Economie
Le Procureur général près la Cour des comptes, Salomon Tudieshe, a, dans sa mercuriale prononcée le 25 juillet, au Palais du Peuple, à l’occasion de la rentrée judiciaire 2024-2025, mis un accent sur la gestion publique, pour la consolidation de la cohésion et de la solidarité nationales. À l'en croire, une entreprise publique n'est pas par essence vouée à connaître la faillite.
"Les entreprises publiques finissent par devenir des canards boiteux lorsque l'on en fait un lieu de placement des partisans politiques. Des dirigeants d'entreprises désignés selon ce type de critère n'ont pas l'obligation de résultat. Ils ne poursuivront pas l'intérêt général et ne se préoccuperont pas de rendre le service qui découle de leur objet", a-t-il souligné.
Ces entreprises, a-t-il poursuivi, deviennent des vaches à lait pour se remplir les poches et un lieu de recrutement des membres du parti et des proches.
Dans ces conditions, il est impossible de disposer d’unités économiques viables et susceptibles de rencontrer des besoins sociaux et de contribuer au développement économique.
"C’est le lieu de dire un mot sur les émoluments des mandataires publics.
Les mandataires publics s’étant octroyé ce qui était considérée comme rémunération exorbitante, une recommandation fut faite pour que celles-ci soient déterminées par des assemblées générales.
Mais c’était sans considérer que les administrateurs allaient être juges et parties dans la détermination de leur propre rémunération. En conséquence, aucun changement n’a affecté la situation que l’on souhaitait modifier", a-t-il indiqué.
Et d'ajouter : "On a ignoré que lorsque l’Etat entre dans le secteur économique, c’est en vue d’accroître ses ressources pour le développement et l’expansion des activités existantes. En outre, des mandataires de l’Etat, dans des entreprises publiques, ne peuvent pas être rémunérés comme des administrateurs du secteur privé".
Quant au détournement récurrent, le Procureur général près la Cour des comptes a indiqué qu'"en exécution des contrats signés entre la RDC et les compagnies fournisseurs des produits pétroliers, une redevance destinée à assurer la formation des agents du ministère ayant le pétrole dans ses attributions, est due au ministère du pétrole. L’information en notre possession indique que le montant dû par ces entreprises fait l’objet d’un partage entre les agents de ces entreprises et les préposés de l’Etat".
Et de souligner : "Finalement, les sommes perçues par le cabinet du ministre n’auraient jamais servi aux fins de formation".
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