moderne dans ce pays est jalonnée de tant d’exemples des sanctions prises par l’autorité judiciaire à l’endroit des musiciens fautifs. Grisé par son succès populaire, feu Luambo Franco s’est, à son temps, permis de franchir le rubicon. Il a composé et injecté des bandes cassettes sur le marché des chansons attentatoires aux mœurs comme « François na Hélène », pour ne citer que cette œuvre abominable. La machine judiciaire n’a pas tergiversé pour l’arrêter avec ses musiciens et les envoyer à la grande prison de Makala.
Quelques années plus tard, Koffi Olomide et Jossart Nyoka Longo sont allés, à leur tour, humer l’air nauséabond des geôles de Makala pour avoir utilisé dans leurs œuvres respectives sorties sur disque une expression salace vexant la bonne conscience de la masse.
Incorrigible et récidiviste à souhait, le même Koffi Taty Wata impénitent persiste dans l’érotisme à travers plusieurs de ses chansons et se moque éperdument de l’autorité judiciaire où il compte plusieurs amis.
Il faut battre le fer quand il est chaud, dit un adage sage. La société congolaise demande pourquoi l’autorité gouvernementale sombre-t-elle dans l’irresponsabilité face ce désastre social et sociologique. La balle se trouverait dans le camp de la Commission nationale de censure qui, apparemment, accuse des rides de la vieillesse et semble devenir de plus en plus inefficace.
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