Provinces
Contrairement aux journées villes mortes précédentes, celle de ce mercredi 19 octobre 2016, décrétée par le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, a été marquée d’un sceau particulier : l’absence totale des scènes de violence sur l’ensemble de la ville de Kinshasa. Pas de pneus brûlés, pas de tirs à l’arme à feu, aucun largage des bombes lacrymogènes, aucun pillage ni vol ni casse, etc. La population est simplement restée chez elle.
Les rues de Kinshasa, d’ordinaires très animées, étaient anormalement désertes aux premières heures de la journée. Parking déserté, « chargeurs » de taxis et taxis-bus en chômage, automobiles invisibles, vendeuses de pain disparues, bruits d’élèves inaudibles, etc.
Alors que quelques rares bus publics roulaient pratiquement à vide, les transports en commun privés étaient pour leurs parts invisibles. Même les « Wewa » (conducteurs de motos) se sont faits rares durant toute la matinée.
Quant aux écoles, universités et autres institutions d’enseignement, généralement envahies d’uniformes bleu et blanc et autres jeunes en blues jeans, elles sont restées fermées.
Les seuls occupants visibles dans les principales artères étaient des policiers et autres hommes en uniformes. A Matonge, Place du 30 juin (ex Gare centrale), Avenue de l’Enseignement, rond-point Mandela, avenue du Flambeau, Super Lemba, etc., ainsi que dans plusieurs endroits stratégiques, comme le Palais du peuple (Parlement), les forces de l’ordre (policiers) étaient positionnées, parfois avec leurs automobiles. Bon nombre d’entre elles en tenue d’intervention ont été aussi déployées devant des sièges des partis politiques (UNC, FONUS, PPRD, UDPS, etc.)
Seuls les Kinois avaient ainsi déserté les rues. Et pour cause ! Ils ont en masse répondu positivement à l’appel du front de l'opposition qui avait appelé à une opération "ville morte". Son objectif : protester contre le report des élections d'ici à avril 2018, officialisé lundi avec l'adoption de l'accord entre la majorité et une frange de l'opposition. Puis, brandir un carton jaune à l’actuel locataire du Palais de la nation, le président Joseph Kabila.
Concernant la commune de la Gombe, centre des affaires et département administratif de la capitale, elle reflétait simplement un air de dimanche. Ministères, secrétariats généraux, banques, bars et restaurants, stations d’essence, Supermarchés, shops des sociétés de télécommunication, etc., étaient eux aussi « morts ».
Malgré la timide circulation, quelques citoyens intrépides qui se sont déplacés, pour une raison ou une autre, ont été agréablement surpris de constater l’absence totale des bouchons kinois et aussi des agents de police nationale de la circulation. Conséquence : une course allant de l’UPN jusqu’au centre ville peut être réalisée en moins de 20 minutes, alors qu’en temps normal, cela va jusqu’à prendre près de deux heures.
Nonobstant l’ouverture de quelques marchés locaux comme celui de Bonmarché, les étalages de grands centres de négoce sont restés vides.
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