Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 aout 2024
mediacongo
Retour

Politique

Dialogue ou coup d’Etat constitutionnel ?

2016-09-05
05.09.2016
2016-09-05
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2016_actu/septembre/du_1_au_4/kodjo-edem-travaux-prepa-dialogue-ph-twit-kodjo.jpg -

L’opposition congolaise se présente divisée au dialogue national et redoute un « coup d’Etat constitutionnel…» Que l’on y soit opposé ou non, l‘ouverture, ce 1er septembre, du « dialogue national » sous la direction de l’ancien président du Togo Edem Kodjo, désigné par l’Union africaine, représente un moment important.

En effet, il entérine le fait,- regrettable et imputable au pouvoir - que les élections ne pourront avoir lieu à la date prévue et il a pour but de proposer aux participants, qu’ils appartiennent à la majorité ou à l’opposition, une « gestion concertée » de la période la plus dangereuse qui soit, celle qui s’ouvrira au lendemain de l’expiration du mandat du président Kabila, le 20 décembre prochain.

Convoqués par le « facilitateur congolais » les 200 participants se répartissent de manière équilibrée : tant la majorité que l’opposition sont représentés par 68 délégués, 39 sont issus de la société civile et 25 sont des personnalités de marque, sans affiliation particulière. Les frais de la rencontre étant pris en charge par l’Etat congolais, on ne jouera pas les prolongations et au bout de quinze jours l’exercice devrait se terminer.

L'abandon du « compromis » de Sun City ? 

Le seul fait qu’il puisse se tenir représente déjà un succès en soi. Cependant, s’il doit aboutir à un compromis, c’est-à-dire une « gestion concertée » du retard dans l’organisation des élections le dialogue représentera aussi une sérieuse brèche dans l’accord politique conclu à l’issue des négociations de Sun City, qui avaient mis un terme à la guerre en 2002.

Il faut rappeler en effet que cet accord est le fondement de la paix instaurée alors au Congo et la source d’inspiration de la nouvelle constitution adoptée par referendum populaire. Il n’est donc pas un « chiffon de papier » qui peut être aisément modifié mais il représente une sorte de « compromis historique » entre plusieurs factions belligérantes qui scellait la fin d’une guerre où il n’y avait ni vainqueur ni vaincu.

Plus encore que la limite des deux mandats présidentiels le fondement de l’accord était la consécration de l’alternance au sommet du pouvoir. Après 32 ans de dictature mobutiste les Congolais, par referendum, avaient ratifié le principe selon lequel le pouvoir peut changer de mains et le dialogue actuel suscite beaucoup de suspicion. Refusant de cautionner la participation de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) à la rencontre proposée, le secrétaire général du parti de Vital Kamerhe, le député Jean-Bertrand Ewanga a dénoncé un « coup d’Etat constitutionnel. » Il souligne qu’en réalité, ce dialogue aurait pour but d’« instaurer une monarchie constitutionnelle en RDC » et accuse ses pairs de l’opposition de « cautionner un complot contre la République » en contrepartie de postes juteux au sein du gouvernement et des entreprises publiques.

Un dialogue toujours pas inclusive

Seuls les membres de la Majorité présidentielle semblent serrer les rangs (après avoir pu enregistrer d’importantes défections qui ont donné naissance au groupe dit du G7 où se retrouvent des personnalités ayant exercé d’importantes fonctions aux côtés du président Kabila). L’opposition se présente elle en ordre dispersé. Par ailleurs, il faut avouer qu’il s’est encore passé  beaucoup de choses pendant la pause du week-end. 

Si au début des personnalités de poids, comme l’ancien président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe, fondateur de l’UNC, ou Léon Kengo wa Dondo actuel président du Sénat, ont accepté de participer à la rencontre, estimant que récuser le dialogue c’était, de fait, prolonger encore le mandat de Joseph Kabila et entrer dans la crise sans rien obtenir en échange. 

Le Président du Sénat, Léon Kengo, l’Autorité morale de l’Opposition Républicaine, a par la suite suspendu sa participation aux travaux du Dialogue parce qu’il n’aurait pas apprécié la désignation unilatérale de Kamerhe en qualité de Co-Modérateur. Mais, les déclarations de l’Opposition Républicaine n’ont pas ému, outre mesure, l’opinion. En effet, en l’espace d’une semaine, l’Opposition Républicaine a multiplié des déclarations contradictoires. Tantôt pour dénoncer le manque d’inclusivité du Dialogue, tantôt pour justifier sa participation au motif de sauvegarder la paix en RDC. Dans tous les cas, les travaux du Dialogue vont reprendre avec des délégués en moins. 

