Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - MICRODEV - Appel à candidature - 17/08/2024
mediacongo
Retour

Politique

2016, année de tous les dangers en RDC, selon le GRIP

2016-03-19
19.03.2016 , Bruxelles
2016-03-19
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2016/kabila-onu.jpg Bruxelles-

Des troubles "graves" sont prévisibles dans plusieurs régions de la République démocratique du Congo (RDC) à l'approche de la fin du mandat du président Joseph Kabila, en décembre prochain, estime le Groupe de recherche et d'information sur la paix et la sécurité (GRIP) dans un rapport publié mardi.

Le second mandat de Joseph Kabila expire le 19 décembre et l'élection présidentielle, fixée l'an dernier au 27 novembre pour désigner son successeur, apparaît désormais comme de plus en plus improbable. La Constitution congolaise, adoptée et promulguée en février 2006, stipule que le chef de l'Etat n'a le droit d'exercer que deux mandats consécutifs.

Dans ce rapport, un chercheur du GRIP, Georges Berghezan, souligne que de "grands doutes" subsistent sur la tenue de la présidentielle et des législatives qui devaient être couplées: "d'abord sur leur tenue effective, ensuite sur la candidature du président Kabila".

"Qu'elles aient lieu avec la participation de Joseph Kabila, malgré la Constitution qui interdit un troisième mandat consécutif, ou - scénario le plus probable - qu'elles soient reportées sine die, par exemple sous prétexte de difficultés budgétaires, des troubles graves sont prévisibles dans plusieurs régions du pays", souligne le chercheur.

Les déçus du kabilisme

George Berghezan mentionne la capitale, Kinshasa, une mégapole de plus de dix millions d'habitants et "un des fiefs de l'opposition au kabilisme, où nul n'a oublié la sanglante répression des manifestations de janvier 2015, en réaction à l'intention du Parlement - finalement abandonnée sous la pression de la rue - de changer la Constitution pour autoriser ce troisième mandat".

Mais le rapport évoque aussi les deux Kivu (est), en particulier Goma et Bukavu (les chefs-lieux des provinces du Nord et du Sud-Kivu), "où la popularité du président est en chute libre depuis plusieurs années", d'une part parce que la population ne profite nullement de la croissance économique du pays (8,9% en 2014) et, d'autre part, parce qu'elle continue à payer le prix d'une profonde insécurité. 

Depuis fin 2014, la région de Beni est la cible d’attaques répétées de groupes armés, portant aujourd’hui le bilan à plus de 300 morts. L’impuissance de l’armée et l’Etat, malgré les deux visites du président Kabila dans la région, n’y ont rien fait, si ce n’est d’exaspérer encore plus des populations lassent d’un conflit sans fin. 70 groupes armés sont encore recensés dans les deux Kivus fin 2015. 

Cette insécurité est particulièrement vive dans les campagnes du Nord-Kivu, en proie à des dizaines de groupes armés, congolais et étrangers, s'en prenant essentiellement aux civils, rappelle le chercheur du GRIP.

L’ex-Katanga au centre de toutes les attentions

La province la plus sensible selon le GRIP reste tout de même le Katanga, ou du moins ce qu’il en reste après le récent découpage territorial qui porte de 11 à 21 nouvelles provinces. "L’avenir de Joseph Kabila passe aussi par le Katanga, explique Georges Berghezan, fief familial et politique où plusieurs alliés de poids du régime ont ouvertement rompu avec le parti au pouvoir, en particulier Moïse Katumbi, gouverneur de la province jusqu’à son démantèlement en juin 2015".

Le rapport note que les hauts responsables des administrations et de l’appareil militaire issus du Katanga sont "surreprésentés dans les postes à haute responsabilité". La riche province minière attise les convoitises et demeure toujours instable. A partir de 2013, un nouveau groupe armé "clairement sécessionniste", les Kata Katanga (du swahili : "couper le Katanga", sous-entendu "du reste de la RDC"), est opportunément sortie de l’ombre pour rappeler à Kinshasa une certaine "indépendance" de la province.

