"Aucun putsch n’a réussi à l’UDPS depuis l’histoire du parti" (Yves Bunkulu)

Au cours d’un entretien à bâtons rompus qu’il a eu avec votre média Liberté Plus, monsieur Yves Bunkulu, Ministre honoraire de la Jeunesse et du Tourisme, a émis un vibrant appel aux membres du parti se trouvant du côté des frondeurs à revenir à la raison.  Cette importante figure juvénile du parti au pouvoir a rappelé aux frondeurs qu’aucun mouvement de rébellion ou putsch n’a réussi au sein de l’UDPS. D’où, il leur est demandé d’être prudents et raisonnables, de revenir sur leur décision et de se ranger derrière Augustin Kabuya, Secrétaire Général et Président ai du Parti, la seule autorité reconnue par les textes depuis les assises de Nganda Yalha.

Ci-dessous l’intégralité de cet échange :

Liberté Plus : Monsieur Yves Bunkulu, bonjour ! Une rumeur circule dans les réseaux sociaux faisant état de votre allégeance au groupe des frondeurs dirigé par Monsieur Déo Bizibu. Qu’en est-il réellement ?

Yves Bunkulu : C’est de la pire folie ! Moi, en tant que cadre du parti, je ne peux jamais m’aligner contre le chef de mon parti établi par le Congrès de Nganda-Yalha que nous avons tous organisé en 2023. Et, je ne peux qu’appeler tous ces frondeurs de s’aligner derrière la ligne directrice du parti et le Secrétaire Général qui fait l’intérim du Président ainsi que toute son équipe, afin qu’ensemble, nous puissions nous liguer pour soutenir son Excellence Monsieur le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Pourtant, il y a risque d’un affrontement le samedi, 7 septembre prochain, où ce groupe a promis de venir récupérer la permanence, tandis que le Camp du Secrétaire Général Augustin Kabuya dit se préparer pour résister face à cet affront. Comment réagissez-vous ?

Ma réaction, c'est d’interpeller tous les jeunes du parti au respect des textes du parti et de la direction politique. Je voudrais ici rappeler à tous les jeunes que jamais dans l’histoire de notre parti UDPS, une rébellion a donné des fruits. Aucun putsch n’a réussi à l’UDPS depuis l’histoire du parti. Nous connaissons l’histoire de Birindwa et sa suite, nous connaissons l’histoire d’un putsch contre le Secrétaire Général Andrien Phongo et la suite, nous connaissons aussi l’histoire de Righiny où un putsch a été tenté et sa suite. Je conseille donc les jeunes du parti qui se retrouvent parmi les frondeurs, s’ils ont des revendications, nous avons un responsable du parti qui est ouvert. Il a demandé à tout le monde de revenir à son poste afin qu’ensemble, nous puissions partir à la convention démocratique du parti (CDP) en vue de réfléchir ensemble et discuter sur le renforcement du parti, mais également sur le soutien au président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Nous sommes pendant une période cruciale de l’histoire de notre pays où nous faisons face à une invasion de notre pays par le Rwanda. Et, ce n’est pas le moment pour les membres de l’UDPS de chercher eux-mêmes à déstabiliser le parti, mais aussi à déstabiliser son Excellence monsieur le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi.

J’en appelle donc à tous les jeunes du parti de ne pas se lier à ceux qui veulent créer les troubles ce 07 septembre. Et, tous, nous devons le savoir : nous avons un pays qui est régi par des textes. Le respect des autorités publiques, le respect des textes dans notre parti et dans notre pays est gage de succès. Nous ne devons pas nous laisser aller dans des troubles à l’ordre public susceptibles de provoquer des arrestations. Je ne pense pas que ce soit une activité qui obtiendra l’aval des autorités du pays.

Entre-temps, que dites-vous des reproches faites au Secrétaire Général faisant fonction de président intérimaire de l’UDPS. On l’accuse d’être incompétent, d’avoir vendu les postes qui revenaient à l’UDPS.
Partagez-vous cet avis ?

