Afrique
Deux jours après l’annonce du résultat contesté de la présidentielle, donnant le sortant Ali Bongo vainqueur, la tension reste vive dans le pays. Trois personnes ont perdu la vie, un millier d’autres ont été arrêtées, et 26 opposants sont toujours retenus au QG du candidat Jean Ping.
Ce jeudi 1er septembre était déjà la deuxième journée de violence après l’élection présidentielle qui a opposé le sortant Ali Bongo à Jean Ping. Selon les chiffres officiels, annoncés le 31 août, Ali Bongo l’a emporté avec 49,8 % contre 48,23 %. Un résultat contesté par le camp Ping, qui demande un recomptage des voix. Des manifestants sont descendus dans les rues, des heurts ont éclaté, et l’Assemblée nationale a été incendiée.
Le hold-up électoral d’Ali Bongo
La BBC Afrique rapporte que “trois personnes auraient trouvé la mort à Libreville”, la capitale, et plus d’un millier de manifestants auraient été arrêtés, selon les déclarations du ministère de l’Intérieur. “Il est en train de pleuvoir un déluge de feu sur la tête des opposants”, ajoute le quotidien burkinabé Le Pays, observant que “les forces de sécurité sont entrées dans la danse en sortant l’artillerie lourde pour bombarder à l’hélicoptère, le QG du candidat malheureux, Jean Ping, où étaient réunis beaucoup de ses partisans”. Vingt-six personnes y sont toujours retenues, d’après l’AFP, dont plusieurs figures de l’opposition.
Pour Le Pays, c’est “la honte !” : “Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour voir le Gabon basculer dans la violence, après la victoire annoncée du président sortant Ali Bongo Ondimba en qui beaucoup de ses compatriotes voient… un Ali Baba.”
En se refusant à la transparence, le gouvernement gabonais renforce la suspicion sur la victoire d’Ali Bongo. […] En tout état de cause, l’on en vient à constater que le Gabon est le troisième pays d’Afrique centrale où les élections se terminent, cette année, dans la violence, après le Congo de Denis Sassou Nguesso et le Tchad d’Idriss Déby Itno, pendant que les mêmes ingrédients sont en train d’être réunis en République démocratique du Congo. Ce n’est pas à l’honneur de cette région de l’Afrique qui confirme, chaque jour un peu plus, tout le mal que l’on dit d’elle en termes de martyrisation de la démocratie.”
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