Afrique
A Bujumbura, la capitale burundaise, l’annonce de ce projet de loi a fait comme l’effet d’une bombe. Les femmes s’interrogent sur l’opportunité d’une telle loi ; l’initiateur du projet, le ministre des Droits de l’homme, se défend ; les forces de l’ordre, elles, se sont empressées de mettre le texte en pratique, bien qu’il n’ait toujours pas été promulgué…
Le Sénat burundais a voté le 18 août un projet de loi sur les violences basées sur le genre. Jusque-là, aucun problème. Seulement, le texte contient une disposition sur l’interdiction “des tenues indécentes” sur la voie publique. De quoi laisser libre cours à toute sorte d’interprétation.
Dans les rues de Bujumbura, on estime que cette disposition sous-entendrait qu’il ne faut plus porter de mini-jupes ou de vêtements moulants. Une interprétation qui irritent les femmes de la capitale burundaise qui haussent déjà le ton. Pour elles, cette disposition est une manière peu voilée d’inverser les rôles. Les victimes de violences sexuelles se voient ainsi transformées en bourreau, puisque l’une des justification de cette disposition est que certaines tenues attirent les regards, et donc, seraient susceptibles de provoquer des agressions.
Certains problèmes sont bien plus importants en ce moment dans le pays, estiment les détracteurs de ce projet de loi qui pour eux, serait l’expression d’une misogynie et du peu d‘égard à l’endroit de la femme burundaise.
Une version à laquelle s’oppose le ministre des Droits de l’homme et du Genre, Martin Nivyabandi, dépositaire du projet devant le Sénat. A l’entendre, il n’est point question de mini-jupes ou de collant dans son projet. Ce ne serait qu’une campagne anti-propagande contre son texte, toujours en attente d‘être promulgué pour faire force de loi.
Peu importe, les forces de l’ordre burundaises, elles, prennent déjà l’affaire très au sérieux. Selon des témoignages, de nombreuses arrestations ont eu cours le week end. Et c’est la très redoutée police anti-émeute qui aurait pris les devants pour débarrasser de Bujumbura, les filles aux tenues troublantes.
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