Du côté de l'UNC, après le départ fracassant de son Secrétaire général, Jean-Bertrand Ewanga, c’est le tour du Député national Claudel-André Lubaya de désapprouver publiquement l’initiative dite périlleuse de son Président national, Vital Kamerhe.

Par contre le Rassemblement de l’Opposition, qui a placé à sa tête Etienne Tshisekedi fraîchement rentré de Bruxelles, est d’un avis radicalement opposé : plusieurs personnalités importantes ont récusé le facilitateur Edem Kodjo et dénoncé une manœuvre visant à prolonger de plusieurs mois sinon de plusieurs années le mandat de M. Kabila.

Venu à sa rescousse, le Président congolais Denis Sassou Nguesso n’a visiblement pas réussi à casser la méfiance que se vouent le camp du pouvoir et celui de l’opposition tshisekediste. La visite de Sassou auprès de son homologue de Kinshasa, Joseph Kabila, n’a jusque-là pas abouti à la résorption des préalables de l’Opposition. Tout comme, il n’a pas, non plus, réussi à faire changer d’avis le Rassemblement. 

Ils ont dénoncé un complot destiné à liquider le « pacte républicain » conclu à l’issue des négociations politiques de Sun City. Cette manœuvre est évidente, mais elle a eu lieu bien avant l’ouverture du dialogue : rappelons que rien, ou presque, n’a été mis en œuvre pour respecter les délais prévus, que les fonds nécessaires n’ont pas été budgétisés, que la constitution du nouveau fichier électoral vient de commencer dans le Nord Ubangi le 31 juillet et que l’on se demande comment le recensement des électeurs pourrait être terminé d’ici le 20 décembre prochain…

Autrement dit, puisque le mal est fait, reste à baliser les dégâts. C’est ce que souhaite, avec réalisme, un mémorandum de l’Union européenne qui demande à la facilitation internationale de veiller à mettre au point un « report technique » des élections aussi court que possible et géré de manière pacifique. Tel est le véritable enjeu du dialogue de septembre…


Le Soir / La Prosperité / MCN, via mediacongo.net
C’est vous qui le dites : 12 commentaires
8656 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


Anonyme @ESVXFES   Message  - Publié le 06.09.2016 à 00:54
juste un conseil, un adage di"celui qui dit je sais n'a pas tord et celui qui dit je ne sait pas n'a point pechee aussi" l'heure est sonnee ou les vrais compatriote combatrons par des idees et par force pour lutter contre tout le mauvais idees de non congolais

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Anonyme @QCIYQIZ   Message  - Publié le 06.09.2016 à 00:24
L'alternance voilà le mot qui convient il n'y a même pas à philosophé!! La Rdc doit aller de l'avant, pour ce faire il faut chassé cette bande de Dinosaure au pouvoir. cette situation n'est pas une malédiction Ont à tant prier pr notre pays, maintenant il est tant de prendre en mains le destin de notre pays à l'instar de la tunisie!! Relever le niveau de vie de notre nation c'est aujourd'hui pas demain Nous pouvons le faire!! Nous devons sanctionné ceux qui gère cette nation avec beaucoup de laxisme Mr le président Kabila nous vous prions de bien vouloir demissionner le 19 novembre avant écheance Merci

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Anonyme @SXXI6I3   Message  - Publié le 05.09.2016 à 21:07
LES DIALOGUEURS SONT DES VÉRITABLES PUTSCHISTES COMME LES PUTSCHISTES TURCS FACE À ERDOGAN.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Anonyme @5SEQ2RQ   Message  - Publié le 05.09.2016 à 20:01
M. Kabila est les siens tombent sous le coups de haute trahison pour n'avoir pas organiser les élections dans le délai constitutionnel. Le vain étant tiré et ne pouvant se prévaloir de ses propres turpitudes, le pouvoir de Kabila est devant une obligation de répondre sans délai aux préalables de l'opposition car tous étant fautifs, il faudrait pas que l'on paie la majorité par un bonus de mandat et l'opposition par des emprisonnements a vie et autres méfaits. Le Congo nous appartient tous. Les attaques des petits adf vous n'arrivez pas à y mettre fin, vous allez plutôt faire face à la guerre si jamais la situation tourne mal? C'est le moment chers vrais compatriotes de faire table rase non seulement aux institutions mais même en ce qui concerne les décisions allant a l'encontre de la minorité car bientôt, la mp n'existera plus car tous deviendront majorité et opposition c'est a dire une gestion basée sur la CONFUSION.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Birosa @92RDRFB   Message  - Publié le 05.09.2016 à 18:29
Si KABILA n'est pas assoiffé du pouvoir comme l'affirme ses adeptes ci-dessous, qu'il présente sa démission ...

