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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 02 mai 2024
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Primaires républicaines : à quoi joue Nikki Haley, la candidate qui s'obstine face à Trump ?

2024-02-25
25.02.2024
2024-02-25
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Nikki Haley après son vote aux primaires de Caroline du Sud, le 24 février 2024 sur l'île de Kiawah. © Brian Snyder, Reuters

Nikki Haley ne jette pas l'éponge : malgré sa défaite humiliante à la primaire de son État de Caroline du Sud, samedi, et les sondages qui montrent son rival Donald Trump archi favori pour l'investiture républicaine, elle s'obstine à rester dans la course. La candidate espère-t-elle représenter une alternative en cas de condamnation du milliardaire en pleine campagne ? Ou vise-t-elle déjà 2028, dans un Parti républicain post-Trump ? France 24 fait le point sur ses possibles motivations.

Elle n’a aucune chance de gagner. Et pourtant, elle reste en course. Nikki Haley, la dernière candidate à affronter Donald Trump aux primaires républicaines, a encore subi un revers électoral samedi 24 février en Caroline du Sud. Peut-être le revers le plus blessant personnellement, puisqu’elle était gouverneure de cet État de 2011 à 2017.

Cette nouvelle défaite ne la décourage pas pour autant. Nikki Haley a répété samedi soir qu’elle continuerait à se battre. "Je n'abandonne pas ce combat", a-t-elle déclaré à ses partisans, lors d'un meeting à Charleston. Jusqu’à quand ? Elle seule le sait. Après le Michigan mardi prochain, puis l'Idaho, le Missouri et le Dakota du Nord, le prochain grand rendez-vous électoral sera le Super Tuesday , le 5 mars. Une vingtaine d’États voteront alors, et devraient, selon les sondages, renforcer la domination de Donald Trump en vue de l’investiture du parti cet été.

Tous les analystes en conviennent : inverser cette tendance relèverait du miracle pour Nikki Haley. La question est donc plutôt de savoir pourquoi elle continue. Et la première raison relève de l’évidence : c’est parce qu’elle en a les moyens. Le nerf de la guerre de toute campagne électorale, aux États-Unis, c’est l’argent. Or, Nikki Haley n’en manque pas. Elle a levé 11 millions de dollars en janvier, et sa super PAC (Political Action Committee, organisation indépendante de la campagne) en a révolté 12 autres sur la même période. Des chiffres supérieurs à ceux de la campagne de Donald Trump (8,8 millions de dollars levés en janvier par sa campagne, et 7,3 millions levés par sa super PAC la plus importante).

 Plan B

Mais face à ses résultats, une autre question se pose : comment une candidate vouée à l’échec peut-elle continuer à recevoir autant d’argent ? Que voient ces donateurs en Nikki Haley ? Pour certains, elle serait un plan B en cas de décès ou de condamnation de Donald Trump - 77 ans et 91 chefs d’inculpation au pénal à son actif - avant l’investiture. Pour d’autres, à plus long terme, il faut songer à l’après-Trump, et soutenir Nikki Haley aujourd’hui permet de lui préparer le terrain.

La candidate, habituée au rôle de l’outsider puisqu’au long de sa carrière elle a remporté plusieurs victoires électorales par surprise, répond aux questions des journalistes sans vraiment résoudre complètement le mystère de sa motivation.

Tout d’abord, elle le dit clairement : contrairement aux candidats aux primaires qui ont jeté l’éponge, elle ne cherche pas de poste dans la future administration Trump. Nikki Haley, qui a servi en tant qu’ambassadrice à l’ONU lors du mandat de Donald Trump, était jusqu’à récemment une option sérieuse sur la liste des potentiels vice-présidents du milliardaire. Mais depuis le début de l’année, elle a redoublé ses attaques envers l’ancien chef de l’État. Ce dernier n’apprécie guère le manque de loyauté : il a donc fait de Nikki Haley sa nouvelle cible. Il a même un nouveau surnom pour elle : "cervelle d’oiseau".

Dans un discours prononcé le 20 février pour réaffirmer son maintien dans la course, cette dernière a certifié qu’elle ne craignait pas "le châtiment de Trump". "Je ne ressens aucun besoin d’embrasser la bague. Mon propre avenir politique n’est pas une source de préoccupation."

"On n'est pas en Russie"

Si elle reste dans la course - au moins jusqu’au Super Tuesday, selon l'agence AP, à qui elle a accordé une interview -, c’est tout simplement par principe, affirme Nikki Haley : "Dix jours après la Caroline du Sud, 20 autres États votent. Ce que je veux dire par là, c’est qu’on n’est pas en Russie. On ne veut pas voir quelqu’un arriver et le laisser empocher 99 % des voix."

Au journaliste d’AP qui lui fait remarquer qu’elle n’a cependant aucune chance de remporter ces États, elle rétorque : "Au lieu de me demander quels États je vais gagner, pourquoi ne demande-t-on pas comment il (Trump, NDLR) va remporter une élection présidentielle après avoir passé une année entière au tribunal ?" Selon elle, une condamnation avant le jour de l’élection, le 5 novembre prochain, est une réelle possibilité. Mais c’est présumer qu’il ne pourrait pas être élu en cas de condamnation, ce qui est faux légalement (rien ne l’interdit dans la Constitution) et reste à prouver politiquement.

Peu importe, Nikki Haley se veut droite dans ses bottes. Dans son discours du 20 février, elle affirmait se "battre" pour ce qu’elle "sait être juste". "Je ne crois pas que Donald Trump puisse battre Joe Biden", a-t-elle répété samedi soir, comme elle le fait de meeting en meeting. Selon elle, les États-Unis méritent une meilleure candidature.

Croisade vaine ?

Pourtant, malgré son entêtement à défier Trump aux primaires, elle a indiqué en juillet dernier qu’elle le soutiendrait in fine s’il obtenait l’investiture. Cette semaine, elle a semblé éluder cette question. Peut-être parce qu’elle a conscience qu’il s’agit de la plus importante contradiction inhérente à sa candidature. Si elle croit si fort aux raisons qui la poussent à rester en course, pourquoi finir par soutenir un candidat dont elle pense qu’il n’a aucune chance de gagner ?

Le cas de Nikki Haley pose la question plus large de la nature du Parti républicain. La candidate rebelle est prête à rentrer dans le rang une fois les primaires terminées : elle pense donc avoir encore sa place au Great Old Party. Elle espère même peut-être secrètement, comme le font ses donateurs, se positionner pour mener sa formation à la victoire en 2028, dans une vie politique post-Trump.

Interrogé par le New York Times, Kevin Madden, un ancien consultant républicain, estime que cette campagne a aidé Nikki Haley à se faire connaître au niveau national et à se créer un réseau et une infrastructure utiles le jour où elle se représentera à la Maison Blanche. Une analyse qui semble partir du postulat que le Parti républicain subirait une sorte de retour à la normale en 2028. Or même si Donald Trump n’est plus là, il n’y a aucune garantie que ses électeurs, séduits par son profil anti-système, reviendront vers un candidat plus modéré et proche de l’establishment, à l’image de Nikki Haley. Tout se passe comme si la candidate menait une croisade pour l'avenir d’un parti qui n’est déjà plus le sien. D’autres s’y sont cassé les dents avant elle.


France 24 / MCP, via mediacongo.net
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