Politique
Alors que des élections doivent se tenir vers la fin de l'année en République démocratique du Congo (RDC), le Représentant spécial du Secrétaire général pour ce pays, Maman Sidikou, a souligné mercredi que le processus électoral était actuellement dans l'impasse et a jugé indispensable un dialogue crédible entre tous les acteurs politiques.
« La République démocratique du Congo est à une période charnière. Les élections devraient se tenir vers la fin de cette année. Les tensions politiques montent à mesure que les échéances approchent. Le processus électoral est dans une impasse, et d'importants obstacles devraient être surmontés afin que ces élections aient lieu », a dit M. Sidikou lors d'un exposé devant les membres du Conseil de sécurité de l'ONU.
« Un dialogue crédible entre tous les acteurs politiques est dès lors indispensable afin de trouver une solution à l'impasse dans laquelle se trouve le processus électoral et d'éviter l'escalade des tensions. Les risques de violence sont réels si les différends entre les acteurs politiques ne sont pas réglés », a-t-il ajouté.
Durant sa récente visite en RDC, le Secrétaire général Ban Ki-moon a appelé le Président Kabila, les présidents des deux chambres du Parlement et les représentants des partis d'opposition et de la société civile à s'engager de façon constructive dans un dialogue politique qui mette les intérêts de la population au centre des débats. Il a souligné la nécessité de tenir des élections crédibles dans le cadre imparti par la Constitution afin de consolider les progrès accomplis en RDC durant cette dernière décennie.
« A cet effet, nous travaillons étroitement avec l'Union africaine et soutenons ses efforts en vue de faciliter un dialogue politique, avec l'appui des partenaires régionaux et internationaux », a dit le Représentant spécial.
Selon lui, une des étapes clés vers la tenue d'un scrutin crédible, reste la révision du fichier électoral. Une avancée dans ce domaine permettrait de lever un des points de blocage.
« Le soutien de la MONUSCO pour réviser le fichier électoral sera nécessaire. Néanmoins pour limiter les risques liés à une telle implication, l'obtention préalable d'un consensus politique entre tous les acteurs est cruciale. Ceci contribuerait à surmonter un des nombreux obstacles et constituerait une première étape cruciale dans les efforts visant à assurer l'organisation d'un scrutin crédible », a ajouté M. Sidikou.
Le Représentant spécial a également réitéré l'inquiétude exprimée par le Secrétaire général lors de sa visite en RDC concernant les restrictions croissantes de l'espace démocratique.
Quant à la partie Est de la RDC, M. Sidikou a noté que la situation sécuritaire y restait complexe, avec une dégradation notamment au Nord-Kivu et en Ituri. « La situation dans certaines parties du Sud-Kivu reste aussi précaire », a-t-il ajouté.
S'agissant de la lutte contre le recrutement d'enfants dans les forces armées, le Représentant spécial s'est félicité des progrès accomplis par le gouvernement congolais dans ce domaine et dans la mise en œuvre du plan national visant à combattre les violences sexuelles.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Réagir
Réagir
Réagir
Les plus commentés
Politique Partenariat stratégique RDC-USA : Félix Tshisekedi attendu ce jeudi à Washington
29.04.2025, 15 commentairesPolitique Dossier Matata Ponyo : Kamerhe accuse le président de la Cour constitutionnelle de violer la Constitution
30.04.2025, 13 commentairesPolitique Corneille Nangaa : « L’AFC/M23 va continuer à se battre jusqu’au départ ou démission de Félix Tshisekedi »
30.04.2025, 12 commentairesPolitique Didier Mumengi invite Félix Tshisekedi et Joseph Kabila à une réconciliation "des braves" pour la paix de la nation
29.04.2025, 11 commentairesOnt commenté cet article
Ils nous font confiance
Mamam S. Sidikou, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la RDC, devant le Conseil de sécurité. (Ph.: Manuel Elias/ONU)