Afrique
Des élections au forceps coûteront cher à leurs auteurs. En Afrique, la jeunesse prend de plus en plus les choses en main. Elle écrit à sa manière un nouveau narratif. Des dynasties qui se pérennisent au pouvoir pour leurs intérêts égoïstes au détriment des populations, seront balayées. Le vent commencé en Afrique de l’Ouest souffle désormais en Afrique centrale où trois dinosaures se maintiennent depuis de décennies par défi.
Une onde d’inquiétude se répand dans les grands palais du continent noir. L’épidémie des putshs a déjà emporté cinq régimes. À en juger le nombre et la manière forte de prise de pouvoir, il est clair qu’un message est adressé à ceux qui pensent continuellement mater leurs misérables populations. Et le plus souvent, ce sont les fils maisons qui sont à la manœuvre. Au Niger, en Guinée, les exemples sont légion.
Les rois des palais, dans leur ivresse du pouvoir, oublient qu’à côté d’eux, tapissent des jeunes loups très dangereux. La plupart des cas, ils sont de la tribu du chef, mais ne sont pas d’accord avec leur mode de gouvernance, leur manière de traiter les populations. Et la fin a été toujours tragique pour les prétendus hommes forts.
L’exemple du sahel devient contagieux
Au départ, c’était le Mali, puis la Guinée Conakry, le Burkina Faso, le Niger et enfin le Gabon. Même les maîtres du monde ont perdu leur latin. Les Occidentaux sont partagés entre maintenir des pouvoirs de pacotille issus des urnes contestées ou adouber les tenants de coups de force qui, bizarrement, ont le soutien populaire. Une ambivalence qui interroge la société civile africaine. “Pourquoi en amont, les donneurs de leçon ne contraignent pas les pouvoirs en place d’organiser des élections transparentes et démocratiques”, s’interroge un professeur des Sciences politiques de l’université de Kinshasa. Pire, dit-il, la tricherie à ciel ouvert ne les émeut guère. Seulement, ils s’empressent à condamner des putschistes. Ils oublient qu’en Afrique, les urnes ne proclament pas les véritables vainqueurs. Face à des oppositions opprimées et bayonnées, seule l’armée a le pouvoir de trancher. Elle dicte sa loi et renvoie à la touche les intouchables.
Le signal est donné
Ceux qui piétinent la volonté du peuple doivent désormais réfléchir deux fois. Un acteur muet entre en scène. “Il faut compter désormais avec l’armée. Elle joue le rôle d’arbitre”, avertit un opposant camerounais. Si les jeunes arabophones avaient fait tomber des pouvoirs dictatoriaux au nord de l’Afrique lors du printemps arabe, l’armée évince en Afrique noire les faux vainqueurs, mais toujours proclamés par des commissions électorales aux ordres. Cette contagion sonne l’alerte à ceux qui sont dans la logique de la présidence à vie. Aujourd’hui, le salut de l’Afrique passe par la prise de conscience de sa jeunesse. Une jeunesse prête à s’assumer et à jouer un rôle prépondérant pour le destin du continent noir.
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