Société
14 septembre 1960 - 14 septembre 2016. 56 ans sont passés depuis que des leaders lumumbistes ont été liquidés en masse. Les familles des Martyrs se souviennent du coup d’Etat du 14 septembre 1960 qui a conduit à l’assassinat des nationalistes lumumbistes. Par leur bravoure, tous les martyrs méritent justice et reconnaissance de la République. Ils avaient choisi de défendre la patrie en danger contre la dictature. Ils ont payé le prix le plus fort. Le sacrifice suprême consenti a fini par se transformer en une victoire qui changé le cours de l’histoire. Mme Emilie Muzungu Makela - fille du Martyr Christophe Muzungu-initiatrice de la Fondation « Muzungu Christophe Sénior », MCS en sigle, n’entend pas passer sous silence la commémoration de ce triste événement. Elle réclame que la Justice soit faite et que la République soit reconnaissante.
Plus jamais ça au Congo ! C’est ainsi qu’elle s’est exclamée lors de la commémoration de cet anniversaire douloureux. Le coup d'Etat du 14 septembre 1960 a conduit à la mort des nationalistes. Les familles des nationalistes lumumbistes exécutés à Bakwanga, dans le Sud Kasaï, ont les yeux tournés vers les autorités du pays pour que la justice soit faite, d’une part, et, de l’autre, qu’il y ait un geste de reconnaissance en mémoire de ces dignes fils du pays qui ont versé de leur sang jusqu'au sacrifice suprême pour libérer la RD. Congo. Elles estiment que la justice et la reconnaissance ne viendront ni de l'Occident ni de l'Orient. « Il est de notre devoir d'honorer leur mémoire comme étant des hommes intègres, droits et courageux qui ont haussé le ton et barrer la route aux ennemis du Congo », fait-elle savoir.
Elle rappelle quelques faits saillants de l’histoire de notre pays. Selon elle, le 30 juin 1960, jour de la proclamation de l’indépendance du Congo-Kinshasa, les deux Premiers ministres, Gaston Eyskens de la Belgique et Patrice Lumumba pour la RD Congo, avaient signé conjointement l'acte de l’indépendance.
Il s’est fait que du 4 au 6 juillet 1960, une mutinerie avait éclaté juste un mois après l’indépendance du Congo. Cela a fait que le Gouvernement puisse promouvoir quelques cadres nationaux au sein de l'armée congolaise. C’est ainsi que le 8 juillet 1960, le général Lundula a été nommé à la tête de l'armée, suivi du Colonel MOBUTU en qualité de Chef d'état-major. Cependant, le 11 juillet de la même année, le Katanga proclame l’indépendance de sa province : c’est la sécession katangaise.
Le 10 août 1960, Monsieur Albert Kalonji, avec son petit Mouvement National Congolais Kalonji (MNC-K), proclame aussi l'autonomie du Sud Kasaï : c’est la Sécession kasaienne.
A peine trois mois après l’indépendance du Congo, les forces du mal ourdissaient un complot contre Lumumba.
Et, le 14 septembre 1960, le Chef d'état-major, le colonel Mobutu, dans cette situation sombre, déclare qu’il va neutraliser le Chef de l’Etat et son Premier ministre Patrice Lumumba.
Une crise institutionnelle est née au Congo et ses cortèges d'abus.
De ce fait, le Chef d'état-major mettra sur pied un gouvernement appelé "Collège des Commissaires généraux". Il a été composé des universitaires. Il y avait Albert Ndele, Losembe-Cardoso, Marcel Lihau, Etienne Tshisekedi, Ferdinand Kazadi, Jonas Munkamba, Boboliko Lokonga, Mpase, Victor Nendaka, Nesbaumer, etc. Ce Collège était appelé autrement Groupe de Binza.
Ce gouvernement a procédé à l'arrestation de plusieurs collaborateurs du Premier ministre Emery Patrice Lumumba comme indiqué, à la lettre du Commissaire général adjoint du 23 décembre 1960 à sa Majesté, l'Empereur du Sud Kasaï.
Assassinat
Le ministre des Classes moyennes de l’époque, Joseph Mbuti, sera d'emblée assassiné à Charleville (Ndjoko-punda). C'est de cette manière qu'il donne la mort à Lumumba et ses neufs redoutés qui se sont identifiés en lui.
Le 17 janvier 1961, le monde entier apprendra avec consternation l'assassinat du Premier ministre et de ses compagnons d'infortune : Maurice Mpolo et Joseph Okito. D'après les résolutions de la force du mal prises à Brazzaville au cours de plusieurs réunions, il était question d'envoyer à la mort Patrice Lumumba et neuf de ses collaborateurs. Les conspirateurs avaient scindé le groupe en deux blocs. Le groupe d’Élisabethville (province du Katanga) et celui de Bakwanga (Sud-Kasaï), dans l'ex. province du Kasaï-Oriental. Donc, ce sont les six collaborateurs de Lumumba qui connaîtront le sort à Bakwanga. Il s’agit de Jean-Pierre Finant, Gouverneur de la Province Orientale;
Christophe Muzungu, Secrétaire d'Etat chargé de la Province Orientale, Pierre Elengesa, Camille Yangara, Emmanuel Nzuzi, Jacques Fataki et tant d'autres.
Enfin, le 15 février 1961, vers 21 heures, en présence de Ngalula, Dinanga, le commandant Mesu, ainsi que Jonas Munkamba et Kazadi, les nationalistes étaient convoyés à la mort. Un seul homme est parti à la conquête : le vrai opposant M’zée Laurent Désiré Kabila, après l'assassinat des nationalistes Lumumbites en 1961. "Je garde en mémoire la date historique du 17 mai 1997 où le peuple congolais fut libéré de la force du mal et la résurrection des Martyrs de Bakwanga, alors bravo à M'Zée Kabila", conclut Emilie Muzungu.
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