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Anonyme @2LDGLK7   Message  - Publié le 05.09.2016 à 18:01
LE CALCUL ET L'INTENTION DE LA MP SONT A NU : ETERNISER JKK AU POUVOIR, CHOSE QUE LES POLITICIENS AVERTIS ONT DEJA COMPRIS,ET UNE PILLULE AMERE POUR LES CONGOLAIS. LA SOLUTION C'EST LE RENONCEMENT DE LA MP ET SON CHEF A TOUT TRIPATOUILLAGE AU PRIX DU SANG DU PEUPLE INNONCENT.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Infirmier @2IXR4HN   Message  - Publié le 05.09.2016 à 17:51
Kabila n'a jamais été problème, c'est l'opposition qui est problème, S'il était problème il n'allait pas convoquer un dialogue, par contre ceux qui refusent de dialoguer ce sont eux qui sont problèmes du Congo. Nous sommes fatigué.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
CONGO MON PAYS @4GXZ3FP   Message  - Publié le 05.09.2016 à 17:29
Tant que l'article 220 n'est pas touché, donc pas de modification de la constitution, on ne peut pas parler d'un coup d'état constitutionnel. Il s'agit juste d'un dialogue qui va prendre des dispositions pour gérer le report technique des élections. Il faut donc éviter de tromper la population ds le but de la soulever, ce qui va ns faire reculer de plusieurs année. Ne pensez pas qu'avec le soulèvement populaire vs pouvez déboulonner un pouvoir constitutionnel. Mobutu serait partie, rappelez-vs la marche des chrétiens, est-il parti. C'est l'AFDL qui l'a fait partir, donc arrêtez de fatiguer le peuple.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
WWW @SPM37N1   Message  - Publié le 05.09.2016 à 16:55
Pour réussir cette transition, il faudra ne faudra pas compter avec Kabila et sa suite, car c'est lui le problème. Et il en créera d'autres

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Anonyme @TXR7XZA   Message  - Publié le 05.09.2016 à 16:09
Mais c'est un cout d'Etat constitutionnel

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Evangéliste Robert @7KOUIUM   Message  - Publié le 05.09.2016 à 16:03
Dialogue ou coup d’Etat constitutionnel ? Si je peux répondre à cette interrogation, on dira qu'il y a un coup d'état constitutionnel si les décisions ou les résolutions assorties de ces assises s'opposaient diamétralement à la constitution et que les élections et les institutions que seront mises en place sortaient des prescriptions et du délai de notre Chère Constitution. Mais il faut aussi comprendre que si le Dialogue National se fait de manière inclusive, avec un large consensus et que toutes les forces politiques et sociales y participeraient, le caractère d'inconstitutionnalité d'un compromis politique ne peut pas être envisagé. Puis la politique a la primauté sur le droit.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Evangéliste Robert @7KOUIUM   Message  - Publié le 05.09.2016 à 15:49
Dialogue ou coup d’Etat constitutionnel ? Si je peux répondre à cette interrogation, on dira que le Dialogue National a fait un coup d'état constitutionnel si les décision ou les résolutions assorties de ces assises s'opposaient diamétralement à la constitution et que les élections et les institutions que seront mises en place sortaient des prescriptions et du délai de notre Chère Constitution. Mais il faut aussi comprendre que si le Dialogue National se fait de manière inclusive et que toutes les forces politiques et sociales y participeraient le caractère d'inconstitutionnalité d'un compromis politique ne peut pas être envisagé. Puis la politique a la primauté au droit, constitutionnel soit-il IL FAUT QUE LES RESOLUTIONS SOIT SOUMIS AU REFERADUIM POPULAIRE DANS CE CAS.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
right
Article suivant Processus électoral & Dialogue. RDC : des Ongs américaines derrière la Ceni !
left
Article précédent Kyungu : "Nous passons un véritable calvaire de la dictature au Katanga"

Les plus commentés

Société Constant Mutamba : « Le chef de l’Etat m’a instruit de sortir tous les cadavres des placards »

09.08.2024, 12 commentaires

Société UPN : un groupe d’étudiants exige la nomination d’un membre de l’UDPS à la tête de l’Université

11.08.2024, 12 commentaires

Politique Sénat : faute d'un consensus sur le ticket de l'Union sacrée, l'élection du bureau définitif de nouveau reportée

09.08.2024, 6 commentaires

Politique « Moïse Katumbi n’a jamais accepté et n'acceptera jamais les résultats des élections de 2023 » (Diakiese)

09.08.2024, 5 commentaires

Ont commenté cet article



Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance