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Politique

Le président Joseph Kabila reste maître de l’agenda politique

2016-05-24
24.05.2016 , Kinshasa
2016-05-24
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Joseph Kabila Kabange, président de la République démocratique du Congo

La blague circule depuis des mois dans les ministères à Kinshasa : « Le Congo, dit-on, est une vaste patinoire. Et on glisse, et on glisse… » En dépit des appels de la communauté internationale, et notamment de la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies, le scrutin présidentiel prévu le 27 novembre a en effet peu de chance de se tenir dans les délais. Un « glissement » du calendrier dénoncé depuis des mois par l’opposition, qui soupçonne le président joseph Kabila de vouloir se maintenir illégalement au pouvoir.

Propulsé à 29 ans, en 2001, à la tête de la République démocratique du Congo (RDC) après l’assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila, le jeune président aspire-t-il à devenir un nouveau Sassou Nguesso, l’indéboulonnable homme fort de Brazzaville ? La loi fondamentale l’en empêche pour le moment. Contrairement au Rwandais Paul Kagame ou à son voisin congolais, il n’a pas réussi à reformer la Constitution. Mais s’il ne peut briguer de troisième mandat, le président Joseph Kabila a tout à gagner à faire traîner les choses. La Cour constitutionnelle, saisie par les parlementaires de la majorité, a tranché le 11 mai en faveur de son prolongement à la tête du pays en cas de report du scrutin.

Selon la commission électorale nationale indépendante, la présidentielle et les scrutins locaux pourraient accuser un retard de 14 à 16 mois. Le temps, se défend l’institution, de trouver des financements et de revoir le fichier électoral de 2011 pour y inclure les Congolais ayant depuis atteint l’âge de 18 ans.

Pour donner le change, le pouvoir a appelé ses détracteurs à négocier. Mais l’opposition ne veut pas de ce dialogue, tant vanté sur les panneaux qui domine le rond-point Socimat, au bout du grand boulevard du 30 juin, l’opposition n’en veut pas pour l’heure. En tout cas pas dans les termes définis par le président.

En misant sur le « pourrissement », même avec un vernis de légalité, le président Joseph Kabila joue un « jeu dangereux », souligne Delly Sesanga, avocat, député et ancien rebelle. « La contestation risque de se radicaliser. Ce ne sont pas les politiciens qui demandent l’alternance, c’est la population ». En janvier 2015, les manifestations contre la réforme de la loi électorale avaient fait une quarantaine de morts à Kinshasa.

Décrit comme un homme rusé et doté d’un sens aigu de ses propres intérêts, le président Joseph Kabila peut, à 44 ans, s’estimer trop jeune pour prendre sa retraite politique. A eux trois, ses voisins ougandais, angolais et congolais atteignent l’âge canonique de 216 ans dont 99 passés au pouvoir. Lui a su ramener une paix relative dans un pays déchiré par deux guerres fratricides. Mais son bilan économique, malgré les bons chiffres brandis par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo, ne plaide pas en sa faveur. La manne minière n’a pas bénéficié à la population et la chute du cours des matières premières pèse sur les finances du pays. « La dépense publique a été mal gérée, pas orientée vers des secteurs capables de diversifier l’économie », insiste M. Sesanga. La RDC arrive en 176e position au classement du PNUD sur l’indice de développement humain.

L’opposition peine à présenter un front uni

L’opposant Vital Kamerhe, ancien intime du chef de l’Etat, dénonce aujourd’hui un Joseph Kabila « cupide », qui « gâche » les immenses richesses de son pays. En 2011, le député britannique Eric Joyce estimait à 5,5 milliards de dollars (4,2 milliards d’euros de l’époque) le montant des sommes détournées par le pouvoir dans le cadre de cession d’actifs miniers. Le nom de la sœur jumelle du président, Jaynet Kabila, figure d’ailleurs dans les « Panama papers », de même que celui de son ami Dan Gertler, l’homme d’affaires israélien qui a fait fortune en RDC.

Alors que les Etats-Unis le poussent vers la sortie, le président Joseph Kabila peut compter sur le soutien de Pékin et Pretoria, et dispose des moyens considérables de l’Etat. Pour faire quoi ? A supposer qu’il songe à passer la main, ne serait-ce que pour un scénario à la russe, avec un successeur qui lui céderait la place au bout d’un mandat, il n’a pas de dauphin désigné. On évoque son Premier ministre actuel, ou une figure de l’opposition que le président pourrait retourner. « Joseph est insondable, mais c’est lui qui mène la danse. Il sait que l’argent, ici, est une divinité », observe un député de la majorité.