Incompétent, je pense que c’est dans la tête de ceux qui le disent. Un Secrétaire Général incompétent qui dirige un parti au pouvoir avec un plus grand nombre de députés ? Je ne pense pas ! Deuxièmement : concernant les gens qui crient au chômage. Je pense que l’UDPS est un grand Parti. Il est impossible qu’au même moment que tout le monde ait des responsabilités. L’UDPS, c’est un parti qui draine beaucoup des jeunes. Je suis moi-même un exemple. J’ai passé 5 ans à la tête d’un ministère, je suis membre de l’UDPS.

Nous avons vu d’autres membres qui sont DG, DGA, PCA, des Administrateurs qui sont les jeunes de l’UDPS. Nous avons vu d’autres membres du parti ; que ce soit dans la ligue des femmes ou au sein de l’exécutif du parti. Le président de la République n’est pas uniquement le président de l’UDPS. Il est le président de toute la République. Autant qu’il peut nommer un membre de l’UDPS, autant il peut le faire pour les autres membres d’autres formations politiques de l’Union sacrée. Des postes vendus ? Ceux qui l’affirment n’ont qu’à fournir des preuves. À ce que je sache, de tous ceux qui ont fait ces déclarations, personne n’a brandi un seul poste vendu. Nous sommes un parti socialiste et je tiens à encourager le Secrétaire Général en tant que leader de la Jeunesse du parti. Chaque fois qu’il a été nécessaire, les jeunes du parti ont brigué des postes de responsabilité grâce aux propositions du secrétaire général du parti. Ainsi donc, je demande aux membres du parti d’éviter de propager des rumeurs non fondées et des fausses accusations qui ne font que ternir l’image du parti. Au-delà des postes politiques, il y a beaucoup d’emplois qui ont été créés et les membres méritants de l’UDPS en ont bénéficié. Quelques-uns ont été recrutés à gauche et à droite à travers des tests d’embauche et d’autres par nomination. Ce qui est logique.

Les jeunes qui se retrouvent dans l’autre camp se demandent s’ils ne seront pas soumis aux représailles en rentrant au parti. Quelles sont les garanties que vous pouvez leur offrir une fois rentrés. Vont-ils conserver le même statut qu’ils avaient auparavant ou seront-ils déchus ?

Nous avons tous suivi le SG Augustin Kabuya à la matinée politique. Nul n’est indispensable au sein du parti. Nous avons vu de grands partir, nous avons vu de feu Liahu qui sont partis, nous avons eu de feu Kibasa qui sont de grandes personnalités et même des cofondateurs de ce parti qui sont partis. Ce n’est pas à cause du départ de ces 10 ou 15 personnes que le parti va cesser de fonctionner. Mais, notre plus grand souci, c'est que tout le monde soit ensemble. Je ne vois pas quelqu’un demander des garanties pour rentrer dans sa maison. La maison reste ouverte et tous nos frères et sœurs qui sont partis pour une raison ou une autre n’ont qu’à revenir dans le parti et nous sommes prêts pour les accueillir à bras ouverts. Personne n’a à craindre quoi que ce soit.

Vous êtes l’une de figure de proue de la jeunesse. Quelles sont les perceptives en terme des actions que vous allez mener dans le cadre de la promotion de cette jeunesse ?

Premièrement, nous attendons la convocation de la convention démocratique du parti(CDP). Aujourd’hui, les responsables du parti au niveau de la jeunesse sont en train de mouiller le maillot pour redynamiser la ligue des jeunes. Nous le faisons avec les concours de la hiérarchie du parti. Nous comptons lancer des formations pour permettre aux jeunes du parti de renforcer leurs capacités, aussi bien dans le secteur de l’entrepreneuriat que sur le plan politique. Il y a beaucoup de contacts qui ont été pris avec, notamment, la fondation Frédéric et Berthe, une fondation qui accompagne les partis progressistes. L’autorité du parti, le secrétaire général Augustin Kabuya avait déjà donné son aval et dans les jours qui viennent, il y aura des formations de ce type en faveur des jeunes, accroître leurs capacités.