Le recours à la force

Pour le GRIP : "L’ascension des Kata Katanga ne peut donc s’expliquer que par des complicités haut-placées. La personnalité la plus souvent citée est le général John Numbi, ancien chef de l’armée, spécialiste de la répression brutale depuis l’époque de Mobutu. Alors qu’il était chef de la police, il a été soupçonné d’avoir commandité le meurtre du défenseur des droits de l’homme, Floribert Chebeya, en 2010. Bien qu’ayant échappé à toute poursuite, il a été démis de ses fonctions et renvoyé dans sa province natale du Katanga ".

Ce groupe armé a été "mis en veilleuse", selon Georges Berghezan, "en attendant les déroulements politiques qui ne manqueront de se produire plus tard dans l’année". Cependant, une chose est sûre pour ce chercheur, "Kabila est visiblement prêt à recourir à la force pour s’accrocher au pouvoir. Et de nombreux autres y sont également prêts, mais pour s’en débarrasser". De quoi s’inquiéter pour l’année à venir...


Belga / Afrikarabia /MCN

Rapport du GRIP sur les risques de conflits majeurs liés aux élections en RDC (0.82Mb)

.pdf
C’est vous qui le dites : 3 commentaires
8564 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


Anselme @IOS8CVI   Message  - Publié le 22.03.2016 à 14:56
Mon frère, qu'est ce que tu veux dire par là! Ton message n'est pas claire! Si tu pense que c'est nous qui allons souffrir s'il y a trouble, alors dénonçons toutes les manœuvres quand il est encore tôt! Si le raisonnement est que:s'il y a trouble, c'est nous qui serons victime, alors taisons nous, je crois que ça c'est un raisonnement qui t'appartient et qui est même enfantin! Qu'est ce que tu veux dire par (Soyons reconnaissant)!Oui mais c'est la fin mandat de KABILA? Donc la reconnaissance pour toi c'est de violer la constitution et appeler à respecter la constitution c'est être ingrat! En tout cas, c'est un raisonnement qui ne t'appartient et qui n'engage que toi!Nous,nous allons mous battre pour que la constitution soit respectée! Même si je suis victime, mais au moins mes enfants bénéficierons de cette lutte! Ce sont les idées lâches comme ça qui font reculer le CONGO !YEBELA MPE KEBA NAYO !

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Jean Bahati @EY3KXJ9   Message  - Publié le 21.03.2016 à 09:29
Kabila n'est pas fort que Mobutu. La colère généralisée de la population par rapport à sa dignité va engendrer une révolution populaire et il quittera qu'il le veule ou pas. Le déclin de Mobutu était catastrophique et dramatique. Que Kabila attende son tour. Peuple vas y, chasses le!

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
trinite @VHKGZDZ   Message  - Publié le 20.03.2016 à 07:15
pour quelle bonne raison de s'accrocher toujour au pouvoir? or le pouvoir est comme les gens qui sont assis sur une banquette attendant la paye si le premier termine c'est le tour maintenent du second chers politiciens ,chers citoyens en general,faisons le tout possible ,de notre mieux pour que le sang ne coule plus dans notre beau pays drc car nous sommes fatigue de guerre comme notre beau President artisan de paix nous avait promis qu'il n'y aura pas auqu'un gout de sang qui se coulera c'est juste nous population de la rdc nous voulons merci que notre bon DIEU protégé son people du Congo.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
right
Article suivant La Ceni va introduire une requête à la Cour constitutionnelle pour repousser les élections
left
Article précédent Francis Kalombo : “La Ceni n’a pas qualité de saisir la Cour constitutionnelle”

Les plus commentés

Politique Sous les auspices de Marthe Kasalu, Deo Bizimu et Augustin Kabuya mettent fin à leur différend à l’UDPS

06.09.2024, 13 commentaires

Société Interdiction de transfèrement à la prison de Makala : les magistrats brandissent la légalité des arrestations et des détentions face à la hausse de criminalité !

04.09.2024, 8 commentaires

Politique Détention de Seth Kikuni : le cadre de concertation des forces politiques et sociales dénonce la dérive dictatoriale du pouvoir de Félix Tshisekedi

06.09.2024, 7 commentaires

Politique Carnage à Makala : Martin Fayulu exige la libération de JM Kabund et Mike Mukebayi pour garantir leur intégrité physique

04.09.2024, 5 commentaires

Ont commenté cet article



Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance