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France : après le choc des élections, vient la véritable lutte de pouvoir

2024-07-11
11.07.2024
2024-07-11
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Le drame et la violence des élections estivales en France sont terminés. Le drame et le vitriol de la deuxième étape commencent maintenant - et ce qui pourrait être une lutte beaucoup plus longue et tout aussi agitée pour construire une coalition fonctionnelle à partir des résultats non concluants du vote de dimanche.

"Beaucoup de choses ne sont pas claires. Nous savons qui a perdu, mais nous ne savons pas qui a gagné. Pouvons-nous apprendre l'art du compromis, si inhabituel pour nous ? Personne ne le sait, les signes ne sont pas forcément bons", m'a dit Sylvie Kauffmann, éditorialiste au journal Le Monde.

Les risques d'impasse - pour la France elle-même, pour son ordre constitutionnel, pour la stabilité européenne, et même pour la guerre de l'Ukraine contre l'agression russe - sont sérieux.

Des guillotines à l'aube ?

Mais il est bon de rappeler que ce pays n'est pas étranger aux bouleversements politiques. Outre les révolutions, il y a eu le chaos et les révoltes qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale et qui ont fini par bouleverser l'ordre constitutionnel de la France, conduisant au système de gouvernement actuel, connu sous le nom de Cinquième République.

Plus récemment, il y a eu les défis de la "cohabitation", lorsque des présidents et des premiers ministres de partis rivaux ont été obligés de partager le pouvoir.

Alors que les hommes politiques s'apprêtent à prendre leurs vacances d'été ou à se concentrer sur les prochains Jeux olympiques de Paris, il semble plus que probable que la température politique en France baissera d'un degré ou deux, du moins brièvement.

Mais les batailles de cohabitation des années 1980 et 1990 ressemblent à des querelles de gentlemen autour d'une carte des vins, comparées aux rixes furieuses et guillotinées à l'aube qui, selon de nombreux observateurs, devraient préoccuper l'Assemblée nationale française pendant les semaines, voire les mois à venir.

Certains se demandent si l'électorat français, en dotant le Parlement de trois blocs minoritaires de taille presque égale, a rendu le pays "ingouvernable", ou s'il est simplement confronté au type de défi que tant d'autres nations européennes doivent relever presque systématiquement.

Qui sera le prochain premier ministre ?

Après avoir remporté, à la surprise quasi générale, le plus grand nombre de sièges lors de ces élections législatives, la coalition de gauche française, le Nouveau Front Populaire (NFP), a gagné le droit de choisir - ou d'essayer de choisir - le prochain premier ministre et de mettre en œuvre son programme.

Mais en l'absence d'une majorité active, tout candidat viable devra obtenir le soutien d'autres partis plus centristes. Qui pourrait correspondre à ce profil ?

Le NFP s'est empressé de s'unir autour d'une plate-forme commune avant les élections. Mais il contient de profonds clivages politiques, allant des anticapitalistes et des communistes aux sociaux-démocrates traditionnels. La coalition compte également des personnalités qui sèment la discorde, comme Jean-Luc Mélenchon, qui pourrait rapidement provoquer l'effondrement de la coalition en raison du factionnalisme qui a souvent marqué la gauche de la politique française.

Certains se demandent si la présidente des Verts, Marine Tondelier, ne ferait pas l'affaire. Son profil relativement discret pourrait être un atout dans un paysage politique marqué par des années de querelles profondément personnelles et parfois vitrioliques.

Le "macronisme est mort"


Au milieu de tout cela, le président Emmanuel Macron reste sur son trône, marqué par les blessures politiques qu'il s'est lui-même infligées, mais sans doute un peu plus fort qu'il ne l'était il y a quelques jours.

Son groupe centriste a perdu près d'un tiers de ses sièges à l'Assemblée nationale à la suite de son pari électoral totalement inutile de dissoudre le Parlement et de convoquer des élections. Mais une frénésie disciplinée d'accords avec le NFP l'a aidé à s'accrocher à beaucoup plus de sièges au second tour que ne l'avaient prédit les instituts de sondage.

L'impasse parlementaire pourrait-elle permettre à M. Macron de flotter au-dessus du chaos et de renforcer sa position ? Même ses alliés semblent sceptiques, convaincus qu'il est désormais pris au piège dans un "étau" entre les extrêmes qu'il avait promis de bannir de la vie politique française.

"Aujourd'hui, le président de la République conservera une petite marge de manœuvre pour agir. Mais il ne sera plus le moteur programmatique politique du pays. De ce point de vue, après sept ans, le macronisme est mort", a déclaré à la BBC Gilles Legendre, un ancien député désabusé qui dirigeait le parti de M. Macron à l'Assemblée.

Quelle sera la prochaine étape pour le Rassemblement national ?
Le Rassemblement national (RN), parti d'extrême droite, se remettra sans doute rapidement du choc causé par les résultats de dimanche soir, qui ont provoqué un sombre silence au siège du parti - un contraste saisissant avec les célébrations euphoriques des électeurs de gauche dans les rues de Paris le même soir.

Le RN a d'ores et déjà tenté de présenter sa troisième place comme le résultat d'un accord cynique conclu par une "alliance malhonnête" de ses rivaux, plutôt que comme la preuve de son manque de candidats crédibles et de son incapacité à convaincre suffisamment d'électeurs français de la sincérité de son éloignement de l'extrême-droite.

Le RN s'efforcera certainement de promouvoir son propre programme, y compris une répression de l'immigration et des réformes de l'école et de la police. Son engagement à soutenir l'Ukraine reste incertain, étant donné le soutien récent du parti au Kremlin et à son occupation de la Crimée. Le RN doit maintenant espérer que l'Assemblée soit dans l'impasse ou dominée par un programme d'extrême gauche économiquement prodigue, qui pourrait menacer davantage le budget déjà tendu de la France.

Des mois, voire des années, d'agitation pourraient alors donner au parti l'occasion de se présenter comme une force stable et modernisatrice, contrecarrée par les extrémistes de gauche et les vieilles élites.

Le RN aurait ainsi de bonnes chances d'augmenter sa part de voix lors d'élections législatives anticipées ou - et c'est là le véritable enjeu - de porter sa présidente, Marine Le Pen, à la présidence en 2027.

 

 

Andrew Harding
BBC News / MCP, via mediacongo.net
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