Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 01 juillet
mediacongo
Retour

Afrique

Le Nigeria paralysé par une grève générale pour une hausse du salaire minimum

2024-06-04
04.06.2024
2024-06-04
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2024_actu/06-juin/3-9/nigeria_greve.jpg -

Affiche du Congrès du travail du Nigeria (NLC), syndicat ayant appelé à une grève illimitée, sur la grille de la Haute cour fédérale du Nigeria à Abuja, le 3 juin 2024. © Kola Sulaimon, AFP

Une grève générale illimitée a démarré lundi au Nigeria à l'appel des syndicats après l'échec des négociations avec le gouvernement sur le montant du salaire minimum. Le pays tourne au ralenti.

Écoles et aéroports fermés, coupures d'électricité : le Nigeria a tourné au ralenti lundi 3 juin en raison d'une grève générale liée à un désaccord entre syndicats et gouvernement sur le montant du salaire minimum, sur fond de grave crise économique.

Les principaux syndicats du pays le plus peuplé d'Afrique, le Congrès du travail du Nigeria (NLC) et le Congrès des syndicats (TUC), avaient exhorté les travailleurs à ne pas se rendre au travail après que le gouvernement avait refusé d'augmenter le salaire minimum au-delà des 60 000 nairas qu'il proposait (environ 40 euros). Actuellement, le salaire minimum est fixé à 30 000 nairas (environ 20 euros) et le NLC réclame qu'il soit porté à 494 000 nairas (environ 300 euros).

Face à l'ampleur de la grève, le gouvernement nigérian a publié dans la journée un "appel aux syndicats" pour "poursuivre les discussions" et parvenir à une "solution pacifique".

Trafic aérien perturbé

À l'issue d'un entretien, il a été convenu que le président Bola Ahmed Tinubu "s'engage à proposer un salaire minimum supérieur à 60 000 nairas" et que des réunions entre le gouvernement et les syndicats auraient lieu "tous les jours de la semaine à venir" afin de parvenir à un accord, selon un communiqué signé par les ministres de l'Information et du Travail ainsi que par les présidents du NLC et du TUC. Il n'était pas clair si la grève allait se poursuivre mardi.

Le mouvement de grève générale a fortement perturbé la vie du pays, avec notamment une coupure du réseau national d'électricité dès la nuit de dimanche à lundi engendrant des pannes dans tout le pays. Le trafic aérien a aussi été fortement perturbé du fait de l'annulation des vols intérieurs.

Plusieurs compagnies aériennes nigérianes ont prévu des perturbations pour la journée de mardi, d'autant que des syndicats des employés du transport aérien ont annoncé que la grève toucherait les vols internationaux à partir de mardi.

Hausse du coût de la vie

Depuis son arrivée au pouvoir il y a un an, le président Bola Ahmed Tinubu a mis fin à la subvention des carburants et au contrôle des devises, ce qui a entraîné un triplement des prix de l'essence et une hausse du coût de la vie, le naira ayant chuté par rapport au dollar.

En avril, l'inflation s'élevait à 33,6 % sur un an, selon les données de la Banque centrale nigériane, forçant de nombreux Nigérians à sauter des repas ou à abandonner certains produits comme la viande, les œufs ou le lait.

Bola Ahmed Tinubu a appelé à la patience pour permettre à ses réformes de porter leurs fruits, affirmant qu'elles contribueraient à attirer les investissements étrangers.


Des collégiens devant leur établissement en grève à Abuja, au Nigeria, le 3 juin 2024. © Kola Sulaimon, AFP

Dans la capitale Abuja, des bureaux gouvernementaux, des stations-service et des tribunaux étaient fermés lundi matin, tandis que de longues files d'attente se formaient devant les portes verrouillées de l'aéroport, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"C'est complètement chaotique", a déclaré Shaibu Job, un résident d'Abuja empêché de prendre son vol pour Lagos, qui ne se dit pourtant "pas déçu" de l'action syndicale qu'il "encourage à aller plus loin".

"Pas de travail !" : devant un bâtiment abritant plusieurs ministères, des syndicalistes encourageaient les salariés à rentrer chez eux.

La présence de soldats et de personnel de sécurité a été renforcée dans les rues.

"Les travailleurs méritent des salaires justes et décents"

"Aujourd'hui, nous n'avons rien fait au travail, tout est sur pause, je n'ai pas d'électricité chez moi et très peu de stations-service fonctionnent", a témoigné auprès de l'AFP Charles, 53 ans, fonctionnaire à Abuja contraint d'être chauffeur de taxi en dehors de ses heures de travail pour joindre les deux bouts.

Dans la mégalopole de Lagos, un journaliste de l'AFP a constaté que le tribunal du travail était fermé, et que les enfants rentraient chez eux à pied après avoir appris que leur école était fermée.


Vue générale du secrétariat fédéral du Nigeria, désert en raison d'une grève illimitée lancée par les syndicats, à Abuja, le 3 juin 2024. © Kola Sulaimon, AFP

"Les travailleurs nigérians, qui sont l'épine dorsale de l'économie de notre pays, méritent des salaires justes et décents qui reflètent les réalités économiques actuelles", avaient déclaré les syndicats dans un communiqué publié vendredi.

À Kano, la ville la plus peuplée du nord du pays, les bureaux du gouvernement ont gardé portes closes, tout comme les écoles publiques. "Pas d'école, on a la journée libre !", se réjouissaient des enfants dans un quartier de la ville après avoir appris la fermeture de leur établissement.

En février dernier, quelques milliers de Nigérians avaient déjà manifesté contre la hausse du coût de la vie à l'appel des syndicats, sans obtenir gain de cause.

 


AFP / France 24 / MCP, via mediacongo.net
C’est vous qui le dites :
751 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


right
Article suivant Afrique du Sud: à l'ANC, les négociations ont commencé pour former une coalition
left
Article précédent Soutien de l’ONU à la SAMIDRC : le rapport d’Antonio Guterres attendu le 28 juin

Les plus commentés

Politique Les USA « engagés » à promouvoir le dialogue entre la RDC et le Rwanda

04.07.2024, 13 commentaires

Afrique Coups diplomatiques contre le Rwanda : « L’UE ne peut pas apporter une assistance financière qui sera aussitôt injectée dans le financement des violences dans le Nord-Kivu »

05.07.2024, 9 commentaires

Politique Gouvernement : pas de réduction du train de vie des institutions puisque 332,8 millions USD ont été dépensés pour le fonctionnement des ministères en 5 mois !

04.07.2024, 6 commentaires

Politique Kinshasa : Gloria Senga est libre

04.07.2024, 6 commentaires


Ils nous font confiance