Société
Le Gouvernement congolais en appelle à l’implication de la communauté internationale pour soutenir la cessation définitive de la guerre en RDC et pour que tous les auteurs de graves violations des droits de l’homme commises au préjudice des milliers de congolais, circulant librement dans certains Etats, soient appréhendés et traduits en justice pour répondre de leurs actes.
Le Conseil des droits de l’homme a entendu hier mardi, à Genève, dans le cadre de l’Examen périodique universel, l’intervention de Wivine Mumba Matipa, ministre de la Justice et des Droits humains de la République démocratique du Congo (RDC) qui a mis en avant les mesures prises par son pays pour s’acquitter de ses obligations internationales.
Cette dernière a expliqué que malgré les multiples contraintes liées notamment à la récurrence de la guerre, le Gouvernement de la République travaille d’arrache-pied pour la consolidation de la sécurité, le redressement de la situation socio-économique et l’émergence d’un environnement favorable à la mise en œuvre des droits de l’homme.
Disons que la République démocratique du Congo a étroitement collaboré avec le mécanisme de l’Examen périodique universel dès son entrée en vigueur en 2008, et entend poursuivre cette collaboration, sous réserve du strict respect des principes qui président à son fonctionnement, a fait valoir la ministre.
L’Etat étant le cadre par excellence de réalisation de tous les droits de l’homme, le Gouvernement de la République démocratique du Congo a déployé des efforts considérables pour la pacification du pays, particulièrement dans sa partie orientale, victime, pendant plus d’une décennie, de conflits armés à répétition.
Les plans politique et diplomatique
Sur les plans politique et diplomatique, les initiatives dans le cadre de ces efforts ont conduit à la signature de bon nombre d’accords, notamment l’Accord pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région, communément appelé "Accord-cadre d’Addis-Abeba", conclu le 24 février 2013, et les déclarations de Nairobi du 12 décembre 2013.
Sur le plan militaire, la réforme du secteur de la défense, menée avec l’appui de certains de ses partenaires a permis la restructuration des forces de défenses congolaises. Grâce à cette restructuration et avec l’appui de la Brigade spéciale d’intervention de la Monusco, les forces armées de la RDC ont pu parvenir à l’anéantissement des forces négatives du Mouvement du 23 mars (M23) en décembre 2013 et à la restauration de l’autorité de l’Etat dans les zones autrefois occupées.
A côté de ses efforts visant la restauration de la paix et de l’autorité de l’Etat sur le territoire national, la RDC a également pris d’importantes initiatives en vue de mieux promouvoir et protéger les droits de l’homme. Ces initiatives se rapportent substantiellement aussi bien à la réforme de la justice qu’à l’amélioration du cadre normatif et institutionnel des droits de l’homme.
L’adoption par le Parlement de la loi portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité, en exécution de l’article 14 de la Constitution démontre l’intérêt que le Gouvernement accorde à la question de la représentation de la femme dans la vie publique.
En vue de traduire cette préoccupation dans la réalité, le projet de loi portant organisation des élections urbaines, municipales et locales adopté par le Gouvernement et qui sera bientôt transmis au Parlement pour examen et adoption, prévoit, au sein de chaque conseil municipal et local, des sièges supplémentaires de l’ordre de 30% réservés aux candidats non élus de sexe féminin ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages.
La lutte contre les violences sexuelles préoccupe au plus haut point la RDC, tant il est vrai que ces violences constituent une pratique étrangère à sa culture. La guerre demeure à la fois la source et le facteur d’aggravation des violences sexuelles en RDC où elles sont utilisées comme une arme pour la destruction de la société.
C’est pourquoi, le Gouvernement ne ménage aucun effort pour remédier à cette situation dramatique. Dès la fin de l’année 2009, une Stratégie nationale de lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre a été adoptée et expérimentée dans la partie orientale confrontée à des conflits armés. Cette stratégie est en voie d’être étendue à l’ensemble du pays.
L’existence d’un plan d’action
En ce qui concerne les enfants associés aux conflits armés, il convient de signaler qu’en date du 04 octobre 2012, le Gouvernement de la République démocratique du Congo a signé conjointement avec l’équipe spéciale des Nations-Unies sur les enfants associés aux conflits armés, un plan d’action pour la lutte contre le recrutement et l’utilisation d’enfants ainsi que d’autres violations graves des droits de l’enfant par les forces armées et les services de sécurité de notre pays, et ce, conformément aux résolutions 1612 et 1882 du Conseil de sécurité des Nations-Unies. Cet engagement du Gouvernement s’est traduit dans les faits par la sortie des forces et groupes armés, par les agences de protection de l’enfant, de 2894 enfants dont 365 filles et 2529 garçons.
Ainsi, la RDC est résolument engagée pour la promotion et la protection des droits de l’homme. Pour ce faire, elle dit sa volonté de poursuivre sa collaboration avec le mécanisme de l’Examen périodique universel, dans le strict respect du principe de dialogue authentique.
Le Gouvernement congolais en appelle à l’implication de la communauté internationale pour soutenir la cessation définitive de la guerre en RDC et pour que tous les auteurs de graves violations des droits de l’homme commises au préjudice des milliers de congolais, circulant librement dans certains Etats soient appréhendés et traduits en justice pour répondre de leurs actes.
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