Le Président Joseph Kabila se recueille devant la dépouille du ministre Banza Mukalay

Le Président Joseph Kabila s’est recueilli et a déposé une gerbe de fleurs, jeudi 19 mai, au Palais du peuple, devant la dépouille mortelle de feu le ministre de la Culture et des Arts, Baudouin Banza Mukalay Nsungu, décédé à Kinshasa le samedi 14 mai 2016 à l’âge de 63 ans, des suites d’une maladie.

Dans son oraison funèbre, le ministre de la Santé publique, Flory Kabange Numbi, a rendu un hommage particulier au Chef de l’Etat, pour l’attention particulière qu’il n’avait de cesse de manifester en vue de soins appropriés à l’illustre disparu.

Pour Flory Kabange Numbi, Banza Mukalay fut un homme d’Etat rompu ayant la maitrise de la culture et des arts, ajoutant que la RDC a perdu un homme dont la vie était faite de la simplicité, de l’humanisme et de la générosité. Découvert très jeune par feu le Président Mobutu pour ses qualités intellectuelles, Banza Mukalay a gravi tous les échelons jusqu’à devenir 1er vice-président du MPR, a souligné le ministre Kabange Numbi.

Prenant à son tour la parole au nom de la famille, M. Banza Lunda, fils du disparu, a présenté les remerciements de sa famille au Chef de l’Etat, pour n’avoir pas ménagé des efforts et des moyens en vue de soins appropriés en faveur de l’illustre disparu, alors malade.

Il en est de même pour des dispositions en vue des obsèques dignes du rang de l’illustre disparu. Il a enfin révélé les recommandations de son défunt père à ses enfants, à savoir être toujours à l’écoute des autres, jamais se servir, mais toujours servir. « Banza Mukalay avait toujours servi son pays par ses loyaux services », a-t-il conclu.

Né le 2 février 1953 à Mbandaka, alors Coquilathville, dans la province de l’Equateur, Banza Mukalay était licencié en langues et littérature française de l’UNAZA. Le ministre de la Culture et des Arts du Congo Brazzaville a pris part à ces obsèques, signale-t-on. 

Le  ministre de la Santé publique salue la mémoire de  feu Banza Mukalayi

Le ministre de la Santé publique, le Dr Kabange Numbi, a salué jeudi, dans son oraison funèbre, au Palais du Peuple à Kinshasa, la mémoire de l’ancien ministre de la Culture et des Arts, Baudouin Banza Mukalay Nsungu, « un homme politique intègre et intelligent ».

Paraphrasant le Président de la République, Joseph Kabila Kabange, l’orateur a relevé que la République démocratique du Congo venait de perdre « un homme de bien et de paix » dont la simplicité, l’humanisme étaient indéniables en plus de sa maitrise de la culture et des arts.

Il a rappelé ses valeurs morales et intellectuelles d’un véritable homme d’Etat qui a occupé différents postes durant la 2ème et la 3ème République. Il fut même 1er vice-président du Mouvement populaire de la révolution (MPR) et deuxième personnalité du pays à l’époque.

Cet homme politique de grande expérience, a-t-il noté, est resté constant dans ses interventions au Palais du peuple en sa qualité de député national avec ses phrases concises et pertinentes. Il a aussi évoqué ses derniers instants émouvants sur la terre des hommes en relevant  l’intérêt et l’attention du Président de la République, Joseph Kabila Kabange, et du Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, pour l’amélioration de son état de santé mais la volonté de Dieu souverain en a décidé autrement.

L’arrêt cardio-vasculaire l’a emporté sans réflexion sur son destin et sa vision sur son destin. Pour lui, a rappelé le ministre de la Santé publique, il faut laisser le destin se réaliser dans sa vie. Son livré intitulé « Kinshasa à Bangalor », ville indienne, mettait un accent particulier sur sa maladie, ses soins médicaux, de la gestion existentielle et des problèmes politiques de l’heure au pays.

La famille biologique du ministre Banza exprime sa gratitude au Président de la République

M. Banza Lunda, un des fils de l’ancien ministre de la Culture et des Arts, Baudouin Banza Mukalay, a exprimé, jeudi au Palais du Peuple, sa gratitude au Président de la République, Joseph Kabila Kabange, pour la prise en charge totale des obsèques de son défunt père. Il a rappelé que le Chef de l’Etat a pris même des dispositions utiles pour l’amélioration de l’état de santé de son père et l’organisation totale de ses obsèques à Kinshasa et à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga.

Banza Lunda a aussi exprimé les mêmes sentiments à l’endroit du Premier ministre, chef du gouvernement, Augustin Matata Ponyo, qui a été tout le temps au chevet de son père. Il a, enfin, promis de réaliser l’idéal de son père en soutenant le combat du peuple congolais pour l’unité et la paix de la République démocratique du Congo.

Baudouin Banza a eu le temps de se préparer, selon le ministre Lambert Mende

Par ailleurs, le ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende Omalanga, a déclaré jeudi, à l’occasion des funérailles de feu Baudouin Banza Mukalay Nsungu, que ce dernier « a eu le temps de se préparer parce qu’il a même écrit deux ouvrages sur la maladie qui vient de l’emporter ;  il nous en parlait sans mettre des gants, sans mystère ».

Le défunt, a-t-il souligné dans son témoignage, s’est réconcilié avec son créateur parce qu’il était prêt à l’issue fatale qui est intervenue le 14 mai dernier. C’était « quelqu’un pétri de sagesse que nous regretterons éternellement parce que ses avis étaient toujours très appréciés aussi bien au sein du gouvernement que du bureau politique de la Majorité présidentielle, où il était un élément de stabilisation et d’expérience, un homme de culture et de culture profonde, un écrivain, un censeur, un grand philosophe », a rappelé Lambert Mende.

Au sujet du parcours journalistique de l’illustre disparu, le ministre de la Communication et des Médias a réaffirmé l’adage qui dit que « le journalisme mène à tout », ajoutant qu’il peut mener très loin. En effet, Banza Mukalay est monté très haut sur l’échelle de la renommée jusqu’à occuper les fonctions de vice-Premier ministre  (1996-1997). Son passage dans la profession journalistique lui a permis de se documenter suffisamment, partageant ses connaissances avec ses nombreux auditeurs et téléspectateurs.