L’opposition peine de son côté à présenter un front uni. M. Kamerhe, l’un des rares hommes politiques congolais à parler les quatre langues nationales, s’oppose pour le moment à une candidature commune anti-Kabila. « On ne donne pas la constitution de l’équipe cinq mois avant le match », argue-t-il. Un tacle à l’ancien gouverneur du Katanga et président du club de foot Tout Puissant Mazembé, Moïse Katumbi, partisan d’une primaire. Ce dernier a officiellement annoncé sa candidature à la présidence le 4 mai. Millionnaire et populaire, il est dans le viseur du pouvoir qui tente de le rendre inéligible en l’accusant d’avoir recruté des mercenaires américains. Et pour cause : l’ex-homme d’affaires, adoubé par les Américains, est perçu par de nombreux observateurs comme la seule alternative crédible. L’opposant historique Etienne Tshisekedi, 82 ans, en convalescence en Belgique depuis 2014, n’est en effet plus en mesure de diriger un parti arrosé de dollars par Kinshasa.

Le président Joseph Kabila saura sans doute profiter de ces divisions, même si certains ne le voient pas en position de force. « La stratégie du glissement, c’est un signe de faiblesse, une forme de “reculer pour mieux sauter”. Ça ne sécurise pas son pouvoir », observe Thierry Vircoulon, chercheur à l’International Crisis Group. Le temps joue néanmoins en sa faveur. A défaut d’une grosse bavure de ses policiers ou d’une démonstration de force de ses adversaires, le président reste maître de l’agenda. Le prochain test aura lieu le 26 mai, jour où l’opposition appelle à des marches de protestation contre la décision de la Cour constitutionnelle.

Elise Barthet
Le Monde
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Anonyme @ZP2DZ5V   Message  - Publié le 27.05.2016 à 19:11
Monsieur Le Président Kabila! Tu as reçu la grâce d'avoir une très bonne vie sur la terre : président de la république à l'âge de 29 ans. Tout ce qui te reste, c'est de bien réfléchir sur ce que sera ta fin car dit-on mieux vaut la fin d'une chose que son commencement. Tu es ton premier conseiller. Ne suivez pas les mauvais conseils de ton entourage au point de sacrifier même ta progéniture! Ta fille et ton fils ont besoin de voir leur papa leur léguer un avenir meilleur comme M'zee Laurent Désiré Kabila l'a fait avec toi! Rassures-toi s'il avait trahit le peuple, tu ne serais jamais président dans ce pays! La preuve où sont les enfants du tout puissant Maréchal Mobutu

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Anonyme @JMSA8YA   Message  - Publié le 25.05.2016 à 18:58
Quand vous perlez de peuple congolais, tous on ne peut pas penser de même manière. KABILA a aussi une grande partie de la population congolaise qui le soutien et elle est aussi prêt à se battre derrière lui. Faites attention quand vous dites nous peuple. Tout le monde ne peut pas être opposant finalement ou est votre sens de la Démocratie ? même dans les pays de la vielle démocratie, il y a toujours ceux qui sont aux commandes est les autres dans l'opposition. On va s'affronter dans la rue on verra. KABILA ne partira pas si les élections ne sont pas organisées. BO KEBA BOBUNDA nanu te.

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Erick @FUER9FH   Message  - Publié le 25.05.2016 à 14:39
Dans ce genre de combat, il n'y a que le peuple qui perd, vous avez beaucoup d'exemples, La Libye, La Syrie, L'Irak, le Yemen, l'Egypte et j'en passe. Le monde appartient au plus fort que vous le vouliez ou non

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Anonyme @J1YPUMU   Message  - Publié le 25.05.2016 à 10:50
Elise Barthet, Si tu a reçu un peu 'argent bouffes ça calmement et ne cherches pas à réveiller les léopards qui dorment car tu risque d'être dévorée à travers la planète il y a des combattants KONGOLAIS partout dans le monde. Kabila ne peut pas et ne dois pas être maître de l'agenda politique de notre pays car il ne sais quoi en faire Homme averti en vaut combien?

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Anonyme @BLIWZ7H   Message  - Publié le 25.05.2016 à 10:33
Que KABILA se detrompte, seul Dieu et le peuple congolais est maitre de l'agendat. qu'il le veule ou pas il partira et partira mal.

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ILUNGA @TXZOCD6   Message  - Publié le 24.05.2016 à 22:18
La RD Congo n'est pas le Congo Brazza de SASSOU!

