Provinces
Ce sont même de très jeunes miliciens, âgés de 4 à 12 ans selon des témoins. Plusieurs sources pensent avoir reconnu des partisans du chef traditionnel Kamwina Nsapu dont les autorités ont annoncé la mort l'été dernier après des combats avec la police.
Mais l'attaché de presse du gouverneur de la province assure lui que la genèse de ces affrontements est récente. Tout serait parti selon lui d'un conflit coutumier dans une localité située à 30 km de Tshikapa entre deux chefs issus de la même tribu que Kamwinsa Nsapu, et qui, toujours selon l'attaché de presse du gouverneur, ont déjà décapité deux policiers, il y a 15 jours...
Quelles sont les revendications ? Elles restent floues, répond cette source.
Un habitant que nous avons joint au téléphone ce dimanche 4 décembre peu avant midi affirme que des coups de feu sont encore entendus.
« Il n’y a pas de circulation. Tout le monde est resté terré chez lui dans la maison puisque que les armes continuent de crépiter, les armes lourdes, les armes légères », relate cet habitant qui a requis l’anonymat.
Il affirme que des militaires venus en renfort de Kinshasa ont été déployés à Tshikapa samedi dans la soirée.
« Les renforts militaires venus de Kinshasa, lourdement armés, ont été déployés sur différents sites de la ville surtout là où les miliciens de Kamwina Nsapu ont été signalés. A partir de 19 heures, les tirs à l’arme lourde et automatiques ont retenti », fait-il savoir.
Vous pouvez écouter le témoignage de cet habitant dans cet extrait sonore.
Peu avant midi, Radio Okapi a réussi à avoir au téléphone le maire de la ville de Tshikapa.
Interrogé sur la situation qui prévaut sur place, il a répondu :
« Il ne m’appartient pas de donner de telles informations. »
Il affirme néanmoins que le calme règne à Tshikapa, ajoutant que seuls le ministre provincial de l’Intérieur, le gouverneur ou le vice-gouverneur peuvent dire ce qui se passe dans la ville.
De leur côté, les responsables de la police à Tshikapa reconnaissent qu’il y a eu des affrontements entre les forces de l’ordre et des miliciens. Mais selon eux, le calme revient puisque les forces régulières contrôlent la ville.
Hier soir les miliciens ont d'abord pris possession de la colline de Kele avant de gagner très tôt ce matin le centre de Tshikapa en franchissant le pont Kasai qui mène à la commune de Kansazla.
Appel au calme du gouverneur
C'est là que les affrontements ont été le plus violents car c'est là où se trouvent les institutions, le gouvernorat en particulier. C'est aussi la route qui mène à l'aéroport. Des témoins disent avoir vu des miliciens dans l'aéroport mais pas de confirmation officielle. Plusieurs sources disent avoir vu des corps mais les autorités n'ont avancé aucun bilan.
En fin de matinée, dans un message adressé à la presse, les autorités assurent que la situation est sous contrôle mais des témoins joints par RFI en fin de matinée ce dimanche parlaient d'une ville «fantôme» où les miliciens circulaient librement. Dans un message à la presse locale ce dimanche midi, le gouverneur a lancé un appel au calme.
Le vice-gouverneur du Kasaï, Hubert Mbingo Nvula a assuré, dimanche 4 décembre, que la paix sociale est revenue à Tshikapa, après des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants.«La situation est actuellement calme dans la ville de Tshikapa, après les manifestations de ce dimanche matin», a-t-il affirmé à Radio Okapi.
Hubert Mbingo Nvula a demandé aux habitants des communes secouées par ces manifestations de rester chez eux jusqu’à ce que les opérations de sécurisation, menées par les forces de l’ordre, soient terminées.
«Je demande à la population de garder le calme dans leurs parcelles en attendant qu’on me donne le rapport final qu’il n’y a pas de poches de manifestations à gauche ou à droite», a-t-il recommandé.
Le vice-gouverneur du Kasaï a réfuté la thèse sur la présence des miliciens de Kamwena Nsapu à Tshikapa.
Il a également désapprouvé la thèse selon laquelle cinq personnes seraient tuées par balles perdues et trois miliciens abattus pendant qu’ils tentaient d’incendier un bureau de la police nationale.
Il a plutôt admis qu’il y a eu des blessés à l’issue des manifestations survenues tôt le matin dans la ville de Tshikapa.
D’après lui, l’affrontement aurait opposé un groupe de manifestants aux motivations inconnues aux forces de la police dans une partie de la ville.
«Je voudrais que l’ambiance de paix qui a toujours caractérisé la ville de Tshikapa soit restaurée. Il n’y a rien maintenant. Dans certaines communes où il n’y a pas eu de mouvements comme à Dibumba I et II, la mesure a été déjà levée, les boutiques et magasins sont ouverts et les gens sont allés aux églises», a poursuivi Hubert Mbingo.
Il a par ailleurs annoncé la détermination du gouvernement provincial du Kasaï de chercher les motivations qui ont poussé ces manifestants à poser ces actes de vandalisme.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Les plus commentés
Politique Partenariat stratégique RDC-USA : Félix Tshisekedi attendu ce jeudi à Washington
29.04.2025, 15 commentairesPolitique Dossier Matata Ponyo : Kamerhe accuse le président de la Cour constitutionnelle de violer la Constitution
30.04.2025, 13 commentairesPolitique Corneille Nangaa : « L’AFC/M23 va continuer à se battre jusqu’au départ ou démission de Félix Tshisekedi »
30.04.2025, 12 commentairesPolitique Didier Mumengi invite Félix Tshisekedi et Joseph Kabila à une réconciliation "des braves" pour la paix de la nation
29.04.2025, 11 commentairesOnt commenté cet article
Ils nous font confiance
Une vue de la ville de tshikapa