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Politique

Dissocier le débat sur la Constitution et la problématique de la bonne gouvernance : Shadary trace la ligne rouge

2024-05-28
28.05.2024
2024-05-28
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Emmanuel Ramazani Shadary, le secrétaire général du PPRD, le parti de l’ancien président Joseph Kabila. @Photo Droits tiers.

Disparu des radars depuis sa défaite à la présidentielle de 2018, vivant reclus depuis le boycott de son parti à participer aux élections de 2023, Emmanuel Ramazani Shadary a bondi quand il a appris que la famille politique au pouvoir s’active à changer la Constitution.

Le chef du PPRD a brisé le silence. Emmanuel Shadary a pris la parole pour mettre en garde les tenants du pouvoir actuel contre toute tentative de changer la Constitution. En plateau de l’ex-Télé 50, Floride Zantoto, “Coup sur coup” a clashé Fatshi et son régime qu’il tient déjà pour responsables sur les risques de dérapage, s’ils osent toucher au sacré. L’alors ministre de l’Intérieur sous Kabila rappelle que la Constitution de 2006 reste équilibrée et qu’on ne peut pas en aucun cas la retoucher.

Évoquant les principes du droit constitutionnel, Shadary ne voit pas les possibilités qui peuvent conduire à un changement ou révision constitutionnel. Espiègle, le candidat malheureux à la présidentielle de 2018 charge le chef de l’État de recourir aux prétextes fallacieux pour soutenir une thèse décousue, flanquant au passage des punchlines sur les visages des ténors du pouvoir. “Je ne pense pas que la Constitution pose problème, c’est une Constitution équilibrée. Ce n’est pas la Constitution qui vous demande de détourner de l’argent. Ce n’est pas la Constitution qui vous demande de voyager, ce n’est pas la Constitution qui vous demande de priver la population de l’eau potable”, a-t-il asséné.

D’ailleurs, l’homme fort de l’ex-parti présidentiel a tu les ardeurs des pro-changement, en évoquant qu’aucune révision constitutionnelle ne peut être admise pendant l’état de siège. « Il doit d’abord finir ces problèmes de l’Est avant tout », a lâché le SG du PPRD.

Plein d’allant, Ramazani Shadary trace la ligne rouge. L’opposant prévient que l’article 220 est intangible. “Personne ne peut y toucher”. Une opinion tranchée qui met en lumière la crainte de l’opposition de voir Tshisekedi s’offrir deux nouveaux mandats. L’article 220 de la Constitution stipule que « la forme républicaine de l’État, le principe du suffrage universel, la forme représentative du gouvernement, les nombres et la durée du mandat du président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical, ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle ».

Malgré les menaces, Félix Tshisekedi ne dévie pas. Il tient à tout prix à faire passer ses réformes constitutionnelles. Le chef de la majorité mise sur une commission spéciale pour étudier la possibilité de la révision de quelques dispositifs de la Constitution dans les normes et dans les respects des droits humains. Dans sa famille politique, les rangs sont resserrés. Il n’y aucune fracture. Déjà au cœur de la campagne, des prêcheurs ont investi le terrain pour vanter cette idée et convaincre la population.

Par ailleurs, le refus obstiné de Shadary à accepter cette thèse lui attire le courroux des proxies du pouvoir, anciens extrémistes de sa famille politique. Sur la Toile, toute voix critique au changement de la Constitution est criminalisée par les clanistes du pouvoir. Les anti-changement sont taxés de faire l’apologie de la violence. Phénomène bizarre même si aucun lien n’est encore établi, c’est l’incendie sûrement criminel de la résidence du professeur Mampuya, farouche opposant, de toute retouche de la Constitution.

Un bémol. Si révision il peut y avoir, Emmanuel Ramazani Shadary, à la limite, pense que le mode des élections sénatoriales peut être retouché. « Je suis d’accord qu’il faut changer quelques dispositifs de la Constitution tels que les élections des sénateurs au suffrage universel indirect, la société ne l’en veut pas parce que ça favorise la corruption », a-t-il martelé.

