Mpox : personnel soignant touché et arrivée des vaccins

A la 35ème semaine de l’épidémie du Mpox (variole de singe), en République démocratique du Congo, une nouvelle étape est franchie avec la contamination d’une vingtaine de prestataires des soins de santé au Sud-Kivu, l’un des épicentres de cette maladie avec l’Equateur dans le nord-ouest.

Jusque-là, les autorités nationales n’ont pas encore notifié de manière notable la contamination du personnel soignant.

En annonçant la nouvelle, devoir de transparence pour consolider la confiance avec la population et la communauté internationale, la RDC agit avec une grande responsabilité, le pays étant bien rôdé en matière de gestion des grandes épidémies.

Pour arrêter cette progression, il est prévu dans les activités de lutte contre la propagation de cette maladie que le personnel soignant soit vacciné en priorité, eux qui sont en première ligne.

En second lieu, il faut vacciner, en priorité aussi, les parents des enfants atteints de cette maladie, particulièrement les enfants de bas âge qui ont constamment besoin de leurs parents.

Cette maladie a déjà fait au cours de la 35ème semaine épidémiologique, soit du 25 au 31 août 2024, 1.468 nouveaux cas suspects, 143 nouveaux cas confirmés au laboratoire et 38 nouveaux décès, soit une létalité de 2,6%, selon le Dr Josaphat Sikoti, chef de service de la prise en charge holistique Mpox au Programme national de lutte contre le Mpox et les fièvres hémorragiques virales (PNLMPOX-FHV).

« Le cumul des cas suspects de Mpox en RDC depuis le début de l’année jusqu’à la dernière semaine d’août 2024 est de 21.153 dont 692 décès, soit une létalité de 3,2%, alors que le cumul des cas confirmés au cours de la même période est de 5.002 sur 10.272 échantillons analysés, soit une positivité de 48,7% », a précisé le Dr Sikoti.

Déjà, des vaccins promis sont arrivés à Kinshasa. Il s’agit de 200.000 doses envoyées par l’Union européenne et 50.000 vaccins qui sont arrivés mardi par un régulier de la compagnie aérienne Ethiopian airlines, une donation des Etats-Unis, selon l’annonce faite par l’ambassade américaine à Kinshasa.

Le besoin exprimé par la RDC est de 3,5 millions de doses de vaccin, selon le Dr Roger Samuel Kamba, ministre de la Santé.

Le gouvernement de la République de son côté, a livré 14 tonnes de matériels et médicaments offertes par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) comprenant des équipements de protection individuelle, des tentes, des traitements et d’autres fournitures médicales pour couvrir les soins cliniques de 16 800 personnes pendant trois mois et aux acteurs de la riposte.

Un plan de 49 millions de dollars américains avait été mis en place par les autorités qui avaient rendu disponible « 6 à 10 millions de dollars américains », selon une annonce du ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde.

Le Mpox est une maladie qui se transmet notamment à l’homme par des animaux infectés ou d’homme à homme par contact physique étroit.

Cette maladie a comme symptômes des éruptions cutanées, une forte fièvre, des maux de gorge, des céphalées, des douleurs musculaires, des douleurs dorsales, un manque d’énergie, un gonflement des ganglions lymphatiques, des céphalées.

A ce stade, on soigne les symptômes.

La vaccination est le moyen le plus efficace pour stopper sa propagation. La population doit aussi observer les gestes barrières comme le port des masques, l’utilisation des désinfectants, éviter les rapports sexuels avec les partenaires sexuels occasionnels, le lavage régulier des mains avec du savon ou de la cendre, etc.

Les provinces de l’Equateur et du Sud-Kivu sont considérées comme épicentres de cette épidémie en RDC.

Le Mpox a été déclaré le 14 août 2024 comme « Urgence sanitaire de portée internationale » par l’OMS au regard du nombre croissant des personnes atteintes de cette épidémie sur le continent africain, avec la propagation d’une nouvelle souche du virus, détectée en RDC en septembre 2023 et baptisée « Clade 1b ».