Politique
C'est ce samedi 26 mars qu’a lieu l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs dans 21 nouvelles provinces, sur les 26 que compte aujourd’hui le pays. Il s’agit d’un scrutin indirect, puisque ce sont les députés des anciennes assemblées provinciales qui vont départager les 66 candidatures retenues, des tickets gouverneurs-vice-gouverneurs. Les nouvelles autorités provinciales ainsi élues viendront remplacer les commissaires spéciaux et leurs adjoints nommés par le gouvernement faute d’élections l’an dernier. Une élection controversée à plus d’un titre.
L’élection des gouverneurs était prévue pour le 6 octobre dernier. Mais il y a eu du retard dans le découpage des provinces concernées. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) disait également ne pas avoir reçu l’argent nécessaire du gouvernement : pas d’élection faute de quelques deux millions de dollars.
La Ceni s’est alors tournée vers la Cour constitutionnelle, qui a autorisé en septembre le gouvernement à prendre des « mesures exceptionnelles » pour faire régner l’ordre public et assurer la continuité des services de l’Etat, sans préciser quels types de mesures, ni donner un délai d’application. Cet arrêt s’est traduit dans les faits par la nomination de commissaires spéciaux.
L’opposition est donc montée au créneau, pointant des nominations inconstitutionnelles et la mise en coupe réglée de ces nouvelles provinces. Mais quand la Commission électorale a fini par annoncer l’élection de gouverneurs et vice-gouverneurs, la plupart de ces partis ont refusé d’y participer, et ont parlé d’une diversion de la Ceni. Cette dernière aurait dû, de leur point de vue, se concentrer sur l’organisation des élections législatives et présidentielle.
Boycott de l'opposition
L’opposition a ensuite dénoncé chaque étape de ce processus : l’autorisation implicite pour les commissaires spéciaux de se présenter, l’invalidation de dizaines de candidatures sur demande de la majorité, des pressions sur les députés provinciaux. La Commission électorale se défend en assurant avoir respecté les règles à la lettre. La majorité parle quant à elle de mauvais perdants, ou d’un boycott motivé par la peur de perdre.
Selon la Ceni, la durée des mandats des gouverneurs nouvellement élus dépendra de l’organisation de l’élection des députés provinciaux, prévue pour l’an dernier et reportée sine die. Une fois les nouvelles assemblées provinciales élues, une nouvelle élection des gouverneurs aura lieu sur toute l’étendue du territoire.
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Des agents électoraux de la Céni recomptant les voies lors de l'élection présidentielle de 2011. (© Simon Maina/AFP)