Mbikayi attaque Shadary 

Sur X, le transhumant Steve Mbikayi a tempêté. Il s’est pris vertement à Shadary se bombant le torse que le nouveau texte à rédiger, sera soumis à la sanction du peuple à travers le référendum. En quête de poste, Mbikayi n’hésite pas à épouser aveuglement les thèses radicales pour plaire aux décideurs. “Cher Emmanuel Shadary, nous n’allons pas réviser la Constitution. Nous allons rédiger une nouvelle Constitution à soumettre au référendum. C’est le souverain primaire qui va décider. Personnellement, avec le Front Patriotique 2023, nous avions levé cette option il y a 4 ans. Pendant un moment non suspect. Nous avions proposé de passer à une mandature de 7 ans, supprimer les institutions budgétivores, approuver la double nationalité sauf pour les pays limitrophes. on ne peut pas nous intimider…Il y aura une nouvelle Constitution”, vitupère le leader du PT. Quant à la limitation ou non des mandats du président de la République, l’élu de Kinshasa laisse “au peuple souverain le choix de trancher parce que la question lui sera posée”.

D’après lui, dire que cette Assemblée nationale n’est pas légitime, c’est mentir à notre propre conscience. Le mandat passé, il y avait eu beaucoup de députés nommés qu’en 2023. Les machines à voter avaient circulé mais, personne n’avait été dénoncé. “Cette fois-ci, beaucoup de tricheurs, même des grands baobabs, ont été démasqués, dénoncés et invalidés”, a-t-il crié, arguant que “les députés actuels sont plus légitimes que ceux de 2018. Ils doivent en être fiers”.

Le travailliste prend ouvertement la défense des pro-changement et embraye sur un propos de Shadary pour certifier que même le PPRD a dit “OUI”. “Privilégions ce qui nous unit sur ce qui nous divise. Nous voulons le référendum mais avec une CENI inclusive dixit E. Shadary. Ça veut dire, référendum constitutionnel, oui. Mais, avec une CENI consensuelle. Donc, il y a nécessité de rédiger une nouvelle Constitution ou d’amender certaines dispositions de celle qui existe. Notamment, la suppression de l’élection des sénateurs au suffrage universel indirect à cause de la corruption des députés provinciaux”, s’est-il fait l’echos. Mais, il faut respecter les conditions données par la Constitution elle-même. Toutefois, dit-il, pour se rassurer de la transparence du référendum, il pense intégrer l’opposition, le PPRD et Ensemble dans la CENI. “C’est une avancée significative”, raconte Mbikayi qui estime personnellement, que “nous sommes d’accord avec cette revendication. Nous sommes aussi d’accord que ce n’est pas la Constitution qui demande aux gens de détourner les deniers publics”.

Alors, le député Union sacrée demande à la famille politique de Joseph Kabila de “dissocier le débat sur la Constitution et la problématique de la bonne gouvernance qui nécessite une bonne justice pour traquer les détourneurs”.

Entre-temps, l’ancien chef de l’État, Joseph Kabila, fidèle à sa réputation, garde toujours silence alors que son parti monte en première ligne pour tancer Tshisekedi. Au temps fort de son règne, la puissance de Joseph Kabila tenait autant à ses actes qu’à l’interprétation de ses silences. Le « raïs » – « chef » en kiswahili, est un taiseux. On attribue la rareté de ses prises de parole publiques à une forme de prudence. Mais l’ancien président est appelé à changer de fusil d’épaule. Dans les rangs de son parti, on estime que le contexte actuel doit l’inciter à parler pour fixer les esprits car l’avenir du pays est en danger.

Landry Amisi
OURAGAN / MCP, via mediacongo.net
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Anonyme @IPRHNVP   Message  - Publié le 28.05.2024 à 12:27
La Constitution ne demande à personne à faire du mal au peuple congolais! Laisser donc la constitution tranquille, et vous serez moins ridicule devant le peuple congolais!

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My account @JUSMYLK   Message  - Publié le 28.05.2024 à 10:57
Mr Shadary, c'est maintenant que tu trouve que cette constitution est bonne, chose que vous aviez aussi voulu modifier pendant votre temps? comment sont nos politiciens vraiment. Et UDPS qui soutenait cette constituiton veut la changée maintenant, et pour l'ajuster à leur maniere, laisser la constitution calme mais changer vos positions.

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Salima @TTYVYQL   Message  - Publié le 28.05.2024 à 10:27
Cette constitution est un "coup" donné au Congo par les belligérants, Félix et Cie auront raison de faire un coup à eux aussi en jetant cette constitution sur le principe de ce type de "coup sur coup".

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