Politique
Sauf changement, c’est donc ce lundi 14 novembre que le chef de l’Etat Joseph Kabila devra boucler le dossier de la formation du gouvernement d'union nationale avec notamment la nomination du nouveau Premier ministre tel que prévu à l'article 17 point c de l'accord politique du 18 octobre 2016 et nommer le remplaçant d’Augustin Matata Ponyo. Selon l’accord issu du dialogue.
C’est en principe ce lundi que le gouvernement issu de l’accord politique signé le 18 octobre à la Cité de l’Union africaine est censé se mettre en place. La nomination tant attendue du nouveau Premier ministre devrait donc intervenir à cette date après expiration du délai de vingt et un jours tel que stipulé à l'article 17 point c dudit accord.
Après avoir levé toute ambiguïté quant au timing fixé pour la formation de ce gouvernement, le délai de vingt et un jours étant à compter à partir de la remise de l’accord au chef de l’État (soit le 24 octobre) et non de la fin du dialogue, l’on croit savoir qu’il n’y a plus aucune excuse à accorder aux signataires de l'accord politique. En effet, comme l’a laissé entendre un observateur, « l’on est déjà au stade d’application de ses résolutions, quitte à respecter les termes de ses différentes dispositions dont celles liées à la formation du gouvernement ».
À ce sujet, nombreux sont ceux qui doutent que le nouveau Premier ministre sera connu ce lundi au regard surtout de l’imbroglio qui entoure le processus avec notamment l’intrusion, à la demande du chef de l’État, des évêques catholiques. Ces derniers ont reçu mandat de mener de nouvelles consultations dans le but d’obtenir plus d’inclusivité avec l’espoir d’arracher l’adhésion du Rassemblement à l'accord politique.
Jusqu’à la veille de l‘expiration du délai convenu dans l’accord, la moisson paraissait bien maigre pour la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) qui s’est butée à l’intransigeance du Rassemblement par rapport à ses préalables (mesure d’assouplissement contre Moïse Katumbi, libération des prisonniers politiques, non éligibilité de Joseph Kabila à un troisième mandat, etc).
Des revendications difficilement négociables pour la majorité. Entre-temps, il nous revient que les négociations achopperaient également sur la prétention du Rassemblement à vouloir gérer la primature de la transition alors qu’il n’avait pas participé au dialogue. Ce qui est loin de plaire à l’opposition pro-dialogue qui estime que ce poste lui revient de plein droit.
D’où les flèches assassines lancées ces derniers temps par les leaders de cette frange de l’opposition à la Cenco tout en lui déniant le droit d’initier ces consultations, elle qui avait suspendu sa participation au dialogue tenant mordicus à ce qu’il soit clairement stipulé que Joseph Kabila ne serait pas candidat à la prochaine présidentielle.
« La Cenco est prise dans le piège de sa propre démarche qui retarde l'exécution de l'accord et conduit le pays vers le chaos », a déclaré Jean Lucien Bussa, un des leaders de la frange de l‘opposition signataire de l’accord politique. D’autres opposants de ce bord politique accusent, par ailleurs, la Cenco d’entretenir l’enlisement via les négociations avec le Rassemblement qu’ils qualifient d’une « perte de temps » et la somment d’y mettre fin d’ici le 14 novembre afin de permettre la nomination du nouveau Premier ministre.
Reste à savoir si le président de la République serait disposé à boucler le dossier du gouvernement d’union nationale sans attendre les conclusions des consultations, encore en cours, menées par la Cenco.
Qui sont les pressentis pour le poste de Premier ministre ?
Selon l’accord issu du dialogue, ce Premier ministre sera désigné parmi les opposants, dont une partie avait participé au dialogue avec la majorité.
Le plus cité Vital Kamerhe aura été celui qui parmi les opposants avait rendu possible la tenue des assises de la cité de l’Union africaine. S’étant positionné comme le chef de file de la frange de l’opposition qui avait participé au dialogue, il y a ceux qui croient que le poste de Premier ministre doit revenir au président de l’UNC pour le rôle qu’il a joué dans le déroulement des travaux.
L’ancien vice-président de la République Azarias Ruberwa serait tenté lui aussi d’accepter la primature de cette transition qui, selon les termes de l’accord, devra aller jusqu’à fin avril 2018.
L’ancien vice-président de la République Azarias Ruberwa
À côté de ces deux originaires du Sud-Kivu, on parle également du sénateur Florentin Mokonda Bonza, un homme très proche de Léon Kengo wa Dondo, le président du Sénat. Ancien ministre et directeur de cabinet du président Mobutu, ce ressortissant de l’ancienne Province orientale a lui aussi des compétences avérées, surtout on le dit non conflictuel.
Le sénateur Florentin Mokonda Bonza
L’Ouest ne veut pas être absent dans la course. Léon Kengo wa Dondo lui-même est pointé du doigt par des analystes à cause de sa grande expérience et de son âge.
Juriste éprouvé, ambassadeur et plusieurs fois Premier ministre sous Mobutu, cet octogénaire préférerait cependant à ce poste l’actuel ministre du Budget Michel Bongongo natif comme lui de l’ex-province de l’Équateur.
Le ministre du Budget Michel Bongongo
Sur les réseaux sociaux, on avance aussi le nom de Félix Tshilombo Tshisekedi pour le compte du rassemblement de l’opposition. Mais l’opposition autour d’Étienne Tshisekedi et de Moïse Katumbi n’en a pas encore fini avec les discussions au niveau de la Cenco (Conférence épiscopale nationale du Congo). Ce lundi, le rassemblement et le groupe du dialogue vont se retrouver ensemble pour la première fois, en comité restreint, avec les évêques pour des discussions directes.
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Le délai de 21 jours pour la formation du gouvernement est à compter à partir de la remise de l’accord au Président Joseph Kabila, soit le 24 octobre. (Photo: Présidence)