Société
Les fonctionnaires de l’Etat continuent à attendre jusqu’à ce jour leur paie du mois de mars. En principe, c’est le 20 du mois qu’ils se présentent devant les guichets des banques pour percevoir leurs dus.
Mais, depuis quelques temps il se constate un dérèglement total. C’est l’incertitude. La date de la paie n’est plus connue, au grand dam des agents et fonctionnaires de l’Etat. Surtout ceux qui sont des locataires.
Dans cette bouillabaisse où le gouvernement les a placés, la plupart d’entre eux regrettent le temps où ils étaient payés le 20 de chaque mois. C’est pourquoi, ils projettent descendre dans la rue pour exprimer leur indignation, et attirer ainsi l’attention des autorités du pays sur cette situation incompréhensible.
« Dans nos familles, s’il y a peu à manger, les parents se sacrifient au bénéfice des enfants. Mais en RDC, c’est tout le contraire que nous vivons. Les membres des institutions politiques qui ont de gros émoluments, sont les premiers à être payés.
C’est seulement après que le ministère des Finances déclenche le processus de la paie pour les autres couches du personnel de l’Etat. Comment faut-il qualifier un tel comportement ? », tempête un agent de l’Etat
Les députés, qui se targuent d’être des représentants du peuple, auraient dû interpeller les ministres du Budget et des Finances, qui demeurent toujours indifférents face à «cette attente élastique du salaire».
« Leur indifférence semble injustifiée, d’autant qu’ils ne sont pas personnellement concernés par ce retard de paie », grommelle un agent de l’Etat. « Les deux ministres susmentionnés ne sont pas apparemment préoccupés par la galère que connaissent ces personnels de l »Etat. Leur esprit est ailleurs», martèle-t-il.
S’il faut analyser profondément et objectivement cette situation, il sied de reconnaître que les fonctionnaires et agents à tous les niveaux, surtout les Secrétaires généraux et les syndicalistes, sont en grande partie responsables de cette bouillabaisse. Et pour cause ? Ce sont eux qui favorisent le gonflement des effectifs dans la fonction publique, avec la pratique des fictifs et des recrutements fantaisistes.
Aujourd’hui, si l’IGF effectue un contrôle sérieux des agents et fonctionnaires de l’administration publique, elle découvrira un gros scandale. Le nombre des personnes qui ont des bureaux et qui travaillent effectivement, est de loin inférieur aux fictifs. La plupart de ces derniers se recrutent dans l’entourage des Secrétaires généraux, des Directeurs et des syndicalistes.
L’Etat paie, sans le savoir, des personnes qui ne lui rendent aucun service. Quelque part, il en est conscient. C’est pourquoi, verser en retard ces salaires indus n’affecte pas la conscience des autorités congolaises.
Cependant, en se comportant de cette manière, elles préjudicient dangereusement ceux des fonctionnaires et agents consciencieux et assidus qui ne vivent que de salaires leurs octroyés par le trésor public. Où est alors la justice que nous chantons dans notre hymne national ?
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