« Moïse Katumbi n'est impliqué, ni de près ni de loin, dans le massacre des disciples de Mukungubila en 2013 » (Kalombo)

« C'est du déjà entendu. Même pendant le pouvoir passé, à chaque fois on manipulait les gens pour citer le nom de Katumbi parce qu'on croit qu'on peut plaire au pouvoir en citant le nom de Katumbi”, argumente, sur TOP CONGO FM, Francis Kalombo, porte-parole adjoint de Moïse Katumbi, après que le pasteur Joseph Mukungubila, de retour au pays après 10 ans d'exil en Afrique du Sud, a évoqué l'épisode du « massacre » de ses disciples au quartier Golf, à Lubumbashi, auxquels , selon lui, aurait « activement participé Moïse Katumbi », alors gouverneur de l'ex-province du Katanga.

Francis Kalombo rappelle que « Katumbi n'a jamais commandé l'Armée, ni la garde républicaine, encore moins la Police. Katumbi n'a jamais pris les armes pour tirer sur qui que ce soit”.

Je souhaite la « bienvenue » au pasteur Mukungubila dans son pays. Qu'il soit en liberté, qu'il continue à prêcher. Mais je pense que commencer directement à attaquer les gens et mettre en cause Katumbi, c'est là qu'on voit que ça ne sert absolument à rien, ni à ceux-là qui l’envoient faire ce genre de déclarations”, déplore -t-il.

Revenant sur les évènements qui se sont déroulés en décembre 2013, il affirme que « tout le monde sait qui a fait quoi. Et surtout moi, j’en sais peut-être un peu plus parce que j’étais dans le cabinet Kamukuni qui a suivi ce dossier dans son aspect juridique”.

Pour lui, « Katumbi n'a jamais non plus voulu qu'on tue un seul Congolais toute sa vie. Il a travaillé pour la paix. Il faut dénoncer ce genre de choses parce que Moïse Katumbi n'a jamais voulu qu'on tue un seul Congolais".

Aujourd'hui, relève-t-il, « on constate simplement que chaque pouvoir qui arrive manipule les gens pour mettre en cause Katumbi et son entourage. C'est regrettable, mais c'est du déjà entendu. Je pense que le peuple congolais n'est pas prêt à suivre ces genres de déclarations”.

Alors que Joseph Mukungubila a dit pardonner à tous ceux qui l'ont persécuté, Francis Kalombo rappelle que « Moïse Katumbi n'a rien à voir avec le pasteur Mukungubila. Il n'y a aucun problème avec lui, ni de près, ni de loin. Il n'y a jamais eu de problèmes entre-eux. Il n'a jamais été son concurrent ni en politique ni en quoi que ce soit".

« Si Joseph Mukungubila avait des problèmes avec les gens, c'est à lui. Mais Moïse Katumbi n'a aucun problème avec lui. Il n'en a jamais eu ni de près, ni de loin ni”, conclut-il tout en rappelant que “lorsque ces événements se sont passés, Moïse Katumbi a beaucoup regretté parce que beaucoup de Katangais avaient perdu leur vie. Il n'a jamais encouragé ces genres de choses”.

Il assure que « Moïse n'a rien à voir avec tout ça. Si Mukungubila pardonne aux gens qu’il pense être impliqués dans quoi que ce soit, c’est toujours une bonne chose de sa part de laver son cœur comme un croyant pratiquant”.

Joseph Mukungubila et ses acolytes étaient accusés de « tentative de renversement du pouvoir ».

Le 30 décembre 2013, ils s'étaient emparés de la RTNC, de l'aéroport de N'Djili et du Camp Tshatshi. Il s'en était suivi une répression sanglante de l'armée qui aurait fait 300 morts à Lubumbashi, Kinshasa et Kolwezi.

Mais le camp de Joseph Mukungubila a toujours expliqué que ces adeptes « manifestaient contre le massacre de leurs frères à la résidence du prophète à Lubumbashi ».