Tshopo : voici ce que Felix Tshisekedi a dit à la population de Kisangani

Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo est arrivé, pour la première fois depuis sa réélection à la magistrature suprême, mercredi 23 octobre 2024, à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo.

Après les honneurs et l'accueil à l'aéroport international de Bangoka, le cortège présidentiel s'est dirigé vers la grande place de la Poste où l'hôte de marque s'est adressé, pendant près de 40 minutes, en lingala, à des milliers de personnes venues l'écouter.

" Je suis venu vous remercier pour l'accueil. Je suis bien accueilli et je suis heureux. Merci au gouverneur de province et à tous ceux qui se sont mobilisés". Ce sont les phrases avec lesquelles le président de la République a commencé son speech tant attendu.

" Comme promis pendant la campagne, je devais rentrer pour vous remercier pour la confiance que vous m'avez donnée. Je devais être ici le 2 août 2024, désormais jour des Martyrs. Mais mon programme ne l'a pas permis", a dit le président de la République.

Il a abordé la situation sécuritaire avec les attaques auxquelles la RDC fait face devant le Rwanda.
" Je vous demande d'être les premiers Congolais à résister aux ennemis. Nous n'acceptons plus ces gens de barbarie. J'ai fait confiance à nos FARDC. Ils doivent être en mesure de défendre la patrie. Nous gagnerons cette guerre. Ils peuvent tromper les autres, mais ils ne gagneront pas le peuples congolais. C'est l'assurance du président de la République". C'est par ces mots qu'il a terminé ce chapitre sécuritaire.

Le deuxième message du président de la République est lié au développement du pays.
" Les projets existent et nous avons commencé à l'exécuter. J'ai vu les travaux des infrastructures qui ont commencé. Ce n'est qu'un début. Kisangani devrait retrouver son image d'antan. Notre priorité est la construction des routes. Avec les routes, les activités économiques vont reprendre. Et les emplois seront créés". C'est l'un des messages que le président de la République a donnés à la population boyomaise.

Le chef de l'État s'est également apaisanti sur la question du pouvoir d'achat. Pour lui, cette question de dollar américain ne devrait trouver de réponse qu'en encourageant la production locale. Parce que cela devrait créer des emplois. Le riz, le maïs, le manioc, le soya, les haricots, a dit le président de la République, devraient être produits localement. C'est de cette manière-là qu'on devrait éviter l'importation qui exige la devise étrangère.

L'autre point abordé par le président de la République, c'est la question de l'éducation. Il a rappelé la priorité qu'il avait faite en début de son mandat, celle de la gratuité de l'enseignement.

" C'était un pari risqué. Mais aujourd'hui, beaucoup d'enfants ont retrouvé l'école", s'est-il félicité.

En matière de santé, le chef de l'État est revenu sur la politique de la couverture santé universelle. Pour lui, tout Congolais devrait accéder aux soins de santé primaires. " Cela a commencé par la gratuité de la maternité à Kinshasa. Je devrais m'assurer que cela se poursuive aussi à Kisangani", a-t-il souhaité.

Le chef de l'État a terminé en soulignant que Kisangani devrait retrouver son image d'antan. Les infrastructures sont prioritaires. Il a annoncé une série d'audiences avec les jeunes, les étudiants, la société civile et les autorités provinciales.

Le chef de l'État a parlé de l'unité entre populations. Il s'est dit choqué par la violence entre les populations, notamment les Mbole et les Lengola à Lubunga.

" Heureusement, depuis 4 mois, le calme est revenu pour les déplacés, et la prise en charge du gouvernement sera assurée. Faisons un effort. Je ne veux plus entendre parler du conflit entre nos frères Mbole et Lengola", a insisté Félix Tshisekedi.

Le président de la République a demandé à sa population de lui faire confiance, comme elle l'avait fait le 20 décembre 2023. « Je suis venu ici, je ferai de mon mieux pour que cette situation soit améliorée avant que je ne quitte la fonction présidentielle », a-t-il renchéri.

Signalons que le chef de l’État va procéder, vendredi 25 octobre, à l’inauguration de l’aéroport international de Bangboka et au lancement de plusieurs travaux de modernisation des routes.