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Anonyme @7T7EJSQ   Message  - Publié le 24.05.2016 à 19:26
La personne qui a ecrit cet article ne connait pas vraiment la RDC jOSPEH Kabila a essaye comme ses voisins mais en RDC IL A ECHOUE P C Q LES CONGOLAIS NE VEULENT PLUS D'UN AUTRE MOBUTU sI L'AFDL est arrive au pouvoir c'est p c q le peuple en a voulu ainsi La RDC n'est pas le Rwanda ou l'Ouganda Nous voulons rejoindre les pays de notrte rang comme l'Afrique du sud,le Nigeria,Le ghana ...

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Anonyme @EDYPYD2   Message  - Publié le 24.05.2016 à 18:50
Je vous invite tous à la marche du 26. N'ayez pas peur, venez nombreux et inciter ceux qui ne comprennent pas les enjeux à nous rejoindre pour sauver notre Pays.

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Anonyme @72Y7KXU   Message  - Publié le 24.05.2016 à 18:14
Il ne faut pas rever! lorsque un Congolais te dit "NON" meme la communauté internationale ne fera rien. 1998 vous dira mieux

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BONOBO @BIX4XFO   Message  - Publié le 24.05.2016 à 18:01
Il a peur de quitté le pouvoir suite aux abus et tueries orchestrés dont il est coupable, je cites , le massacre de Tingi tingi, le massacre de Mbudu dia Kongo, la fosse commune de Maluku Voilà là les dossiers qui lui lit au cou, bête est Mende et les autres voulant le sauver, induisant une grande institution qui est la cour constitutionnelle en erreur ignorant qu'ils ganissent la réputation de toute une république et non de l'individu Kabila.

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Kasereka Muhindo @51G19PX   Message  - Publié le 24.05.2016 à 16:58
Pas de commentaires, Voyons voir ce jeudi, ce qui est vrai, ça va chauffer dans le deux camps Qui vivra verra

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A @49NAX98   Message  - Publié le 24.05.2016 à 16:04
Je vous assure que Joseph KABILA joue avec le feu il connait très mal le peuple congolais Les conseils et enseignements qu'il reçoit de ses conseillers issus du mobutisme l'amene tout droit aux enfers

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2016 Constitution @6VV8UN4   Message  - Publié le 24.05.2016 à 15:53
Elise Barthet, il faut pas faire rever a ce monsieur le paradis etant donne que le souverain primaire n'a pas encore dit son dernier mot. Votre monsieur que vous dites qu'il est le maitre de l'agenda politique il va d'abord payer sa facture avec le peuple congolais avant de partir. Son sort est scelle par le sang et les âmes de tous les congolais au'il a tuee. Il ne sortira pas vivant dans notre pays cet etranger.

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Dans le bon @48IRT8K   Message  - Publié le 24.05.2016 à 14:49
Qui vivra verra!! ce n'est qu'un début!!

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Mwana Congo @M2ADXIX   Message  - Publié le 24.05.2016 à 14:18
Le président Joseph Kabila reste maître de l’agenda politique Quel bonheur de la rêverie????? Chers compatriotes, je pensais que vous le saviez comme moi que c'est le peuple qui était le détenteur du pouvoir? OK peut être c'est maintenant une information pour vous. C'EST LE PEUPLE QUI DONNE LE POUVOIR. rassurez vous il n'y a pas une armée plus puissante au monde comme un peuple unis et en colère. KABILA JOSEPH N'EST PAS LE MAITRE DE L'AGENDA POLITIQUE. Est-il plus puissant que MOBUTU? Est-il plus têtu que KADAFFI? détromper vous bien. le moment viendra et il est proche.

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laconscience @N2SVD4A   Message  - Publié le 24.05.2016 à 13:56
il faut savoir lire les signes du temps car la mort n'est jamais loin. il faut prendre la fuite avec dignité!!!!!! tout ceux qui te dissent des choses agréables seront les premiers à fuire et diront " il n'écoutait personne et ce qui lui arrive est de ça propre faut"

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Anonyme @ZPICCC6   Message  - Publié le 24.05.2016 à 12:51
Sans l'ecroulement du mur de la honte(berlin),la mort de Ceausescu,Joseph Mobutu ne pouvait jamais dire «Devant l'ouragan un fruit mur ou pas fini par tomber». Alors c'est le peuple qui est le maître l'agenda politique en RDC car le faiseur des rois en Afrique ne peut aller vivre au ciel,et laisser le congolais régler le sort Joseph Kabila sur terre. Après le 20 décembre, Kabila n'a aller suivre Canal sport comme tous les millions de chômeurs congolais font.

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